Les nouvelles générations imprégnées par les jeux-vidéos sont parfois peu réceptives aux méthodes pédagogiques traditionnelles. C’est pourquoi les serious games peuvent être une solution pour leur inculquer un savoir de façon ludique, notamment celui de l’entreprenariat.
A l’occasion de la quatrième édition du salon e-virtuoses qui se tenait à Valenciennes du 23 au 24 mai, l'une des conclusions que l'on pouvait tirer, c'est que les jeux sont définitivement un moyen de former et d'inciter les étudiants à l’entreprendrait, grâce à des simulations. C’est le cas, par exemple du jeu Kompany proposé par OUAT Entertainment que nous avions déjà évoqué. Disponible sur Facebook, il permet aux étudiants de découvrir les différentes étapes de la création et du management d’une entreprise. Le joueur, qui incarne un entrepreneur, découvre puis se familiarise avec le vocabulaire de l’entreprise. Dans ce jeu à visée pédagogique, les amis d’un joueur le stimulent en l’interrogeant sur ses connaissances grâce à des quiz. Montant sa propre entreprise, le joueur est donc confronté à différents besoins : électricité, informatique, ou encore main d’œuvre. Ces besoins lui sont fournis virtuellement par de vraies entreprises partenaires qui financent le jeu. Elles apportent crédibilité et réalisme grâce à des mises en situation proches du réel. Des missions attribuées au joueur lui permettent de découvrir ces partenaires qui lui proposent des offres d’emplois. Une manière de s’immiscer dans la vie des étudiants sans s’imposer et de découvrir des talents potentiels.
Ce jeu est loin d’être le seul à avoir fait le choix de s’implanter sur les réseaux sociaux, fortement appréciés de la génération Y. C’est le cas, par exemple, d’Happy Life, un serious game produit par HumanoGames,qui promeut et encourage le microcrédit tout en connectant les joueurs de Facebook à de vrais entrepreneurs. "Le microcrédit est un prêt basé sur la confiance attribuée à des entrepreneurs qui n’ont pas accès aux prêts bancaires classiques, que l’on suit, accompagne et encadre", m'expliquait Yann Kerhuel, producteur associé chez HumanoGames. "Aujourd’hui 200 millions d’entrepreneurs dans le monde n’ont pas accès aux prêts solidaires".
Le jeu, qui possède déjà 300 000 adeptes, consiste à gérer un commerce et à se familiariser avec les principes du microcrédit. Avec l’argent récolté, le joueur effectue des micro-crédits virtuels qui nécessitent d’utiliser la monnaie fictive : le HappyCash. Grâce à cet argent, il développe également son univers personnel (maison, jardin, amis, etc.). Cette activité s'adapte à l'intérêt des digital natives, friands de ces échanges d’objets virtuels mobilisant leurs véritables amis.
Enfin, ce jeu en ligne permet au joueur de financer gratuitement de vrais entrepreneurs grâce à la monnaie virtuelle. En effet, des projets proposés par des entrepreneurs à la recherche de micro-crédit lui sont présentés à travers des fiches comportant le nom, le pays, une photographie de l’entrepreneur, une explication de son projet et ses besoins financier. Ainsi, un joueur intéressé par l’un de ces projets, et sensibilisé au fonctionnement du microcrédit, peut décider de participer à son financement. Lorsqu’un entrepreneur obtient la totalité du montant recherché en HappyCash, celui-ci est alors financé en monnaie réelle par un partenaire privé d’HumanoGames, dont l’activité consiste à proposer aux internautes d’effectuer des prêts à des entrepreneurs et de suivre leur activité
SOURCE : http://www.atelier.net/blog/2012/05/30/jeux-serieux-favorisent-entreprenariat-notamment-chez-digital-natives