mardi 31 janvier 2012

Better Place Launches Electric Fleet in Israel

A network of fast battery-switching stations offers an unusual business model for electric cars.

Lien vers l'article

Vers un véhicule hybride... hydraulique ?

Au sein de l'Université technique de Brno (VUT) se met en place un projet peu commun, à la tête duquel se trouve Josef Nevrly : concevoir un véhicule hydromobile.

Derrière le terme "hydromobile" ne se cache pas un véhicule mû par la puissance hydraulique, mais seulement un véhicule auquel, pour améliorer son efficience, on a ajouté un système utilisant l'énergie hydraulique. L'hydromobile est donc un hybride classique, qui, au lieu d'un moteur électrique et de batteries, possède un moteur hydraulique spécial et des accumulateurs hydrauliques. Lors du freinage, un fluide vient compresser des poches d'azote, entraînant une pressurisation du système. Lors du redémarrage, la pression accumulée est libérée et le piston axial du moteur hydraulique la convertit en énergie, ce qui aide le véhicule à se remettre en mouvement. Selon les estimations, le système pourrait permettre aux véhicules qui s'arrêtent et redémarrent souvent, tels que les bus ou les camions, d'économiser près de 25% de carburant. En dehors de la sphère automobile, ce système pourrait être utilisé par des grues ou des locomotives.

Le mécanisme n'existe pas seulement sur le papier. Dans le cadre de leur diplôme, deux étudiants, Michal Stodolak et Martin Mikula ont réalisé un prototype réduit de l'hydromobile, grâce auquel est testée la phase de redémarrage. Le camion miniature qu'ils ont construit ne possède pas l'équipement technique nécessaire ni une masse suffisante à la production de sa propre énergie. Celle-ci est donc apportée par un système hydraulique externe et permet à la miniature de se mettre en mouvement. Le développement de l'hydromobile est toujours en cours ; un prototype fonctionnel complet devrait être prêt d'ici deux à trois ans.
Origine : BE République Tchèque numéro 27 (25/01/2012) - Ambassade de France en République Tchèque / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68903.htm

lundi 30 janvier 2012

Quand une ceinture améliore la mobilité des malvoyants en ville


Aveugle

Reposant sur des technologies de radar laser et d'acquisition 3D, le tout monté sur une ceinture, le projet VaLiD'Eye devrait faciliter la mobilité des personnes aveugles.
Alors que 3% des habitants de la planète sont malvoyants, il existe pourtant peu de solutions adaptées d'aide au déplacement, notamment en milieu urbain. Dans cette optique, des chercheurs de l'Ecole Supérieure d'Informatique, Electronique, Automatique (ESIEA) de Laval, associés à la société VIAMETRIS, ont lancé le projet VaLiD'Eye. Le système devrait prendre la forme d'une ceinture qui se chargera de détecter automatiquement les obstacles, que ce soit en extérieur ou en intérieur, et de définir des itinéraires à l'avance. Cela, en repérant des éléments comme les passages piétons ou encore les feux tricolores. La ceinture en question sera équipée d'un lidar (pour "light detection and ranging"), un radar laser.

Un itinéraire recalculé en permanence grâce à un radar laser

Fonctionnant sur un principe similaire à celui du radar, la distance avec les obstacles sera déterminée grâce à la mesure du délai entre l'impulsion de la lumière et la détection de son réfléchissement sur l'environnement. Ces informations seront traitées par un logiciel d'acquisition 3D et transformées en cartes. L'utilisateur aura alors accès à une interface simplifiée (boutons traditionnels et marquage en braille) afin de choisir son itinéraire. Ce dernier sera recalculé en temps réel selon les éléments du décor rencontrés. La ceinture sera alimentée par une batterie et disposera d'un retour sonore lui indiquant le chemin à prendre pour atteindre son but ou les dangers potentiels.

Une utilisation possible également en milieu souterrain

Le principal avantage du système est de ne pas reposer sur la localisation par GPS classique, parfois peu précise, et souvent inopérante dans un milieu souterrain comme le métro par exemple. Pour ce qui est des cartes, celles-ci pourront probablement être embarquées directement dans la ceinture et annotées (définition de points d'urgence comme une cabine téléphonique ou un commissariat par exemple). L'utilisation d'un terminal mobile connecté, comme un smartphone, pour faciliter le traitement des informations et la gestion du système est également à l'étude. A noter que le projet est encore dans sa phase de conception et un prototype devrait être disponible dans quelques mois. Une version commerciale de la ceinture est envisagée pour l'année 2013.

Source: L'Atelier

vendredi 27 janvier 2012

L’Esti publie deux normes pour l’interopérabilité des Smart Grids

Lien vers l'article du Magit


Le très sérieux Institut européen des normes de télécommunications (Etsi - European Telecommunications Standards Institute) a approuvé le 18 janvier deux spécifications censées favoriser l’interopérabilité de terminaux et d’appareils sur un réseau de distribution électrique intelligent (Smart Grid).  

Les deux spécifications Open Smart Grid Protocol (OSGP), ouvertes et standards, sont ainsi destinées à rendre compatible les objets connectés au smart grid et à en faciliter le contrôle. L’Open Smart Grid Protocol, norme développée par le groupe de travail TSI Open Smart Grid Industry Specification Group de l’Etsi, vise ainsi à créer une couche de protocole de communication standard.
De son côté, la seconde specification, BPSK Narrow Band Power Line Channel for Smart Metering Applications, définit un mécanisme de contrôle du réseau via une ligne électrique haute performance à bande étroite.
Ces deux normes ont été développées en collaboration avec l’Esna (Energy Services Network Association).
Source : lemagit.fr

mardi 24 janvier 2012

Des microorganismes mangeurs de CO2 produisent de nouvelles ressources valorisables

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68766.htm
Après deux années de travaux en commun, les entreprises RWE (l'un des quatre grands énergéticiens allemands) et l'entreprise de biotechnologies Brain AG viennent de franchir une nouvelle étape dans leur projet de recherche sur les microorganismes mangeurs de CO2 à Niederaussem (Rhénanie du Nord-Westphalie).

Parmi les quelque 3.000 microorganismes testés, 29 viennent d'être sélectionnés pour leurs caractéristiques génétiques leur permettant de croître avec du CO2 et de valoriser ce dernier. Ces microorganismes se nourrissent de CO2, issu notamment des fumées des centrales à charbon de RWE à Niederaussem, à une température de 60°C, facilement obtenue à proximité de ces centrales thermiques. Ces microorganismes sont ensuite capables de transformer le CO2 en biomasse. Une fois sèche, celle-ci peut servir comme matériau isolant dans le secteur du bâtiment. Une autre possibilité vise à transformer cette biomasse en biomatériaux, en produits chimiques intermédiaires ou raffinés ou encore en bioplastiques.

Le projet de recherche porte sur la culture de microorganismes, les procédés et moyens de synthèse de transformation du CO2. Deux millions d'euros ont déjà été investis dans ces projets et les résultats satisfaisants ont incité RWE et Brain à continuer les recherches. RWE souhaite également développer une "alliance pour l'innovation" avec 21 partenaires issus de petites et moyennes entreprises ainsi que des centres de recherches et des universités, afin d'élargir le projet à d'autres sources de CO2, comme les déchets, les eaux usées ou encore les raffineries.

Le montant final pourrait atteindre des dizaines de millions d'euros avant la commercialisation, elle estimée à 2025.
Origine : BE Allemagne numéro 554 (11/01/2012) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68766.htm

lundi 23 janvier 2012

Energies Renouvelables : livre blanc du Syndicat des Energies Renouvelables

Comment atteindre 25% d’énergies renouvelables dans la consommation française en 2020 ?

Jean-Louis Bal, Président du SER : "Le Syndicat des énergies renouvelables souhaite, à travers le présent Livre blanc, apporter son concours à la définition de la politique énergétique française à l’horizon 2030 avec un souci prioritaire : contribuer à la relance durable de notre économie. S’appuyant sur l’expérience de terrain de ses 500 entreprises adhérentes, qui couvrent l’ensemble des filières renouvelables électriques et thermiques, il entend démontrer à quelles conditions les énergies renouvelables peuvent à la fois participer au mix de production énergétique en préservant l’environnement et constituer le fer de lance d’une nouvelle dynamique industrielle, innovante, créatrice d’emplois et exportatrice."

http://www.enr.fr/docs/2012115824_LivreBlancComplet.pdf

Aux Etats-Unis, la philanthropie par mobile est impulsive


donate logoLes philanthropes qui effectuent des dons par mobile maîtrisent en général les nouvelles technologies et forment un groupe potentiellement intéressant pour les marques. 

Les dons via mobile changent la façon dont les Américains abordent la philanthropie : l'action facile, mais efficace, d'envoyer par texto une somme d'argent à un organisme, à une association caritative ou à un programme d'aide aux sinistrés engage une couche différente de la population et crée un nouveau type de don, le « don impulsif ». Le Pew Internet Project, le Berkman Center for Internet & Society à l'Université d'Harvard, la Fondation mGive , et la Fondation John S. and James L. Knight, ont réalisé la première étude en profondeur sur les donateurs via mobile en contactant les personnes qui ont fait un don par texto pour l'aide aux sinistrés après le tremblement de terre de janvier 2010 à Haïti.

Le don impulsif peut donner lieu à un engagement sur le long terme
La facilité a ouvert la voie aux dons d'impulsion : 89% de ce groupe a été informé des programmes d'aide aux sinistrés par la télévision, la moitié a fait un don immédiatement et 23% l'ont fait dans la même journée. Ces contributions par texto sont généralement faites sous le coup de l'émotion, le plus souvent sans recherche complémentaire. Pour la plupart, c'était une première, 80% ont utilisé uniquement leur téléphone, et pas d'autres moyens, pour contribuer et un tiers a fait plus d'un don pour la même campagne, via leur téléphone. Depuis lors, de nombreux membres de ce groupe ont fait des dons pour d'autres actions, comme celles qui ont suivi le tremblement de terre et le tsunami au Japon en mars 2011, la pollution pétrolière occasionnée par BP en 2010 et le ouragans qui ont secoué les États-Unis tout au long de 2011. Dans l'ensemble, 56% de ceux qui ont soutenu l'aide pour Haïti ont contribué à au moins une de ces actions.

Les philanthropes sont souvent adeptes de nouvelles technologies
Les associations sans but lucratif et caritatives peuvent s'adresser au marché en tenant compte de cette couche spécifique de donateurs via texto et les entreprises commerciales peuvent améliorer leur visibilité par des liens avec les associations caritatives et le soutien aux programmes d'aide. Bien que ce groupe soit, dans son implication civique et son intérêt pour l'information, comparable à la population américaine en général, ses membres sont plus jeunes, avec une plus grande diversité raciale et ethnique, sont détenteurs d'appareils digitaux (lecteurs, PC portables ou tablettes) et sont plutôt adeptes de Twitter. Les stratégies marketing peuvent également s'attacher à prolonger l'engagement de l'utilisateur après la période de don d'impulsion.

Source: L'Atelier

vendredi 20 janvier 2012

GM veut développer des vitres de voitures interactives

Lorsqu’on effectue un long voyage en auto, le temps peut paraître une éternité… surtout si on est assis sur le siège arrière (déjà que ce n’est pas confortable). General Motors arrive donc avec la bonne idée de développer des vitres de voiture tactiles et interactives.

Vitre auto interactive
Le projet « Windows of Opportunity » (WOO) a été mis en place suite aux conclusions d’études en psychologie qui montre que le passager d’une voiture se sent très souvent déconnecté de l’environnement extérieur dans lequel il se trouve à un moment donné.
Pour l’occasion GM s’est associé avec les étudiants du Future LAB de l’académie israélienne d’Art et Design de Bezalel. Leur mandat est de développer des nouvelles idées et technologies qui pourraient être intégrées dans les années à venir en série sur les fenêtres de nos voitures.
Pour le moment les étudiants ont développé une application appelée OTTO (image ci-dessus) qui permet de stimuler le passager à l’aide d’un personnage animé qui informe sur les paysages traversés, la météo actuelle et les données de la voiture (vitesse, kilométrage restant, etc..).

Une deuxième application nommée FOOFU, permet aux enfants de dessiner, créer et découvrir en se basant sur le même principe que les traces de doigt dans la buée :
foofu app

Une 3è app nommée Spindow possède des caractéristiques sociales et permet de voir à travers les yeux des autres passagers autour du monde. Très pratique si la route que vous empruntez est super ennuyeuse et que c’est la 100è fois que vous la sillonnez… :
Spindow app

Enfin la 4è application, POND, vous laisse écouter de la musique en streaming et la partager avec d’autres personnes sur la route. Un chat intégré permet aussi de converser avec les autres passagers d’automobiles autour du monde.
Pond app
Quelque chose me dit qu’avec des vitres aussi high-tech, tout le monde va se battre pour être assis à l’arrière plutôt qu’à la place avant…. Par contre c’est le conducteur qui risque de s’ennuyer, tout seul qu’il sera dans sa conduite…

Source: Vincent Abry

jeudi 19 janvier 2012

Mobile technologies for child protection

The purpose of this briefing note is to provide an overview of current applications of mobile technologies with relevance for child protection. This is an area of rapid innovation and new applications are being developed all the time. Telecommunications is one of the fastest growing sectors in Africa and the relevance and reach of mobile technologies for development and humanitarian work is only going to increase over the coming years. Many technical, legal and security aspects of these new technologies remain to be fully addressed and worked out. The dependence on technology, network coverage and electricity supply also mean that mobile technologies cannot be used everywhere.

The main part of this note presents three different types of mobile applications for: (a) gathering and transmitting data by child protection service providers; (b) self-protection and for complaints mechanisms; (c) social transfers.

Link to the report

Le défi de l'éolien offshore : le rattachement au réseau

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68825.htm
Le Gouvernement fédéral vient de mettre en place un groupe de travail intitulé "accélération de la construction des réseaux offshore", qui s'est réuni pour la première fois le lundi 16 janvier 2012. Coordonné par le syndicat "éolien offshore" [1], son rôle est de lever les difficultés allongeant les délais d'autorisation de construction des turbines et des réseaux. Réunis autour d'une même table par le Ministre de l'économie Philipp Rösler, les constructeurs, les exploitants, les gestionnaires de réseaux, l'Office fédéral pour la navigation et l'hydrographie (BSH), les assureurs, l'agence fédérale des réseaux (BNA) ainsi que les Länder côtiers sont désormais chargés de trouver des solutions rapides et satisfaisantes.

En effet, l'Allemagne s'est fixée l'objectif de produire 25 GW d'électricité en mer du Nord et en mer Baltique d'ici 2030. En 2011, seules 2.000 des 8.000 turbines prévues ont reçu leur autorisation. Les dimensions gigantesques des turbines offshores (150 mètres au dessus de l'eau, rotors de 120 mètres de diamètre) sont un défi pour les constructeurs. Néanmoins, avec des constructions prévues jusqu'à 200 km des côtes, c'est bien le rattachement au réseau terrestre qui présente le plus de difficultés. Le gestionnaire de réseau sur les côtes allemandes, Tenet, avait déjà tiré la sonnette d'alarme auprès des autorités : "la construction de systèmes de connexion des installations offshore n'est plus soutenable à cette vitesse et sous cette forme".

Le BSH, en charge des autorisations d'installations en mer, a parallèlement proposé d'établir un plan annuel des réseaux offshore, afin d'accélérer la mise en place des objectifs gouvernementaux. Ce plan comprendra les tracés de passage des câbles sous-marins et les lieux de connexions au niveau des côtes. Cette planification du territoire sous-marin devrait permettre d'une part de limiter les dommages écologiques (la mer des Wadden en mer du Nord est une zone protégée [2]) et d'autre part de tenir compte des conditions climatiques et océaniques, les courants étant particulièrement forts dans la région, ainsi que des nombreuses épaves gisant dans les fonds marins [3]. Le BSH a mené des recherches sur les impacts environnementaux des installations expérimentales du parc "Alpha Ventus" depuis 2008 et devrait les poursuivre cette année afin de mieux évaluer le passage des oiseaux et des mammifères marins. Pour ces derniers, et notamment les baleines, le BSH impose désormais pour la délivrance de son autorisation que le bruit des éoliennes ne dépasse pas 160 décibels dans un périmètre de 750 mètres.

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[1] le syndicat "éolien offshore" (allemand) www.offshore-stiftung.com[2] Plus d'information sur la mer des Wadden :http://fr.wikipedia.org/wiki/Mer_des_Wadden
[3] 2.600 épaves en mer du Nord et en mer Baltique
- "Flaute in den Windparks gefährdet Energiewende", die Welt - 12/01/2011
- "Rösler gibt Startschuss für die Arbeitsgruppe Beschleunigung", communiqué de presse du BMWi - 16/01/2011 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/VxmYr


Origine : BE Allemagne numéro 555 (18/01/2012) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68825.htm

L'Espagne inaugure une centrale solaire ultramoderne

L'Espagne inaugure une centrale solaire ultramoderne
Inaugurée par le roi d'Espagne en octobre 2011, Gemasolar représente une grande avancée dans le secteur de l'énergie solaire puisqu'elle est la première centrale solaire pouvant produire de l'électricité 24 heures sur 24.
C'est à Séville, en Andalousie, qu'est installée Gemasolar, la première centrale solaire commerciale au monde capable de produire de l'électricité même sans soleil, grâce à l'utilisation de sel fondu, en lieu et place du pétrole, comme fluide de transfert.
Plus de 2 600 miroirs répartis sur 185 hectaresconcentrent les rayons du soleil sur un récepteur géant placé au centre de l'installation afin de chauffer le sel liquide.
La température, qui dépasse les 500 °C, est bien supérieure à celle des centrales habituelles dont la technologie repose sur des capteurs cylindro-paraboliques. Ces hautes températures génèrent ensuite une vapeur pressurisée plus chaude, qui assure une mise en mouvement plus efficace des turbines.
Grâce à la capacité de stockage du sel, la centrale est à même d'injecter de l'électricité dans le réseau jusqu'à 15 heures sans qu'il y ait de soleil, par exemple pendant la nuit et les périodes nuageuses.

Forte d'une capacité de 19,9 MW, Gemasolar peut approvisionner en électricité quelque 27 500 ménages du sud de l'Espagne. Sa production annuelle équivaut au volume d'énergie d'une centrale thermique classique qui consommerait 89 000 tonnes de lignite ou à la transformation de 217 000 barils de pétrole. La centrale devrait par conséquent permettre de réduire les émissions de CO2 de plus de 30 000 tonnes par an.

Un projet phare de l'innovation en matière d'énergie solaire


« Nous voulons nous implanter dans le monde entier et développer l'utilisation de l'énergie solaire à concentration comme source d'énergie durable » a déclaré Enrique Sendagorta, le président de Torresol Energy, une co-entreprise formée par le groupe d'ingénierie espagnol SENER et Masdar, la société publique de mise en valeur des énergies renouvelables d'Abu Dhabi. « Ce faisant, nous contribuerons à la protection de l'environnement pour les générations futures » a t-il ajouté.
L'inauguration officielle de Gemasolar a eu lieu en présence du prince héritier d'Abu Dhabi Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan et du roi d'Espagne Juan Carlos.

Gemasolar est le projet phare de Torresol Energy. La centrale a récemment reçu de la compagnie américaine CSP Today le prix 2011 de l'innovation technologique commercialisée de l'année et un Ruban d'honneur des European Business Awards.

Ce projet ultramoderne fait figure de pionnier.


La Banque Européenne d'Investissement y a contribué à hauteur de 80 millions d'euros. Gemasolar est l'une des sept centrales solaires à concentration et 19 centrales photovoltaïques financées par la Banque depuis 2006 pour un montant total de 2,6 milliards d'euros.

Source : Enerzine

mercredi 18 janvier 2012

In Japan, vending machine dispenses beer and wifi


alttextThe Asahi beer vending machines emit a free wifi signal within a 50 meter radius for anyone in range to use.

Just last year we saw vending machines that dispense baguettes and milk products, so one that dispenses beer should come as no surprise. What’s particularly interesting about the Asahi vending machines in Japan, however, is their ability to emit a free wifi signal within a 50 meter radius, that anyone in range can use.

The wifi-enabled vending machines are powered by Freemobile, allowing users to log on — whether they have purchased a product from the machine or not — for free for a 30 minute session. Once connected users will see location-specific information on the homepage — such as nearby shops and places of interest — which Asahi hope will play a part in revitalising local areas. As reported by Ubergizmo, Asahi plan to distribute 1,000 of the vending machines across five regions in Japan this year, with a further 10,000 being rolled out over the next five years.

As we saw with Green Cross’ pharmaceutical effort last year, vending machines are ideally suited to offer targeted location-based promotions. An idea to try out in your local area?

Website: www.asahiinryo.co.jp/company/newsrelease/2011/pick_1227-2.html
Source: Springwise

Facebook exploite les données utilisateurs pour évaluer la tendance des élections US La suite sur Clubic.com : Facebook exploite les données utilisateurs pour évaluer la tendance des élections US http://pro.clubic.com/blog-forum-reseaux-sociaux/facebook/actualite-470172-facebook-acces-infos-membres-mesurer-tendances-elections-americaines.html#ixzz1joCTjaIb Informatique et high tech


FBPolitico
Facebook a récemment annoncé avoir établi un partenariat avec le site américain Policito, visant à sonder les informations des utilisateurs du réseau social pour en dégager des tendances, en vue des primaires américaines… ce qui inclut de passer au crible les statuts publics et privés des membres du site.

Si Facebook annonce sur son blog que les informations collectées seront réservées aux journalistes de Politico, ce partenariat, qui intervient alors que le réseau social fait actuellement parler de lui en matière de vie privée, a de quoi étonner : les informations récoltées dans le processus ne concernent en effet pas seulement les opinions politiques qu'il est possible, ou non, de préciser sur son profil dans le champ ciblé, mais concernent également les commentaires et messages, publics comme privés, publiés par les utilisateurs américains.

Comme on peut s'en douter, les réactions face à cette annonce ont été immédiates : Read Write Web évoque à ce titre l'impossibilité de désactiver le filtrage des mots-clés sur un compte, et remet en question la politique de confidentialité du réseau social. De son côté, Facebook a clairement anticipé les inquiétudes en expliquant d'emblée que les données sont traités automatiquement et anonymement, et que le résultat est destiné à afficher les tendances globales positives et négatives que Politico se charge, par la suite, d'analyser.

Reste que le réseau social se permet tout de même de piocher dans le contenu de ses utilisateurs, qui constituent une puissante base de données sociologique, sans doute la plus conséquente au niveau mondial. Les outils utilisés sont les mêmes que ceux employés par Facebook pour dresser les tendances annuelles, par exemple : mais dans ce cas, elles ne sont pas globalement accessibles à un tiers.

Une polémique qui n'a pas empêché Politico de commencé à publier les premières tendances sur les primaires américaines, dressées grâces aux statistiques de Facebook. De son côté, le réseau social a lancé une page officielle pour suivre la campagne électorale sur ses pages : à l'approche des élections présidentielles françaises, on peut se demander si cette tendance restera de l'autre côté de l'Atlantique. 
Source: Clubic.com

mardi 17 janvier 2012

How to kick-start new energy technologies (MIT)

Three-year study produces proposals for boosting energy innovation to meet growing demand, curb global warming.

How to kick-start new energy technologies
The world desperately needs innovation in energy technologies — but those innovations are unlikely to happen by themselves. A three-year study by a team of researchers based at MIT has now identified a suite of policy and investment strategies that could accelerate innovation in the United States, helping to meet our growing energy needs affordably and reliably, reducing carbon emissions and alleviating insecurity over energy supplies.

The conclusions of that study are detailed in a new book — Unlocking Energy Innovation(MIT Press, 2012) — by Richard Lester, the Japan Steel Industry Professor of Nuclear Science and Engineering at MIT, and David Hart, a professor of public policy at George Mason University. The project was supported by a grant from the Doris Duke Charitable Foundation.

The study, carried out at the MIT Industrial Performance Center and involving faculty and students from nine MIT departments, concluded that fundamental changes are needed in the U.S. energy-innovation system. Without systematic, transformative changes, Lester says, we are unlikely to succeed either in averting the worst economic and environmental consequences of climate change or in achieving a secure, affordable and reliable energy supply. 

“Innovation doesn’t just emerge out of thin air,” Lester says, but requires a productive ecosystem, including public and private research laboratories; small and large firms; financial intermediaries ranging from huge banks to individual “angel” investors; schools, community colleges and universities; and local, state and federal agencies.

“We face a very big innovation challenge over the next few decades,” Lester says, “bigger than most people recognize. And the system as a whole isn’t close to being up to the task.” While the focus of this analysis was U.S. institutions for energy research and development, financing, regulations, standards, and markets, he says, “U.S. leadership in energy innovation will be essential to world success” in affordable mitigation of climate change.

But the urgency isn’t solely related to climate change, Lester says: The world’s recent energy shocks have included last year’s massive oil spill in the Gulf of Mexico, this year’s Fukushima nuclear accident in Japan, and oil-price volatility and supply uncertainty resulting from revolutions in the Arab world. Still, he says, “achieving large-scale reductions in carbon emissions is the biggest and most difficult” problem to solve, and “if we solve that, we will probably make a number of other problems better.”

Lester and Hart identify four stages through which an innovative technology becomes an established part of the energy infrastructure. Of those, the first stage — the discovery of new technological options — and the final stage — fine-tuning of technologies already in commercial use — are relatively well-managed, he says, though both will require more investment.

But the two middle stages, Lester says, are less well-managed.  These stages, spanning what is often referred to as “the valley of death,” include the development of prototypes to demonstrate viability in the marketplace and the initial implementation of the first full-scale systems by early adopters in the marketplace. These intermediate stages are costly and pose high investment risks, and a modest carbon price will do little to accelerate them.

Lester and Hart’s analysis of past advances reveals several steps that tend to foster energy innovation: encouraging competition (and always leaving space for new market entrants), making rigorous and timely selections of promising concepts, and matching the scale of the system to the scale of the need. “The current system satisfies none of these,” Lester says.

He adds that it’s essential to pursue parallel innovation strategies aimed at different timescales: changes over the next decade focused on efficiency improvements such as building insulation and gas mileage; midrange efforts to reduce the costs and risks of known low-carbon energy-supply and electricity-storage technologies; and, from about 2050 on, a third wave of technological deployments drawing on fundamentally new developments in fields such as materials and catalysis. “All three waves of innovation must be pursued in parallel, immediately,” Lester says.

Since coal and natural gas represent about 70 percent of all electricity generation nationally, finding cost-effective ways of replacing those fuels and mitigating their emissions will be critical, the book says. One specific idea the team advocates is a regional approach to managing and financing the intermediate stages of innovation. Lester suggests that such a regionally based system, with decisions made by innovation users, would be more effective than the present system where decision making often rests with the federal government, a system that so far “has proved only partly successful.”

“The federal government is structurally unable to play this role effectively,” Lester says. This proposed approach “would expand the scale of the energy-innovation system considerably, but reduce the federal role.”

Bringing about such radical changes will not be easy, he concedes, especially given the current gridlock in Congress. But in fact the current difficulties in Washington only add to the case for regionalization. Implementation “will probably have to happen from the bottom up,” he says. “It will have to be an organic process.”

William Madia, vice president of the Stanford Linear Accelerator Center at Stanford University, says Lester and Hart “advance bold ideas for both public and private sector approaches that will undoubtedly spark controversy but represent the kind of new thinking that is needed to change the fundamental dynamics of the energy sector … [they] offer us a blueprint for transformation of the energy sector.”

And Ralph Izzo, chairman, president and CEO of the Public Service Enterprise Group of New Jersey, a major gas and electric utility, says the book “provides powerful and innovative approaches to fostering greater innovation in how energy is produced, delivered and used.” He adds, “The emphasis on energy efficiency recognizes that this area is not only ‘low-hanging fruit,’ but apples on the ground ready to be collected.”


Source : MIT

lundi 16 janvier 2012

Le Département de l'Energie met à jour sa stratégie pour les matériaux stratégiques

Le 22 décembre dernier, le Département de l'Energie (DoE) publiait une mise à jour de sa Stratégie pour les Matériaux Critiques [1]. Ce rapport, qui fait suite à la première édition parue en décembre 2010, entend évaluer la criticité de matériaux-clés - notamment les terres rares - pour le développement de technologies "vertes", telles que les éoliennes, les véhicules électriques ou les ampoules électriques à basse consommation, à l'instar de ce qu'à déjà fait l'Union Européenne [2].

"Ce rapport fournit des éléments afin de faciliter la transition vers les énergies "propres" [et] d'identifier des stratégies pour pouvoir faire face à de possibles pénuries de matériaux critiques dans les années à venir" déclare le secrétaire à l'énergie Steven Chu.

Les terres rares, un sujet d'inquiétude pour les autorités américaines

Parmi ces matériaux stratégiques, les terres rares sont souvent présentées comme particulièrement problématiques. Les terres rares constituent un groupe de 17 éléments chimiques comme le néodyme, le samarium ou le terbium, indispensables à la fabrication de nombreux composants électroniques de pointe, en particulier dans le domaine de l'armement et des technologies vertes [3].

En matière de production des terres rares, la Chine se trouve en position "quasi-monopolistique" en contrôlant 95% de la production mondiale. Dans le but de relancer la production de terres rares hors de Chine, plusieurs mines sont actuellement en développement, la plus avancée étant celle de Mountain Pass en Californie, qui devrait atteindre 20000 tonnes en 2012. Cependant, les analystes prédisent qu'il faudra 5 à 10 ans avant que ces installations soient capables de rivaliser avec leurs concurrents chinois.

Les pays développés craignent que cette situation ne fasse peser à court terme des risques importants sur leurs approvisionnements. La décision de la Chine de réduire significativement les exportations de terres rares (-40% en 2010) a amené les autorités américaines à prendre conscience de la précarité de leur situation.

En conséquence, celles-ci ont pris des mesures afin d'évaluer précisément la portée du risque et d'envisager plusieurs solutions pour tenter de remédier au problème. Au Congrès, où cette question fait l'objet d'un certain consensus, l'approvisionnement en terres rares a fait l'objet de plusieurs propositions de lois depuis 2010. L'administration Obama a également chargé le Département de la Défense et celui de l'Energie d'établir des stratégies pour les domaines militaires et civils.

Une analyse de marché détaillé

Le rapport du DoE présente une analyse de marché détaillée des matériaux stratégiques, avec une estimation de la production et de différents scénarios d'évolution de la demande pour chaque matériau étudié.

Au cours de la dernière décennie, les prix ont été très volatils, et la croissance de la demande a été très rapide, tirée par le développement des énergies propres et par celui des appareils électroniques grands publics (télévision écran plat, téléphone portable...). Par contraste, l'offre n'a pas suivi l'évolution de la demande. Malgré une volonté politique forte, de nombreux facteurs s'opposent à une diversification de la production, notamment le manque de compétitivité économique et de main-d'oeuvre compétente pour relancer la production en dehors de Chine.

Certains matériaux plus critiques que d'autres

Parmi les résultats présentés dans le rapport, ceux de l'analyse de criticité permettent de distinguer aisément quels matériaux stratégiques sont susceptibles de poser des problèmes. Réalisée sur 16 matériaux jugés essentiels au développement des technologies vertes - terres rares ou autres, l'analyse note de 1 à 4 le risque sur l''approvisionnement et l'importance au secteur des énergies propres, afin de déterminer le "niveau de criticité" de chaque matériau. Les résultats sont présentés sous forme de "matrices de criticité" du risque à court terme et à moyen terme (cf. ci-dessous).

Matrice de criticité à court terme (présent-2015). Abscisse : risque à l'approvisionnement. Ordonnée : Importance au secteur des énergies propres.Crédits : 2011 Critical Materials Strategy, U.S. Department of Energy


Matrice de criticité à moyen terme (2015-2025). Abscisse : risque à l'approvisionnement. Ordonnée : Importance au secteur des énergies propres.Crédits : 2011 Critical Materials Strategy, U.S. Department of Energy

5 matériaux - dysprosium, terbium, europium, yttrium et néodyme - sont considérés comme "critiques" à court et à moyen terme; ce sont les mêmes qui ont été identifiés lors de l'étude de 2010 (moins l'indium). Si le risque est également jugé important pour d'autres matériaux comme le cérium, le lanthane ou le tellure, il a tendance à décroitre au fil du temps.

Les aimants permanents et l'éclairage efficient, deux technologies menacées

Le rapport se focalise sur 3 secteurs technologiques particuliers, afin d'évaluer précisément leur vulnérabilité à un risque de rupture d'approvisionnement en matériaux stratégiques :
- Les terres rares jouent un rôle important dans le raffinage du pétrole : le lanthane est utilisé comme catalyseur pour le craquage des produits pétroliers, et sert ainsi à augmenter le rendement du raffinage du pétrole en carburant. Cependant, au vu de la capacité d'ajustement des raffineries et du moindre risque de rupture de l'approvisionnement, le risque reste limité.
- Le néodyme et le dysprosium sont utilisés dans la fabrication d'aimants permanents, composants indispensables des moteurs des éoliennes et des véhicules électriques. Le risque important qui pèse sur ces matériaux pousse les constructeurs à minimiser l'emploi d'aimants permanents et influence la conception de leurs produits. Ainsi, les fabricants de véhicules électriques ont désormais tendance à privilégier l'utilisation de moteurs à induction ou à reluctance variable plutôt que les moteurs à aimants permanents.
- Le secteur de l'éclairage efficient est en forte croissance, une tendance renforcée par la disparation programmée de l'éclairage à incandescence dans plusieurs pays, notamment en Europe et aux Etats-Unis à partir de 2012 [4]. Cependant, cette demande risque d'impacter négativement les ressources en europium, terbium et yttrium - utilisés notamment dans les lampes fluoro-compactes (CFL) - dans des proportions significatives, particulièrement à court terme. A moyen terme, les lampes à technologie LED - contenant une quantité bien plus faible de terres rares - devraient prendre plus d'importance sur le marché, et limiter les risques liés à l'approvisionnement.

Les priorités de la stratégie : diversifier, substituer, recycler

Le rapport permet également au DoE de présenter son "plan recherche et développement" (R&D) pour répondre aux problèmes d'approvisionnement en matériaux stratégiques. Celui-ci repose sur 3 piliers : diversifier les approvisionnements, développer des substituts et encourager le recyclage et la réutilisation.

Si la R&D n'est pas un facteur déterminant pour la diversification de la production, elle permet néanmoins d'améliorer les processus d'extraction et de séparation du minerai, afin de les rendre plus efficaces, plus compétitifs et plus respectueux de l'environnement. En revanche, la R&D joue un rôle primordial lorsqu'il s'agit de développer des substituts aux matériaux les plus critiques, comme les terres rares lourdes.

De par les quantités importantes de déchets électriques et électroniques (DEEE) produites chaque année, les Etats-Unis disposent de ressources potentielles considérables en matériaux stratégiques, qu'il est cependant difficile d'exploiter à l'heure actuelle. Afin de développer le recyclage et le réemploi de ces ressources actuellement gaspillées, un robuste programme de R&D est essentiel aussi bien en amont de la production (concevoir des produits avec moins de ressources) qu'en aval (développer des procédés plus efficaces pour recycler les produits).

A travers différents groupes de travail organisés au cours de l'année 2011, le DoE a mis l'accent sur la coopération internationale avec des pays dans une situation similaire (Union Européenne, Japon) ou qui cherchent à devenir producteur de terres rares (Canada, Australie).

Les efforts de R&D en matière de substitution progressent

La diversification des sources de production prendra nécessairement plusieurs années et le recyclage pose des problèmes aussi bien logistiques que techniques - il est pour l'heure difficile de recycler efficacement les terres rares présentes en faibles quantités dans les CFL. Mais la recherche pour trouver des éléments de substitution aux terres rares est en bonne voie.

Des chercheurs de l'université de Northeastern (Boston, Massachussets) ont récemment annoncé être parvenus à fabriquer un aimant permanent sans utiliser de terres rares. En place du dysprosium habituellement utilisé, l'équipe du professeur Don Heiman, professeur de physique à Northeastern, a réalisé un alliage nanoscopique de manganèse-gallium arrangé de telle manière à produire un champ magnétique suffisamment puissant pour pouvoir rivaliser avec celui des aimants à base de terres rares [5].

La plupart des programmes de recherche du DoE se concentrent sur la création d'aimants permanents avec peu ou pas de terres rares. Ainsi, par l'intermédiaire de son Agence pour la Recherche Avancée dans l'Energie (ARPA-E) et son programme REACT, le DoE finance 14 projets de recherche dans ce domaine pour un total de 31,6 millions de dollars (30 millions d'euros) [6].



Pour en savoir plus, contacts :
- [1] "US Department of Energy Critical Materials Strategy" - 22/12/2011 - 197 pp. - http://energy.gov/sites/prod/files/DOE_CMS_2011.pdf
- [2] "Critical raw materials for the EU" - European Commission - 30/07/2010 - 84 pp. - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/B2ir4
- [3] ""Terres rares et humanum est" : les Etats-Unis inquiets de leur dépendance envers la Chine" - Bulletins Electroniques Etats-Unis 221 - MARTY Gabriel, MAGAUD Marc - 01/10/2010 - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/64638.htm
- [4] "New lighting Standards Begins in 2012" - US Department of Energy - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/EQCC2
- [5] "Large coercivity in nanostructured rare-earth-free MnxGa films" - Applied Physics Letters n°99 - NUMMY, T.J., BENNETT S.P., CARDINAL T., HEIMAN D. - 22/12/2011 - 3 pp. - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/6LO4Y (payant) - accessible gratuitement en pré-publication : http://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1111/1111.6267.pdf
- [6] Liste des projets de recherché finances par ARPA-E - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/2Tg3d (mise à jour le 16/11/2011)


ORIGINE : BE Etats-Unis numéro 273 (13/01/2012) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68791.htm

vendredi 13 janvier 2012

Les Smart Grid vont faciliter le commerce local d'énergie


Smart Grids

L'infrastructure du réseau d'énergie intelligent joue un rôle déterminant pour réduire les coûts et la fiabilité de la distribution d'énergie, à l'échelle locale.

Le secteur de l'énergie électrique évolue avec certains utilisateurs capables désormais de produire leur propre énergie et de la revendre localement. Une telle approche ne fonctionnera qu'avec une infrastructure dédiée, baptisée de Smart Grid, et qui jouera le rôle de soutien.
Mieux, suivant sa topologie et son modèle d'évolution, ce réseau d'énergie intelligent pourra créer l'émergence d'un marché décentralisé de l'énergie. C'est en effet la conclusion du rapport rédigé par deux universitaires aux Pays-Bas.
Giuliano Andrea Pagani et Marco Aiello ont d'abord analysé - au sein du groupe de systèmes distribués de l'institut Johann Bernoulli à l'University de Groningen - le réseau électrique hollandais en place aujourd'hui. Ils ont pu ainsi déterminer l'impact économique de ses propriétés topologiques sur le commerce décentralisé de l'énergie.

Ouverture de marchés locaux

Plusieurs aspects bénéfiques peuvent découler de l'ouverture de marchés locaux d'énergie : la production d'énergie renouvelable, l'autonomie énergétique des consommateurs-producteurs voire le profit que ces derniers peuvent réaliser à la vente de leur surplus d'énergie. Mais, pour bien comparer les points de vue économiques des infrastructures d'énergie, il faut tenir compte aussi du prix du câblage nécessaire à la connectivité d'une Smart Grid.
Le rapport Pagani-Aiello étudie surtout la façon dont les diverses topologies d'infrastructures et leurs propriétés variables peuvent s'adapter, ou non, aux futurs réseaux de type Smart Grids. Leurs travaux s'appuient sur des études portant à la fois sur des réseaux sociaux et sur des infrastructures technologiques.

Des bénéfices tangibles 

Plusieurs modèles ont été analysés. En particulier, les auteurs ont examiné les apports topologiques bénéfiques à la distribution de courant électrique à l'échelle locale. Leur enquête statistique porte aussi sur les propriétés d'échantillons de câbles destinés à soutenir des courants de faible et moyen voltage, afin d'estimer les investissements nécessaires. Bien que des bénéfices significatifs, selon les propriétés topologiques du réseau, soient mis en évidence, la quantification économique reste complexe car la réalisation d'une grille très interconnectée - fût-elle de faible voltage - requiert un investissement conséquent.
Le travail réalisé à Groningen pourra cependant servir de validation d'infrastructures en place, voire de soutien ou d'aide à la décision lors d'une prochaine migration d'infrastructure électrique vers une Smart Grid. Il pourra contribuer aussi à prédire l'impact d'un changement de topologie sur certains modèles réseaux, notamment du point de vue de l'efficacité, de la robustesse et de la tolérance aux pannes.

Source : Atelier BNP Paribas

Les monnaies virtuelles à la conquête de l’économie réelle

Connaissez-vous les twollars? Peut-être pas, mais vous avez sans doute entendu parler des crédits Facebook. Les réseaux sociaux développent aujourd'hui des monnaies virtuelles dont l'usage pourrait s'imposer à des centaines de millions d'utilisateurs, avec des conséquences dont on commence à peine à mesurer l'ampleur. Par où passeront les flux financiers issus de ces transactions?



La dématérialisation de la monnaie n’a pas attendu Mark Zuckerberg: nos salaires et notre épargne ne nous sont pas comptés en pièces d’or, ni même en billets de banque, ce ne sont que des lignes inscrites sur nos comptes bancaires. Il en va de même des transactions financières qui à New-York, Londres ou Francfort font et défont l’économie réelle. Mais ces montants petits et grands sont libellés dans des devises ayant cours légal.
Monopoly 2.0
Or on voit aujourd’hui se développer des monnaies d’un nouveau genre, qui n’ont pas cours dans le monde réel – pas encore. Elles sont virtuelles, au double sens du terme: elles ne sont utilisées que sur Internet, et n’ont pas de contrepartie en métal. Elles n’ont pas de valeur réelle, mais une valeur d’usage, celle que veulent bien lui reconnaître les personnes qui les utilisent.
Hier encore on aurait vu dans ces devises 2.0 une simple variante des billets de Monopoly. De fait, c’est bien au sein des univers virtuels ludiques que ces monnaies se sont développées le plus rapidement, et plus précisément au sein des jeux en ligne massivement multi-joueurs (MMOG, de l’anglais massively multiplayer online game, parfois abrégé en MMO). Des jeux en ligne comme World of Warcraft ou Star Wars – The Old Republic ont créé leur propre monnaie, qui permet d’acquérir les accessoires indispensables à la survie en ligne. Et la passion des joueurs est telle qu’ils sont prêts à échanger ces fifrelins virtuels contre de vrais dollars ou de vrais euros. C’est une ébauche de convertibilité qui se fait jour; des sites spécialisés, comme IGE.com, ont même ouvert de véritables bourses, dans lesquelles on vend et on achète les crédits de différents jeux, et où chaque devise virtuelle est cotée au jour le jour.
Sur Second Life, univers virtuel en 3D sorti en 2003, les utilisateurs peuvent créer le contenu du jeu (des vêtements aux bâtiments), mais aussi le commercialiser. L’écosystème économique fonctionne grâce au dollar Linden, qui est convertible en dollars US via la plateforme LindeX. Des entreprises y ont investi, via les budgets communication ou marketing; et chaque abonné payant de Second Life reçoit chaque semaine une somme en Linden$, qui lui permet d’acquérir des objets virtuels et des services auprès des autres utilisateurs. Certains internautes tirent de ces services des sommes virtuelles substantielles, qu’ils convertissent en revenus réels.
Mais Second Life est aujourd’hui en perte de vitesse et si une véritable économie parallèle s’y est développée, elle est restée marginale par rapport à l’économie réelle. C’est avec le développement des réseaux sociaux enracinés dans la vie réelle que les monnaies virtuelles ont vraiment décollé, et pris une autre dimension. Certes, lestwollars utilisés sur Twitter pour récompenser une bonne action paraissent purement anecdotiques. Mais les Facebook Credits concernent virtuellement plus d’un demi-milliard d’individus et surtout leur connexion avec le monde réel est beaucoup plus forte que les Linden dollars et autres WoW Gold. Il ne s’agit plus d’échanges pour rire, entre avatars, au sein d’un univers fermé, mais bien de transactions entre personnes réelles.
L’enjeu n’est plus alors d’organiser des flux économiques dans un monde alternatif à la réalité, mais d’organiser au sein du monde réel une circulation différente de la monnaie. On change de dimension. Et pour comprendre ce qui se joue aujourd’hui, il faut élargir le champ de références. Les monnaies virtuelles qui émergent aujourd’hui empruntent certes aux expériences menées autour des jeux en ligne. Mais elles sont également issues de deux univers originellement distincts, qui tendent de plus en plus à se fertiliser mutuellement: la contreculture alternative et le marketing.
Monnaies alternatives
La première est marquée par le souci du partage et de la solidarité, un intérêt marqué pour les échanges non-marchands, et un goût décidé pour l’autogestion et plus généralement tout ce qui permet à la société en général, ou à des communautés en particulier, de s’organiser librement, hors du contrôle des Etats et en marge du modèle de l’économie de marché. C’est dans ce cadre qu’ont été expérimentés les systèmes d’échanges locaux (SEL), qui sont parmi les premiers exemples de monnaies alternatives. Il s’agit de systèmes d’échanges alternatifs, fonctionnant à l’intérieur d’associations locales qui permettent à leurs membres de procéder à des échanges de biens, de services et de savoirs sans avoir recours à la monnaie traditionnelle. On cite souvent l’exemple des Chiemgauer développés en Bavière depuis 2003 et qui ont connu un succès remarquable, mais les expérimentations se sont multipliées aussi bien dans les pays développés qu’au sein des nations émergentes.
En Europe, on associe généralement les SEL à une culture politique de gauche ou d’extrême gauche, mais aux Etats-Unis ils sont également rattachés à la tradition libertarienne, dont est issu le mouvement du Tea Party. Au Canada, où le mouvement est né en 1983, les local exchange trading systems (LETS) ont été conçus d’une façon moins idéologique, comme le précise le manuel rédigé par Michael Linton, fondateur du premier réseau.
L’idée originale était d’offrir un complément local à la monnaie nationale, afin de faciliter les échanges de services, notamment entre personnes démunies d’argent. Par exemple, un membre du LETS gagne des crédits en gardant une personne âgée et les dépense plus tard auprès d’une autre personne du même réseau. Les transactions sont enregistrées dans un registre central ouvert à tous les membres. L’enjeu des LETS est ainsi de dynamiser et valoriser des échanges, en particulier les échanges de services, qui auraient du mal à être monétisés en économie marchande.
Les programmes de fidélisation constituent la deuxième lignée ascendante des monnaies virtuelles. Les plus anciens dateraient de la fin du XVIIIe siècle, et dès le XIXe siècle de grandes firmes ont tenté de fidéliser leurs clients avec des coupons et autres bons cadeaux. Mais c’est dans les années 1980, à peu près en même temps que naissent les premiers SEL, que les modèles d’aujourd’hui prennent leur essor.
Ce sont les compagnies aériennes, dans le contexte de la déréglementation lancée par le président Reagan, qui se montrent les plus inventives. American Airlines se lance la première, bientôt suivie par la plupart des grandes compagnies, puis par des firmes d’autres secteurs. L’enjeu premier est de résister à la concurrence et donc d’affronter la vague de libéralisation des années 1980. Mais ce modèle s’impose aussi dans un contexte particulier, celui des économies développées parvenues à un stade de maturation où la croissance naturelle du nombre de clients d’un service donné est limitée. Les fameux “miles” qui nous permettent de voyager sans bourse délier ont pour but premier de nous fidéliser, et de reconstituer ainsi une clientèle captive. Il s’agit désormais d’un grand classique du marketing – une des bases de la discipline.
Dans un premier temps, les seules récompenses sont des voyages. Il s’agit d’une simple réallocation des flux financiers, interne à l’entreprise: une partie du chiffre d’affaire clients est affectée au financement de ces primes offertes aux voyageurs les plus fidèles. Mais très vite sont élaborés des modèles plus raffinés, où se développe une monétisation des points de fidélité qui peuvent être utilisés pour acquérir des biens ou services dans d’autres enseignes. Un bon exemple de programme multi-entreprises est celui mis en place en France autour de la SNCF. Six enseignes de grande distribution et une banque récompensent dépenses et retraits d’argent à travers un système commun: les points de fidélité peuvent être échangés contre des cadeaux, bons d’achat, billets de train, cartes cadeaux et “Chèques épargne”. Le modèle communique donc, via ces “chèques”, avec l’économie réelle; mais il est conçu pour fonctionner avant tout en interne, en redirigeant les clients vers les biens et services offerts par les entreprises membres du réseau.
Monnaies 2.0
Ce modèle en réseau est également au cœur des écosystèmes monétaires qui se développent aujourd’hui sur Internet. Mais avec Q Coins du Chinois Tencent QQ et aujourd’hui les Facebook Credits, on passe à la vitesse supérieure. Et dans ce changement de dimension quelque chose de radicalement nouveau est en train d’émerger, au point que dès 2007 la banque centrale chinoise a lancé l’alerte sur le risque d’une concurrence des Q Coins avec le yuan. Essayons de comprendre ce qui se joue, en prenant l’exemple des Facebook Credits.
Lancés fin 2009, on peut les acquérir avec une carte bancaire, un compte Paypal, via des systèmes de paiements mobiles comme Zong, et en Asie ils sont même distribués dans les enseignes 7-11. Depuis le 1er juillet 2011, ils sont obligatoires pour les éditeurs de jeux et de services sur Facebook, même si ceux-ci peuvent conserver leur propre monnaie virtuelle (comme le FarmCash du fameux jeu Farmville). Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour deviner qu’entre les monnaies «locales» comme celle de Farmville et celles utilisables sur l’ensemble du réseau, le choix sera vite fait.
Facebook, à la façon d’Amazon et Apple dans le commerce en ligne, prélève un pourcentage de 30% sur toute transaction réalisée en Facebook Credits. L’enjeu est déjà considérable, puisque le marché des biens virtuels aurait dépassé les deux milliards de dollars aux Etats-Unis pour la seule année 2011, d’après une étude du cabinet spécialisé Inside Network.
Mais les Facebook Credits ne permettent pas seulement d’acquérir des biens virtuels. Si Facebook abrite des jeux en ligne, le réseau social est aussi au cœur d’un ensemble d’échanges beaucoup plus vastes, de consommation de services et de biens culturels, mais aussi d’interactions humaines dont une partie est susceptible d’être monétisée. Les exemples abondent. Aux Etats-Unis, les Facebook Credits permettent ainsi de voter pour les candidats de jeux télévisés (en alternative au SMS surtaxé), mais aussi de payer pour télécharger les films de la Warner. L’ambition du réseau social est d’en faire la monnaie d’échange de tout ce qui sera acquis par téléchargement à partir de son site – ebooks, musique, films, articles de journaux, billetterie (y compris les billets d’avion)… A terme, c’est une fraction considérable du commerce en ligne qui peut être concernée.
Et il ne s’agit pas simplement de prélever un pourcentage sur les ventes, mais de monétiser ce qui est aujourd’hui gratuit: une recommandation, par exemple, ou un clic sur une publicité, pourraient rapporter des Facebooks Credits aux membres du réseau. Les Facebooks Credits acquièrent ainsi une valeur d’usage presque comparable à celle d’une vraie monnaie, dans la mesure où ils peuvent servir dans de multiples transactions.
L’un des avantages des Facebook Credits est de faciliter les transactions sur Internet. Le but de l’entreprise californienne est à la fois de développer ces transactions, de les monétiser, et de faire de sa monnaie virtuelle une sorte de monnaie universelle. L’enjeu? Capter une part importante du commerce en ligne et plus généralement des transactions sur Internet, afin de prendre une commission sur ces flux.
D’ores et déjà des activités sont nées autour de ces nouvelles monnaies. En 2010, Google a déboursé 70 millions de dollars pour s’emparer de Jambool, une société spécialisée dans les solutions de monnaie virtuelle.
La généralisation de l’usage des Facebook Credits au sein de l’écosystème Facebook n’est qu’une première étape. Facebook a annoncé le 25 octobre qu’il allait favoriser la diffusion de ses crédits hors de son réseau.
Un défi aux Etats
Ce qui est en train de se passer n’est pas simplement une révolution business. C’est aussi un mouvement tectonique aux conséquences encore difficiles à évaluer. Car on assiste bel et bien ici à l’émergence d’une nouvelle monnaie internationale.
Or tant les stocks de monnaie que les flux sont étroitement contrôlés par les Etats, qui ont le monopole d’émission de la monnaie et tirent une bonne part de leurs ressources des taxes imposées sur les transactions – à commencer par la taxe sur la valeur ajoutée. La compagnie californienne, qui a le monopole d’émission de sa monnaie et prend une taxe sur les transactions, agit en fait exactement à la manière d’un Etat – un Etat privé et transnational, qui aurait plusieurs centaines de millions de citoyens virtuels. Certes, aujourd’hui ni vous ni moi n’avons utilisé ces crédits; mais demain?
Un des premiers problèmes posés par ces développements est l’évasion fiscale. Bien sûr, Facebook est taxé sur ses revenus. Mais l’argent qui circule en interne ne l’est pas – ou plutôt il est taxé par Facebook, et non par des entités publiques. Comme le note le bloggeur suédois Rick Falkvinge, du point de vue politique, ce développement signifie que les systèmes fiscaux et sociaux doivent être repensés et rebranchés (rewired) considérablement et sans attendre. Au demeurant, lui-même a annoncé récemment qu’ilinvestissait toutes ses économies en bitcoins, celle des monnaies virtuelles qu’il pense promise au plus bel avenir.
Cela pose le problème de la spéculation et des bulles. Les entreprises qui contrôlent l’émission des monnaies virtuelles ont-elles les compétences techniques des banques centrales? On peut en douter.
Un autre risque se fait jour, celui du blanchiment d’argent, ou, sur un autre registre, le développement d’un marché du travail hors cadre légal. On cite ainsi le cas du gold farming, qui voit des travailleurs à domicile (ou des jeunes des pays en développement passant des heures dans les cybercafés) accumuler des points pour les joueurs en ligne trop occupés par ailleurs. Et être rémunérés en monnaies virtuelles.
Dans tous les pays, confrontés aux problèmes les plus criants des monnaies virtuelles, les politiques s’interrogent. Les plus rapides à réagir ont été les Chinois, toujours attentifs au cours du yuan: devant le développement rapide des Q Coins et la menaceque cela faisait peser sur la gestion de la monnaie nationale, les autorités ont interdit les monnaies virtuelles à taux de change variable, n’autorisant leur usage que pour l’achat de biens et services virtuels, ce qui exclut donc les biens physiques. Mais ce type d’intervention a peu de chances d’infléchir un phénomène d’ampleur globale comme ce qui se joue aujourd’hui autour de Facebook. Gageons simplement que le sujet devrait tôt ou tard occuper le devant de la scène.
Source : ParisTech Review