Relayer et organiser le débat en France sur les smart grids. C’est l’objectif du nouveau site internet www.smartgrids-cre.fr, mis en ligne par la commission de régulation de l'énergie (CRE), lundi 8 novembre. Après l’organisation d’un colloque sur les réseaux intelligents en janvier 2010, la CRE publie un livre, en partenariat avec l’université Paris-Dauphine, (L’électricité du futur : un défi mondial, Philippe de la Doucette, Jean-Marie Chevalier, éditions Economica, 185 pages, novembre 2010, 27 euros).
Mais le régulateur ne veut pas en rester là. Pour accompagner "les évolutions et les changements que connaissent les réseaux électriques", l’institution a décidé de créer un think tank, en partenariat avec l’université Paris-Dauphine. Les résultats des groupes de travail seront relayés sur le site internet. "Transporteur, distributeurs, industriels, spécialistes de l’information et de l’informatique" ont accepté de contribuer au projet, explique la CRE.
L’initiative du régulateur vise également à faire en sorte que l'innovation des smart grids ne soit "pas plaquée, imposée au consommateur”. Le paquet énergie-climat, adopté par l’UE en 2008, impose au mix énergétique français d’être composé de 23% d’énergies renouvelables en 2020. "Les réseaux intelligents sont une obligation si l’on veut intégrer les énergies renouvelables", déclare le président de la commission de régulation de l’énergie, Philippe de la Doucette.
Jusqu’à présent, l’énergie a toujours été produite par les grands opérateurs, pour arriver à terme, chez le consommateur. Le développement des renouvelables change la donne. Le consommateur devient lui même producteur d’énergie. Cette transition énergétique nécessite, selon la CRE, de "mettre beaucoup d’intelligence dans la communication" à destination du consommateur.
En lançant ce site, la commission de régulation de l'énergie se situe au début des débats. Le développement des smart grids est aujourd’hui embryonnaire. En France, le compteur intelligent Linky, est actuellement encore en phase de test. La CRE doit rendre un avis sur le sujet en mars 2011, et le projet a déjà pris du retard.
Au plan européen, la réflexion sur l’interopérabilité des normes sur les smart grids en est au stade de la réflexion. Tout comme le cahier des charges sur le déploiement des réseaux intelligents en Europe, prévu pour 2011. La série de textes sur les infrastructures attendue à Bruxelles en décembre 2010 devrait aussi aborder les réseaux intelligents.
Les investissements sont également flous. "Ils seraient évalués à 15 milliards d’euros en France, par un organisme européen", indique Philippe de la Doucette. Tout en rappelant qu’aucun chiffre précis n'est disponible aujourd’hui. "Le financement est une question institutionnelle compliquée", rappelle quant à lui Jean-Marie Chevalier, professeur à l’université Paris-Dauphine. Avant d'expliquer qu'en France, l’entreprise en "monopole naturel" (RTE), l’industrie, mais aussi les subventions de l’Etat, des collectivités territoriales, et les fonds européens pourraient intervenir pour financer le développement des smart grids.
Source : Euractiv, 9/11/10
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mardi 9 novembre 2010
La CRE lance un think-tank ouvert sur les Smart Grid
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