Le principe de l'impression 3D est simple : on scanne un objet en 3D ou on le conçoit à l'aide d'un logiciel de CAO, un algorithme valide la faisabilité de l'objet, puis on lance l'imprimante qui superpose les couches de plastique, métal, céramique, béton, etc. jusqu'à ce que l'objet ait pris sa forme définitive. Ce sont aujourd'hui 200 matériaux qui peuvent être mis à contribution, permettant dorénavant de fabriquer des objets résistants et de bonne qualité pour un coût modeste. Certaines imprimantes 3D, qui pèsent plus d'une tonne et coûtent jusqu'à 100 000 euros, sont pour l'instant réservées à un usage industriel, quand celles d'une quinzaine de kilos pour un millier d'euros peuvent être utilisées par des particuliers. De quoi permettre l'émergence d'un certain nombre de modèles d'e-commerce basés sur ces possibilités.
La première opportunité consiste à offrir au consommateur de personnaliser le produit jusque dans les moindres détails, voire de le concevoir lui-même. L'imprimante 3D du marchand se chargera de lui donner corps et de n'en produire que la quantité désirée. Et c'est bien en cela que le numérique va permettre à la technologie de décoller, à travers la multiplication des logiciels aidant les consommateurs à concevoir, personnaliser et échanger facilement les objets à imprimer.
C'est en substance ce que propose le Français Sculpteo. Fondée en septembre 2009 par des designers qui désiraient utiliser l'impression 3D pour promouvoir, fabriquer et vendre leurs propres créations, la société a ensuite fait évoluer son activité pour proposer à des clients professionnels et particuliers de fabriquer les modèles qu'ils auraient conçus. Pour ce faire, Sculpteo a développé une interface permettant aux clients d'uploader leurs créations, mais également une application de création d'objets 3D. Les clients ont également la possibilité de choisir un modèle créé par l'un des designers de Scuptéo et de le personnaliser. En fonction de la taille, de la matière et des couleurs de l'objet, son prix variera entre une dizaine et plusieurs milliers d'euros. La société vend plusieurs dizaines de milliers de produits par mois, enregistre une croissance à deux chiffres et investit environ 1 million d'euros par an en R&D.
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Les fabricants d'imprimantes 3D sont évidemment très bien placés pour commercialiser aussi les productions de leurs machines. Le leader historique 3D Systems dispose ainsi d'un catalogue d'objets 3D de quelques dollars à un millier de dollars, dont le consommateur n'a plus qu'à personnaliser la taille et la couleur avant de les commander en ligne : Cubify. Son concurrent MakerBot propose également des créations 3D sur son site Thingiverse.com, dont les fichiers sont accessibles gratuitement et sous la licence opensource Creative Commons, mais ne commercialise pas les objets physiques. Il existe d'ailleurs bon nombre de plateformes d'échange de fichiers d'objets 3D, parmi lesquelles 3dvia, Google Sketchup library, Turbosquid... Même le site de piratage en peer-to-peer Thepiratebay a ouvert une section dédiée, Physibles, mettant au passage le doigt sur une problématique qui a déjà commencé à déchaîner les passions : la propriété intellectuelle des objets imprimés en 3D.
En outre, certains e-commerçants utilisent l'impression 3D dans leur propre processus de fabrication, comme le bijoutier en ligne français Gemmyo. L'internaute conçoit son bijou sur le site à partir de multiples combinaisons possibles de formes, de métaux et de pierres, au moyen d'un logiciel 3D. A partir de sa création, Gemmyo imprime en 3D le prototype du bijou, qui lui sert à créer le moule qu'utilisera le joaillier pour produire le bijou final. C'est donc bien la technique de l'impression 3D qui lui permet de proposer cette personnalisation, mais également d'avoir un stock réduit au minimum. C'est également grâce à cela que l'e-marchand peut afficher sur son site des images de synthèse, répliques exactes des bijoux au dixième de millimètre près et bien plus zoomables que des photos, pour l'ensemble des combinaisons possibles.
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Source: JDNet
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