La carte de couverture du territoire du réseau bas débit de transmission de données de SigFox. DR
SigFox déploie un réseau à bas débit pour assurer la gestion à distance d'équipements, comme les panneaux publicitaires déroulants de Clear Channel. Une start-up prometteuse qui surfe sur le potentiel du marché du « machine to machine. »
Encore un nouvel opérateur qui propose des prix cassés ? La start-up toulousaine SigFoxs'amuse à se comparer à Free Mobile, en annonçant un facteur de réduction de prix de 10. Le réseau qu'elle a commencé à déployer n'est pas de la téléphonie mobile, mais sert à connecter des objets : il s'agit d'un réseau bas débit sans fil, dans une bande étroite de fréquence, dans les 868 Mhz, « comme les télecommandes de portail », qui ne nécessite pas de licence ni d'autorisation d'implantation des antennes. SigFox a notamment convaincu l'afficheur Clear Channel France qui cherchait une solution de pilotage à distance de ses panneaux déroulants. En équipant ces derniers d'un petit modem de quelques centimètres carrés qui n'émet qu'en cas d'incident et consomme donc peu d'énergie, il est averti en temps réel et peut intervenir pour replacer une affiche par exemple, évitant aussi des tournées inutiles. Le groupe de communication extérieure cherchait une solution de transmission de données fonctionnant également en sous-sol, dans les parkings et les métros, ce que ne pouvait offrir un opérateur mobile classique.
Moins de 1.000 antennes pour couvrir toute la France
Fondée en 2009 et installée à Labège, près de Toulouse, SigFox a signé « une dizaine de grands comptes » (traitement des déchets, électroménager, sécurité incendie, etc) et espère réaliser 2 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année, selon son PDG, Ludovic Le Moan. C'est un serial entrepreneur, qui avait créé Anyware Technologies, déjà dans l'Internet des objets, une société de logiciels de traitement de données Machine-to-Machine (M2M), revendue à Wavecom, puis Goojet, un service d'Internet mobile pour organiser ses contenus, concentré depuis sur le site de curation Scoopit, avant d'arriver fin 2010 chez SigFox, où il a organisé une levée de fonds de 2 millions d'euros auprès d'Elaia Partners, de Partech et d'iXo Private Equity. L'équipe, constituée de 25 personnes aujourd'hui, a développé et breveté une technologie de radio-transmission à bas débit (10 b/s à 1kb/s), à faible puissance d'émission (10 milliwatts, comme une télécommande) mais à grande portée, « du Pic du Midi à Poitiers » (jusqu'à 40 km). SigFox couvre 7 grandes villes avec une centaine d'antennes (des cierges de 2 mètres de haut et 1 cm de diamètre, installés sur les toits) et a l'ambition de couvrir tout le territoire au 31 décembre avec moins de 1.000 antennes (contre 15 à 17.000 à titre de comparaison dans la téléphonie mobile).
Fondée en 2009 et installée à Labège, près de Toulouse, SigFox a signé « une dizaine de grands comptes » (traitement des déchets, électroménager, sécurité incendie, etc) et espère réaliser 2 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année, selon son PDG, Ludovic Le Moan. C'est un serial entrepreneur, qui avait créé Anyware Technologies, déjà dans l'Internet des objets, une société de logiciels de traitement de données Machine-to-Machine (M2M), revendue à Wavecom, puis Goojet, un service d'Internet mobile pour organiser ses contenus, concentré depuis sur le site de curation Scoopit, avant d'arriver fin 2010 chez SigFox, où il a organisé une levée de fonds de 2 millions d'euros auprès d'Elaia Partners, de Partech et d'iXo Private Equity. L'équipe, constituée de 25 personnes aujourd'hui, a développé et breveté une technologie de radio-transmission à bas débit (10 b/s à 1kb/s), à faible puissance d'émission (10 milliwatts, comme une télécommande) mais à grande portée, « du Pic du Midi à Poitiers » (jusqu'à 40 km). SigFox couvre 7 grandes villes avec une centaine d'antennes (des cierges de 2 mètres de haut et 1 cm de diamètre, installés sur les toits) et a l'ambition de couvrir tout le territoire au 31 décembre avec moins de 1.000 antennes (contre 15 à 17.000 à titre de comparaison dans la téléphonie mobile).
« Aucun concurrent dans le monde »
La société, qui prépare une autre levée de fonds, souhaite déployer aussi à l'international, en Europe dès 2013. « Nous n'avons aucun concurrent opérateur bas débit cellulaire comme nous, la bande étroite a été complètement oubliée » assure Ludovic Le Moan. Aux Etats-Unis, la start-up On-Ramp Wireless « n'est qu'un fournisseur de brique technologique radio » pour les réseaux intelligents, « mais pas un opérateur » observe-t-il. Le potentiel du marché du Machine-to-Machine est important, en particulier dans le domaine des télé-relevés de compteurs d'énergie, d'eau, mais aussi dans la sécurité et dans les applications de « smart city » (contrôle à distance des éclairages publics, panneaux d'information, collecteurs de déchets, etc). Les coûts sont peu élevés, de l'ordre de 2 euros par an par objet connecté, en fonction de la volumétrie, et sont amenés à baisser « à mesure que le réseau sera chargé. » Le PDG de SigFox imagine aussi, dans 2 ou 3 ans, des abonnements annuels pour les particuliers « par exemple à 10 euros par an, pour connecter tous vos objets, du pèse-personne à la boîte aux lettres, du détecteur d'incendie à la plante verte en manque d'eau qui tweete», comme il s'est amusé à en faire la démonstration pendant une conférence de presse mardi. Son business plan prévoit une croissance explosive avec 10 millions d'euros de chiffre d'affaires l'an prochain, 40 millions en 2014 et la rentabilité au quatrième trimestre 2014.
La société, qui prépare une autre levée de fonds, souhaite déployer aussi à l'international, en Europe dès 2013. « Nous n'avons aucun concurrent opérateur bas débit cellulaire comme nous, la bande étroite a été complètement oubliée » assure Ludovic Le Moan. Aux Etats-Unis, la start-up On-Ramp Wireless « n'est qu'un fournisseur de brique technologique radio » pour les réseaux intelligents, « mais pas un opérateur » observe-t-il. Le potentiel du marché du Machine-to-Machine est important, en particulier dans le domaine des télé-relevés de compteurs d'énergie, d'eau, mais aussi dans la sécurité et dans les applications de « smart city » (contrôle à distance des éclairages publics, panneaux d'information, collecteurs de déchets, etc). Les coûts sont peu élevés, de l'ordre de 2 euros par an par objet connecté, en fonction de la volumétrie, et sont amenés à baisser « à mesure que le réseau sera chargé. » Le PDG de SigFox imagine aussi, dans 2 ou 3 ans, des abonnements annuels pour les particuliers « par exemple à 10 euros par an, pour connecter tous vos objets, du pèse-personne à la boîte aux lettres, du détecteur d'incendie à la plante verte en manque d'eau qui tweete», comme il s'est amusé à en faire la démonstration pendant une conférence de presse mardi. Son business plan prévoit une croissance explosive avec 10 millions d'euros de chiffre d'affaires l'an prochain, 40 millions en 2014 et la rentabilité au quatrième trimestre 2014.
Le marché "MtoM", relais de croissance des opérateurs mobiles
SigFox estime avoir « deux d'avance » sur ses éventuels concurrents sur le marché du MtoM, qui pourrait atteindre 35 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans le monde en 2016 selon ABI Research. Les opérateurs mobiles, qui considèrent le marché « MtoM » comme un important relais de croissance (déjà 3,5 millions de cartes SIM MtoM actives à fin mars en France), ne vont sans doute pas se laisser grignoter le gâteau de l'Internet des objets sans bouger. L'un d'eux pourrait même s'intéresser de près à cette start-up prometteuse et la croquer....
SigFox estime avoir « deux d'avance » sur ses éventuels concurrents sur le marché du MtoM, qui pourrait atteindre 35 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans le monde en 2016 selon ABI Research. Les opérateurs mobiles, qui considèrent le marché « MtoM » comme un important relais de croissance (déjà 3,5 millions de cartes SIM MtoM actives à fin mars en France), ne vont sans doute pas se laisser grignoter le gâteau de l'Internet des objets sans bouger. L'un d'eux pourrait même s'intéresser de près à cette start-up prometteuse et la croquer....
Source : La Tribune
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