mardi 5 février 2013

Renaissance Factoy, spécialiste de la relance de sites marchands en difficultés


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Françoise Govare, dirigeante de Renaissance Factory© S. de P. Renaissance Factory

Après avoir levé 270 000 euros auprès de Kima Ventures, OTC et Angyal, le spécialiste de la relance de sites marchands en difficultés dévoile son business model. 

JDN. Renaissance Factory se positionne comme un "accélérateur de business". De quoi s'agit-il ?
Françoise Govare. Nous sommes un accélérateur de business pour des sites marchands dans le sens où notre structure leur permet de mutualiser coûts et compétences afin de les relancer et de leur donner un second souffle. Notre modèle se base sur des acquisitions de sites positionnés sur des niches, dans l'univers de la maison, du textile, de la mode voire des services d'e-commerce par abonnement. Dès la première année, nous souhaitons les amener au million d'euros de volume d'affaires. Notre démarche n'est cependant pas agressive dans le sens où nous sommes bien accueillis par les dirigeants de sites marchands. Ils savent que nous sommes là pour les aider.
  Comment sélectionnez-vous les sites que vous comptez racheter ?
Nous faisons une due-diligence au préalable, au cours de laquelle nous étudions leur concept, les leviers de croissance et les synergies que nous pouvons trouver avec les entrepreneurs. Nous essayons avec eux de développer un business plan le plus détaillé possible. En ce qui concerne la taille des structures, nous ne regardons que ceux qui ont eu une réelle expérience sur leur marché, c'est-à-dire des sociétés qui ont une activité opérationnelle d'une durée de six mois à un an et demi.

Quelle est votre stratégie pour relancer un site marchand ?
Nous nous interrogeons dans un premier temps sur la viabilité deson positionnement afin de lui trouver les meilleurs leviers de croissance. Puis nous réévaluons et ajustons ses besoins marketing et déployons ses campagnes en faisant fonctionner tous les leviers d'acquisitions client traditionnels, qu'il s'agisse du SEO, SEM, d'affiliation et des comparateurs de prix. Enfin nous avons accès à une plateforme et un ERP souple fait-maison qui nous permet de gérer du Magento, du Prestashop et même du RBS.

Vous parlez d'un modèle de développement low-cost...
"Notre objectif est de miser sur d'importantes économies d'échelle"
Notre objectif est de miser sur d'importantes économies d'échelle, par exemple grâce à une base de données que nous allons mutualiser et segmenter pour optimiser nos performances en matière d'emailing. La valeur ajoutée est également permise grâce aux compétences de notre équipe et de sa capacité d'exécution. Ainsi, nous allons pouvoir racheter deux à quatre sites marchands par an pour les relancer.

Qu'en est-il de votre prise de participation ? Quels sont vos objectifs de cession ?
"Nous visons une valorisation de 1 à 3 millions d'euros pour les sites après 3 à 5 ans"
On ne prend pas forcément 100% du capital des sociétés mais nous montons au moins à 51% pour conserver une marge de manœuvre. A ce moment leur valorisation n'est pas importante et notre rôle sera de leur permettre d'atteindre une valorisation de 1 à 3 millions d'euros après 3 à 5 ans. Nous avons un projet de cession du même ordre de durée pour chaque site. Les futurs acquéreurs peuvent être autant des e-commerçants déjà installés sur le marché que des industriels intéressés par la perspective de diversifier leur activité grâce à des verticaux de niche pertinents.

Que se passera-t-il pour les équipes en cas de cession ?
La situation ne s'est pas encore présentée. Nous avons jusque-là uniquement racheté un spécialiste du linge de maison baptisé Cosyforyou et sa fondatrice Aurélia Denoual nous a rejoints pour participer à l'aventure Renaissance Factory. Le jour où nous revendrons une activité, nous étudierons les offres au cas par cas et s'il faut accompagner les acquéreurs, un moment, nous pourrons le faire. Si, en interne, le repreneur est intéressé par certaines de nos ressources, tout est envisageable.

Diplômée de l'ESCP Europe en marketing international, Françoise Govare débute sa carrière dans la grande consommation en 1980 où elle passe chez Jacques Vabre, Danone et L'Oréal. En 1995, elle rejoint Prisunic puis Sephora avant de se spécialiser dans le luxe chez Baume et Mercier. Elle devient consultante indépendance en grande distribution en 2004 où elle se spécialise dans le mode et les cosmétiques. En 2010, elle devient directrice marketing du groupe marocain Aksal. Elle fonde Renaissance Factory en 2012 avec Aurélia Denoual (directrice marketing) Jean-Sébastien Grainzevelles (directeur des opérations) et Phetdavanh Sisombath (directeur technique). La structure a été fondée avec le soutien de Martin Génot (AchatVIP, Network Finance).

Source : Journal du Net

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