jeudi 4 octobre 2012

L’Afic dresse un bilan noir du capital investissement en France


L’Afic (l’Association Française des Investisseurs pour la Croissance) vient de publier, en partenariat avec Grant Thornton, les principales tendances de l’activité du capital investissement en France, sur les 6 premiers mois de l’année.
Détérioration des levées de fonds, chute des investissements, assèchement des réserves… Le bilan de l’économie globale, dressé par l’association, semble à première vue plus qu’inquiétant.


Dans les détails, l’Afic indique qu’au cours du 1er semestre 2012, les capitaux levés s’élèvent à près de 1,8 milliard d’euros, soit seulement 28 % du montant total collecté sur l’ensemble de l’année 2011 (6,4 milliards d’euros).
Autre indicateur en alerte, les montants investis dans les entreprises ont reculé de 42,5 % entre le 1er semestre 2012 et le 1er semestre 2011 à 2,2 milliards €. Cette érosion touche également la branche du Capital Risque, dont les montants « restent extrêmement modestes, à un niveau alarmant », enregistrant une baisse de 28% à 227M €, contre 316M le semestre précédent.
Selon l’Afic, » l’économie française ne pourra pas durablement croître sans assurer la relève et financer les nouvelles entreprises et l’innovation. »
L’association tire enfin la sonnette d’alarme quant à « l’impérieuse nécessité d’injecter des fonds ». L’étude souligne ainsi à quel point les réserves, qui représentent l’écart entre les levées de fonds et les investissements, continuent de s’épuiser dramatiquement. Une tendance également pointée du doigt par Jean David Chamboredon, CEO d’ISAI, dans un récent document. 

Cette situation s’expliquerait notamment par le fait que les entreprises constatent une difficulté accrue du recours à la dette. L’Afic souligne ici, « une incohérence entre l’abondance de l’épargne disponible en France et la faiblesse de son allocation dans le système productif, y compris dans le Capital Investissement. »

« Il ne reste plus désormais en réserve qu’environ l’équivalent de 2 ans d’investissement » estime Louis Godron, Président de l’Afic.

Source: Frenchweb

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