mercredi 30 mars 2011

Salesforce rachète Radian6 pour 326 M$, une entreprise de monitoring de médias sociaux


Pour ceux qui ne connaissent pas Salesforce, ce sont les leaders du cloud computing d’entreprise. Ils proposent des solutions de CRM et de collaboration aux entreprises. Salesforce vient de racheter Radian6, une société de monitoring de médias sociaux pour 326 millions de dollars dont 276 M$ en cash et 50 M$ en actions.
Radian6 aide des clients tels que Dell, General Electric, Kodak et UPS à surveiller, analyser et engager des “centaines de millions” de conversations via les médias sociaux. Selon Salesforce, cette acquisition a pour but de compléter leurs produits déjà existants comme Sales Cloud, Service Cloud, Chatter and Force.com.
Marc Benioff, CEO de Salesforce, a déclaré : “Avec Radian6, Salesforce acquiert la technologie et une position de leader sur le marché de la veille sur les médias sociaux. C’est une opportunité extraordinaire pour nous, que ca soit au niveau de l’accélération de notre croissance ou de la valeur ajoutée que cela apporte à nos produits existants.
Radian6 a été créée en 2006 pour aider les entreprises à monitorer et surveiller leurs campagnes sur les plateformes sociales (Facebook, Twitter, les blogs, YouTube, les forums et bien d’autres…) afin de fournir des statistiques et des pistes de réflexion en temps réel et ainsi mieux cerner ses clients et prospects.
Salesforce souhaite terminer l’opération fin Juillet 2011.
Radian6 image
Website:radian6.com
Location:Fredericton, Canada
Founded:April, 2006
Acquired:March 30, 2011 by Salesforce for $326M in Cash and Stock
Radian6 helps companies listen to what people are saying about them online and engage in those conversations across the social web. From blogs and comments to multimedia, boards and forums and communities like Twitter, Radian6 gathers the discussions… Learn More

Greentech fail: U.S. comes in third in clean technology funding


The U.S. is now the third largest investor in clean technology ventures as of 2010, behind Germany and China,  according to a report by Pew. It was the second largest investor in 2009.
Venture capitalists and others invested $65.8 billion in clean technology ventures in 2010, up 35 percent from 2009, according to the report. It’s a distant third behind Europe, the leading region that invested $94.4 billion in clean technology ventures in 2010. That region also includes the Middle East and Africa. Countries in Asia invested $82.8 billion in clean technology ventures in 2010, up 33 percent from 2009.
China was the largest investor in clean technology ventures, dropping $54.4 billion into the sector — up 39 percent from $39.1 billion in 2009. Germany came in second after trailing the United States last year by investing $41.2 billion in clean technology startups in 2010, double what it invested in 2009. The U.S. only invested $34 billion in clean technology ventures, up 51 percent from $22.5 billion in 2009.
Solar power investments accounted for a large chunk of that funding. Investments in small-scale solar energy companies — ones that install solar panels on homes and typically generate less than 1 megawatt of power — were up 100 percent to $56.4 billion. That’s because a massive surge in residential solar panels in Germany and Japan fueled consumer demand for small-scale solar power projects, according to the report. Total investments in solar power technology amounted to $79 billion — or 40 percent of all clean technology investments, up 53 percent from 2009.
The US solar power industry seems to be doing well and is on track to have a good year. It’s attracting investment from companies that want to buy up demand. Chinese player LDK Solar, for example, picked up a $33 million majority stake in Solar Power, Inc. There are a number of solar power companies that have already gone public. The U.S. solar power industry also grew 67 percent to $6 billion in 2010, up from $3.8 billion in 2009, according to the Solar Energy Industries Association.
Wind energy continues to attract the largest amount of funding from clean technology investors, bringing in $95 billion — up 34 percent from 2009. Wind power ventures accounted for 48 percent of all clean technology investments, according to the report. Biofuels ventures only accounted for $4.7 billion of all clean technology investments in 2010.
SOURCE : VentureBeat

Orange et Veolia vont relever les compteurs d'eau à distance

Les deux groupes créent 'M2o City' une co-entreprise de relevé à distance des compteurs d'eau et de données environnementales.

Orange et Veolia créent une co-entreprise nommée m2o city, qui déploiera des services de relevés à distance des compteurs d'eau et de données environnementales. La société propose déjà aux collectivités locales un service de télérelevé de compteurs d'eau des particuliers depuis le début de l'année, collectant les données à distance via un réseau radio ultra basse consommation.
Une fois cette infrastructure déployée, elle peut aussi être utilisée pour recueillir les données de capteurs environnementaux : niveau de bruit, pollution atmosphérique... ou encore signaler qu'un conteneur de verre est plein et déclencher une tournée de collecte.

Source: Le Journal du Net

10 groupes mondiaux qui misent sur l'informatique françaiseBanque, industrie, services...

© Photomontage JDN Solutions

Réalisé par Dominique FILIPPONE, Journal du Net

mardi 29 mars 2011

Le paiement sans contact devrait être lancé d'ici la fin de l'année en France", Mary Carol Harris (Visa)

Pour Visa, toutes les conditions sont enfin réunies pour le déploiement du NFC en Europe. Rencontre avec la vice-présidente de Visa Europe, en charge de l'innovation, Mary Carol Harris.


JDN. Quelles sont les principales évolutions que vous constatez en matière de moyens de paiement ? Quelle place prendra le mobile à moyen terme ?
Mary Carol Harris. La manière dont on utilise sa carte de paiement a considérablement changé depuis les dix dernières années. D'abord on utilise sa carte pour des paiements de plus en plus faibles. Ensuite, l'e-commerce est un moteur de croissance très important pour nous. Aujourd'hui, 20% des transactions VISA sont réalisées sur des sites d'e-commerce. Un peu partout en Europe, les banques encouragent leurs clients à se passer des chèques, notamment en facturant leur utilisation. Nous profitons logiquement de ce mouvement de substitution des paiements par chèques vers les règlements par CB.
Nous travaillons aussi beaucoup depuis 2002 sur le " sans contact ", le NFC (Near Field Communication) qui devrait permettre aux clients de payer des petites sommes directement à partir de leur mobile. Dans ce contexte le mobile devrait devenir d'ici quelques années un moyen de paiement particulièrement utilisé pour les petites dépenses quotidiennes.

Mais le paiement sans contact n'est-il pas l'arlésienne du mobile ?
C'est vrai que le sujet est évoqué depuis déjà de nombreuses années et que pour le moment il ne s'est pas passé grand-chose sauf au Japon et en Corée du Sud. Jusqu'en 2010, toutes les conditions de développement de ce mode de paiement n'étaient pas encore réunies. Néanmoins, il y a eu de nombreuses annonces en faveur du développement rapide du NFC cette année au Word Mobile Congress.
Les constructeurs de téléphones mobiles vont quasi systématiser les fonctionnalités NFC sur leurs prochaines sorties de téléphones dès cette année. Et avec l'aide des opérateurs téléphonique, il y a d'importantes innovations sur les cartes SIM qui devraient stimuler le développement de cette technologie. VISA travaille d'ailleurs déjà avec l'ensemble de ces nouveaux acteurs qui entrent dans l'écosystème des modes de paiement.

Quelles sont les principales initiatives en Europe ?
Le paiement sans contact est déjà une réalité en Grande-Bretagne où d'ici la fin de l'année 2010 nous compterons plus de 18 millions de cartes de paiement sans contact en circulation. Outre la multitude de petits commerces qui sont en train de s'équiper pour ce nouveau moyen de paiement, de grandes chaines montrent également le chemin à l'instar de McDonald's chez qui il est déjà possible de payer en sans contact. Ce sera très rapidement aussi le cas chez Tesco, le premier groupe de distribution britannique.
En France, une expérience pilote a actuellement lieu à Nice depuis mai avec le concours d'une dizaine de banques françaises. Les premières offres commerciales déployées au niveau national devraient être lancées dès la fin de cette année. En Turquie, plus d'un million de cartes sans contact sont également en circulation avec plus de 50 000 commerces équipés pour traiter ces paiements.

Comment fonctionne concrètement le paiement sans contact ?
L'objectif du paiement sans contact c'est d'être pratique, simple et sécurisé. Pour tous les paiements de moins de 20 euros, il vous suffit de passer votre carte ou votre mobile devant le terminal du commerçant pour valider la transaction. Bien entendu, en cas de perte de votre mobile, vous pouvez à distance bloquer votre portefeuille virtuel. Par ailleurs, il est possible de mettre en place des plafonds de paiements quotidiens qui sécurisent encore davantage le consommateur.
Pour les montants supérieurs à 20 euros, le code confidentiel est demandé pour sécuriser l'achat. Ce code peut être saisi directement à partir du mobile du client ou sur le terminal du commerçant. Si vous ne souhaitez pas être débité directement sur votre compte bancaire, vous avez également la possibilité d'acheter des réserves de crédit directement sur Internet, dans un magasin ou à partir de votre téléphone mobile.

Quels modèles économiques allez-vous mettre en place ?
Pour le moment le modèle n'est pas encore définitif et dépendra surtout des pays et des habitudes de consommation. Il est certain que pour que ce nouveau mode de paiement soit rapidement adopté par le consommateur, il faut imaginer un modèle indolore d'un point de vue financier. Différentes hypothèses sont envisageables. Pour le consommateur, cette option de paiement sans contact peut être prise en compte dans le cadre de sa commission annuelle de la carte bancaire.
Pour les commerçants, le remplacement du terminal de paiement est nécessaire mais ne devrait pas nécessiter une hausse significative du coût de la location du terminal. Dans le même temps pour le commerçant, la mise en place de ce nouveau moyen de paiement constitue une économie non négligeable en termes de temps passé à compter sa caisse, mais présente aussi des avantages en termes de sécurité.



Au-delà des moyens de paiement n'êtes-vous pas aussi tenté de devenir un levier de fidélisation pour les marques, à l'instar de ce que fait American Express ?
Nous le sentons de plus en plus, les marques et les distributeurs sont à la recherche de nouveaux leviers pour fidéliser leurs clients. La principale différence avec American Express c'est que nous ne sommes pas en relation directe avec le client. Néanmoins, avec le développement du "sans contact" la donne pourrait changer dans le sens où nous serions amenés à être davantage en contact avec le client final dans le cadre de l'utilisation de l'application mobile ou pour les rechargements de crédits. Nous ne nous priverons pas alors de nous renforcer sur le développement de programmes de fidélisation mutualisés.


Mary Carol Harris est vice-présidente de Visa Europe en charge de l'innovation, des nouveaux produits et des développements sur mobile depuis novembre 2010. Ex-responsable des projets NFC chez l'opérateur mobile 02, entre 2006 et 2008, elle entre chez Visa en février 2008 à un poste similaire.

Source: Journal du Net

lundi 28 mars 2011

Gestion de l’énergie : Schneider Electric acquiert l’américain Summit Energy

Schneider Electric, annonce d’un accord portant sur l’acquisition de Summit Energy, spécialiste des services externalisés pour l’énergie, portant sur l’approvisionnement et le développement durable, pour les entreprises industrielles, commerciales et les institutions.
L’entreprise américaine, créée en 1991 et basée à Louisville, Kentucky, aide depuis 1991 ses clients à optimiser leur énergie, en leur fournissant des services en matière d’approvisionnement, de gestion du risque, d’analyse et de veille de marché, de gestion de données et de conseil en développement durable. Avec 11 bureaux internationaux en Amérique du Nord et en Europe, la société emploie plus de 350 personnes et sert les installations de ses clients dans plus de 90 pays.
Summit Energy devrait générer cette année un chiffre d'affaires d'environ 65 millions de dollars. Le prix total de l’acquisition s’élève à 268 millions de dollars US (environ 190 millions d’euros) hors endettement et liquidité, sous réserve de certains ajustements. La finalisation de la transaction est soumise à l’autorisation des autorités réglementaires et aux conditions de clôture habituelles.
Summit Energy apporte à Schneider Electric :
• Une plateforme de service orientée clients, reposant sur vingt années d’expérience en matière d’approvisionnement, de consommation et d’analyse de l’énergie
• Une équipe internationale experte en énergie et en développement durable
• Des solutions d’audit énergétique et de développement durable grâce à une plateforme en ligne (dashboarDView), permettant aux sociétés de maîtriser les coûts énergétiques et l’impact environnemental
• Une méthode de gestion du risque des principales matières premières énergétiques mondiales

SOURCE : Mesures.com

Stockage énergétique pour le réseau : le point de vue des utilisateurs

epuis une dizaine d'année, les acteurs - entrepreneurs, décideurs, sociétés de capital-risque de la Silicon Valley - intéressés par les éco-technologies se donnent rendez-vous chaque année au "Cleantech Forum". L'édition 2011 était une réussite : plus de 700 participants représentant 485 entreprises, 35 états des Etats-Unis et 25 pays, se sont rassemblés la semaine dernière autour du thème général de la convergence des moyens informatiques avec les éco-technologies.

Le temps d'une table ronde de 45 minutes à laquelle participaient "Sail Venture Partners" (société de capital-risque), BC Hydro (producteur d'électricité), Siemens (hautes technologies) et le NREL (laboratoire de recherche américain sur les énergies renouvelables), nous avons pu en savoir plus sur "le point de vue des utilisateurs" concernant le stockage énergétique. Aux Etats-Unis où l'on vise une production annuelle de 152 TWh d'origine renouvelable en 2035, le stockage est envisagé comme une parade sérieuse à l'intermittence de la production de source solaire, éolienne et dans une moindre mesure hydraulique. Ainsi, 29% des investissements dans les éco-technologies concernent aujourd'hui le stockage d'énergie. Pourtant, on constate encore que le stockage, sous quelque forme que ce soit, peine encore à percer au niveau commercial. Si les coûts et la fiabilité associés aux technologies constituent de réels défis, l'art de répondre aux besoins du client le sont également. C'est du moins le point de vue du modérateur de la session, un analyste du "Cleantech Group".

Le stockage est indispensable ?

D'après Hank Habicht de "Sail Venture Partners", le besoin de stockage est motivé par trois raisons principales:

1. Contribution au pic quotidien de consommation: sans stockage, de nombreuses unités de production de pointe sont utilisées durant de courtes périodes (environ deux heures par jour) pour faire face aux pics de consommation. Ceci est coûteux et inefficace. Contrairement aux centrales à gaz qui sont moins efficaces lorsqu'elles ne sont pas à leur puissance nominale, les batteries pourraient en effet permettre une alternative plus optimale parce qu'elles présentent un bon fonctionnement sur des plages de puissance variables.

2. Soutien au réseau : Le réseau électrique est amené à gérer une intermittence croissante, du côté de la production en raison de la forte pénétration des énergies non-prédictibles (solaires et éoliennes en tête) mais également du côté consommation avec l'arrivée des véhicules électriques.

3. Transmission de l'information et réactivité

Pour les autres intervenants, il est également clair que si le Gouvernement veut atteindre les objectifs énergétiques cités plus haut une (r)évolution du réseau est nécessaire tant au niveau du système physique que dans sa gestion pour en assurer la fiabilité et la viabilité. Ceci confirme la nécessité de moyens de stockage. Cependant, ce n'est pas la seule solution et elle ne sera retenue que si elle se révèle plus rentable que les autres sources alternatives, comme par exemple l'équilibrage géographique et les outils de marché.

Les utilisateurs connaissent-ils leurs attentes en matière de stockage ?

A cette question, Helen Whittaker de BC Hydro répond que les besoins techniques sont connus, mais que les différentes possibilités qu'offre le stockage soulèvent de nombreuses questions pratiques: où l'insérer? quels services seront les plus efficaces? à quels niveaux d'insertion? etc. Des travaux ont été effectués en interne chez BC Hydro pour tenter d'apporter des réponses à ces nombreuses questions. Il semble que le contexte (technique, réglementaire, géographique,...) soit déterminant. Ainsi, comme chaque cas se révèle particulier, Il est difficile pour les clients d'indiquer exactement ce qu'ils désirent de manière générale.

Farshid Arman de Siemens déplore que les puissances de stockage soient trop faibles. Les batteries disponibles à flux continu sont par exemple à un stade de développement de l'ordre de 500 kW alors qu'une seule éolienne a une puissance de 2 MW. Il voit plusieurs scénarios possibles pour l'insertion du stockage:
- au niveau du réseau de distribution, en chargeant la nuit et en déchargeant la journée pour réduire les congestions;
- au niveau des centrales de production intermittente afin de réduire la capacité de ligne de transmission nécessaire.

Hank Habicht souligne quant à lui des améliorations notables du secteur. Les principales compagnies productrices d'électricité s'intéressent en effet aujourd'hui au domaine du stockage, ce qui n'était pas le cas il y a à peine deux ans. On pense maintenant que le stockage peut avoir une place à tous les niveaux du système électrique, ce qui inclut des installations de plusieurs dizaines de mégawatts. De plus, des entreprises telles que Xtreme Power, avec 30 MW de batteries installées en soutien à des installations solaires et éoliennes, sont en train de constituer un premier retour sur expérience qui permettra d'apporter des éléments tangibles quant aux services qu'elles sont en mesure de fournir. Enfin, il confirme que pour valoriser une unité de stockage, il faut trouver un moyen d'exploiter toutes les opportunités qu'elle offre en variant les services en fonction de l'heure de la journée ou de la saison.

Le coût du stockage semble être un obstacle majeur de développement : comment le valoriser ?

Les études montrent que la réglage de fréquence est une des applications du stockage les plus rémunératrices. Cependant, Farshid Arman souligne que si les entreprises se positionnent massivement sur ce créneau, les prix risquent de chuter. D'après lui, avant de prendre en compte le prix au kWh, les paramètres principaux de performance pour le stockage sont le rendement en décharge (quantité de courant délivrée par le système de stockage sur le réseau par rapport à ce qu'il contient) et le rendement en charge (quantité de courant stocké dans le système par rapport à ce qui a été prélevé sur le réseau).

Pour David Mooney du NREL, un exemple où la valeur du stockage est aisément mesurable est celui des centrales thermodynamiques : d'un facteur de charge "naturel" de 20%, elles passent à 90% lorsqu'on leur adjoint un stockage thermique. Pour BC Hydro, le coût du stockage est encore incertain et les investissements actuels ne pourraient être envisagés sans des mesures financières (subventions). D'après Helen Whittaker il est essentiel pour les opérateurs de comprendre comment on intégre du stockage dans le système global de production, car les coûts d'opération et de maintenance sont pour l'instant méconnus et pourraient se révéler élevés. On considère d'ailleurs que le fonctionnement et les coûts associés requièrent autant d'attention que le choix de la technologie et son investissement dans le rendement technique et financier d'un projet.

Hank Habicht pense également que le coût doit être évalué globalement, en incluant les systèmes de gestion des batteries lorsqu'il y en a par exemple. Dans le cas du stockage il y a plusieurs indicateurs envisageables : coût d'une cellule (pour les batteries), coût par kW, .. Le coût est toujours un problème dans le secteur des technologies propres et c'est grâce aux projets de démonstration comme à Hawaï que l'on y verra plus clair. Enfin la modularité du stockage, qui peut être placé n'importe où, a très certainement un prix.

En conclusion, les participants - première cible de vente pour les acteurs du stockage -, semblaient relativement convaincus de l'utilité du stockage et de la variété des applications qu'il fournit. Cependant leur enthousiasme modéré tend à prouver que les sociétés productrices de batteries stationnaires, de systèmes de stockage à air comprimé ou encore de volants d'inertie devront convaincre de la nécessité d'utiliser leurs technologies plutôt que d'autres moyens pour parvenir à l'intégration des énergies renouvelables.

Au niveau réglementaire les solutions de stockage sont pour l'instant catégorisées au cas par cas en fonction du moyen de production ou du moyen de transmission, ce qui a été identifié à plusieurs reprises dans la discussion comme un problème. Si le législateur compte sur le stockage pour apporter de la flexibilité et contribuer au système électrique de demain renouvelé par les énergies intermittentes, des règles prenant en compte ces spécificités apparaissent donc nécessaires
ORIGINE : BE Etats-Unis numéro 241 (25/03/2011) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/66231.htm

jeudi 24 mars 2011

Social Shopping Startup ShopSquad Lands $1.25M In Funding From Heavy Hitters

Exclusive - Social commerce startup ShopSquad has secured $1.25 million in early-stage funding, TechCrunch has learned.

The seed financing round was led by a consortium of individual investors with a wealth of online commerce expertise, including the members of the fledgling company’s advisory board.
Backers include Josh Silverman (former CEO of Skype and Shopping.com), David Sacks (former COO of PayPal, CEO of Yammer), Jeff Fluhr (founder and former CEO of StubHub), Selina Tobaccowala (founder of Evite.com) and Charles Carmel (VP Corporate Development at Cisco).
ShopSquad is a free service that connects shoppers with advisors through live video chat and guided browsing sessions for product advice and recommendations.

By searching for a product on ShopSquad, shoppers can select an advisor based on factors such as community ratings, product expertise, and language. Anyone with proven product knowledge can become an advisor on ShopSquad and earn commissions when shoppers buy suggested products on ‘hundreds of affiliated stores’.

ShopSquad makes money through these affiliate relationships – ecommerce partners include Amazon.com, Diapers.com, Toys R Us, Best Buy, Sears, Kmart, Office Depot, Hotels.com and plenty more. Advisors get a decent 75 percent of affiliate fees generated by ShopSquad.

The startup made its debut at the Launch conference last month. Its alpha product focused on the baby products market, but ShopSquad intends to expand to other verticals soon.
ShopSquad was founded by chief executive Charles Katz, who previously co-founded Connect Group (acquired by Lodgenet in 1998) and 1stUp.com (acquired by CMGI in 1999).
It reminds me a lot of Needle, another venture-backed startup building a ‘guided shopping platform’  that aims to bring together online shoppers and product experts.

Source: Techcrunch

mercredi 23 mars 2011

Smart Grid : la Chine s’impose comme un marché incontournable


Smart Grid
A l’occasion de l’inauguration, la semaine dernière, d’un centre de R&D d’Alstom Grid à Shanghaï, Gabriel Grésillon revenait vendredi dernier dans les Echos sur l’importance que semble avoir pris le marché chinois de l’électricité pour les acteurs du Smart Grid. Le correspondant du journal à Pékin constate ainsi que la plupart des géants de l’énergie ont récemment tenté leur chance en Chine. En plus d’Alstom, c’est également le cas d’ABB, de Siemens mais aussi de Red Electrica de Espana ouGeneral Electric. Pour renforcer leurs implantations, ces deux dernières compagnies ont même signé un partenariat avec China State Grid. Un opérateur local qui pilote près de 85% du réseau national. Raisons de cet emballement ? Avant tout, la promesse de faire de bonnes affaires. Prévoyant un doublement de sa demande d’électricité en 2020, la Chine devrait en effet investir près de 270 milliards d’euros (2500 milliards de yuans) dans ses réseaux électriques d’ici 2015. Un investissement qui devrait notamment permettre de corriger quelques aberrations. Le China Dailyrévélait ainsi récemment qu’en raison de la faiblesse du réseau national, plus la moitié de l’énergie éolienne produite aujourd’hui en Chine n’était pas distribuée aux consommateurs.
Les normes de demain se décideront en Chine
Second enjeu : la définition des nouvelles normes de l’industrie électrique. Un chantier à dimension planétaire qui pourrait bien se jouer en Chine. Les autorités locales veulent en effet doter leur pays d’un réseau intelligent dès 2020. Un pari d’autant plus audacieux que cette nouvelle infrastructure devra être capable de transporter un courant de plus de 1000 kiloVolts, une première mondiale. Voilà qui devrait nécessiter quelques harmonisations entres industriels. Et qui explique la spécialisation du nouveau centre de R&D chinois d’Alstom Grid autour des infrastructures électriques ultra haute-tension. Avec ce nouvel investissement de 47 millions d’euros, le groupe renforce une implantation locale qui se composait déjà de douze usines et 2 000 salariés. Il était important de « devenir chinois en Chine » justifie Patrick Schuler, responsable de la stratégie chinoise d’Alstom Grid. Français, chinois et surtout « smart ».
SOURCE : Cleantech Republic

Google : 10 000 dollars pour les employés qui dénichent une bonne startup


Google Ventures Logo
Les employés de Google vont bientôt pouvoir empocher 10 000 dollars pour signaler des startups à Google Ventures, selon Michael Arrington, le blogueur en chef de TechCrunch. C'est l'équipe Google Ventures, le bras d'investissement du groupe, qui a annoncé ce nouveau programme d'aide à l'innovation au sein du groupe.

Google réaffirme ainsi son soutien à la création de startups, « fontaine de jouvence » du groupe, selon l'Agence France-Presse, qui consacrait il y a quelques jours un papier à l'intérêt de Google pour l'innovation. Face à Twitter et Facebook, entre autres, Google préfère picorer dans les idées qui se promènent pour innover sur ses propres services.

Stratégie payante jusqu'à aujourd'hui, et désormais officialisée par l'annonce de Google Ventures. N'importe quel employé du géant pourra signaler une startup qu'il juge intéressante pour Google Ventures. Le fonds d'investissement se penchera alors sur le cas de l'entreprise, et s'il décide d'investir, cela vaudra un chèque de 10 000 dollars à l'employé qui l'aura dénichée. Ce n'est ni plus ni moins qu'un programme de chasse à grande échelle que met en place Google, car avec 25 000 employés, il peut espérer trouver des pépites impossibles à repérer avec une équipe réduite.

Tout le monde n'avait pas encore été mis au courant le soir de l'annonce, mais Michael Arrington précise que plusieurs propositions de dossiers étaient déjà arrivés à Google Ventures. L'ensemble des employés devaient être informés du nouveau programme dès aujourd'hui. 
 
Source: Clubic, Publiée par Antoine Duvauchelle

vendredi 18 mars 2011

Technologies clés 2015, 85 technologies clés dans sept secteurs économiques


L’étude technologies clés 2015 a pour objectif d’identifier des segments stratégiques de notre économie et de mener une analyse des forces et faiblesses du développement de ces technologies en France. Elle est destinée aux formateurs voulant offrir des perspectives, aux chefs d’entreprises et cadres à la recherche de relais de croissance et enfin aux décideurs publics, dans leurs choix et prises de décisions pour préparer l’avenir.
Cette quatrième édition de l’étude de prospective technologique « Technologies clés 2015 » présente 85 technologies clés qui trouvent leurs applications dans sept secteurs économiques. Les organismes les plus pertinents ont été associés dans chacun des domaines investigués pour faire de l’étude Technologies clés 2015 une analyse stratégique et un outil structurant.

Technologies clés 2015 est donc le résultat des nombreux échanges organisés avec plus de 250 spécialistes, experts, représentants du monde socioéconomique sur les enjeux qui se posent à notre société tant sur le territoire national que sur les marchés mondiaux.
Chacun des secteurs décrit dans cet ouvrage s’accompagne d’une monographie permettant de préciser les éléments de contexte et les enjeux associés, les grandes tendances d’évolution et les technologies clés du secteur, la position de la France sur celles-ci. Des recommandations élaborées à l’issue des travaux menés par les différents groupes d’experts sont formulées pour proposer des pistes de réflexion.
Les technologies clés sont présentées sous une forme très synthétique de description de la technologie, de ses applications, de son état de diffusion, de l’état de la concurrence et des acteurs qui lui sont associés. Enfin, ces technologies sont positionnées par rapport à un temps d’accès aux marchés, à un niveau d’attrait et aux différents enjeux qui les concernent.

Consulter l’étude Technologies clés 2015

Three Questions that Will Kill Innovation


A big insurance company I know of wants to design a radical new future, so they have committed significant resources to large-scale innovation. But the board and executive committee are asking the innovation team all the wrong questions — questions that will kill any innovation project.
Here are three toxic questions that you probably ask that are guaranteed to kill innovation:
"What is the return on investment on this project?" This question scares innovation team and forces them to tell lies. They simply cannot answer it because it's way too early to know what the ROI will be. So they either make up an answer and stretch the truth, or they throw buckets of speculative financial data at the question and hope no one notices that they aren't answering it.
"Can you prove your case and back it up with hard data?"Ask this question of an innovation team, and they will put all their energy into the wrong areas. They will try hard to extrapolate numbers from market trends and past experience, rather than thinking about customers, good ideas, and new paradigms.
"Are you meeting your milestones?" This question will force an innovation team to abandon anything controversial and go back to the concrete world that they already know. They might get something done, but it won't be innovative. Milestones suit a construction project where you know what you are going to build, but they are inappropriate for an innovation or learning project.
As a board member or executive committee member, you aren't necessarily trying to kill innovation. It's just that innovation runs counter to so many of the standard tests and processes that make businesses (and executives) successful. It's hard to accept that innovation requires exploring unknown territory via a winding road — you cannot see around the next corner. You have to be comfortable with "We're not sure yet."
Fortunately, there are some great alternative questions can you ask both to give you insight into what your innovators and doing and to help them feel comfortable and thrive. Try these:
"What hard and soft capabilities are you beginning to build by doing this? Innovators will be developing new capabilities along the way. These could be soft: the team could learn how to be more comfortable with ambiguity, how to gather better customer insights, or how to develop a fruitful alliance with a business partner. But they could also be hard, technical capabilities, such as developing new technology around social media. These capabilities don't yield any immediate financial benefits, but they will later on. And you will have them even if the direct benefits of the project "fail."
"What value are you creating for stakeholders?" Money only comes from people buying stuff. And people like to buy stuff from happy employees — especially in service industries. Long before a business case starts to crystallize, asking this question can help you see whether the project is creating value for your people and for your customers.

"What are you learning?" Whenever innovators try something new, they discover things along the way about what works and doesn't. They could be learning how to visualize complex information, or how to collaborate more effectively. They might not win over a market segment with their invention — but they will have gained invaluable insights.
Asking these alternative questions creates energy in your innovators because you are inviting them to think. But these questions also convey the feeling that you care. As you move to these broader questions, you will be abandoning command-and-control for a more inspiring form of leadership.
What are the most toxic questions in your organization? The most energizing?
Tony Golsby-Smith is the founder and CEO of 2nd Road , a business design and transformation firm headquartered in Sydney, Australia.
SOURCE : Harvard Business Review

Le stockage d'électricité à portée de main - CES

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/66104.htm
Le stockage d'énergie stationnaire est une solution qui apporte de nombreuses possibilités dans le système électrique (production, transport, distribution). Il peut par exemple permettre une meilleure insertion des énergies renouvelables, venir en support des moyens de production pour le réglage de la fréquence et de la tension, ou encore décongestionner les réseaux aux heures de pointe en déchargeant de l'électricité préalablement stockée. Aujourd'hui, l'essentiel des services de stockage est assuré par des stations hydrauliques de pompage-turbinage: d'après l'institut Fraunhofer et l'EPRI, il représente 127 GWe soit 99% des capacités de stockage [1]. En effet, cette technologie bien maîtrisée bénéficie des coûts les plus compétitifs tout en offrant de larges capacités de stockage. Néanmoins, comme le souligne le professeur Donald Sadoway du Masschusset Institute of Technology (MIT), il est aujourd'hui très difficile d'obtenir des permis de construire et d'implanter de nouveaux sites de pompage-turbinage [2]. De plus, certains emplacements n'ont pas la configuration géographique nécessaire pour le développement de l'hydraulique.

Enfin, de nouvelles tendances apparaissent dans le stockage énergétique, pour qu'il s'intègre au système électrique partiellement décentralisé qui se met en place actuellement. De taille plus réduite, il sera dimensionné pour une maison ou un groupe de maisons et constituera une brique élémentaire des "smart grids". La gestion de l'énergie dans les éco-quartiers est repérée comme une réelle opportunité pour certains acteurs comme Bouygues et Alstom, qui ont récemment créé EMBIX, une entité commune offrant des services sur ce créneau [3]. Les technologies de stockage qui émergent pour ces utilisations sont principalement les batteries, mais les supercondensateurs et les systèmes de volants d'inertie sont également envisagés [4] [5]. Parmi les batteries, on verra par la suite que celles au lithium-ion semblent favorites.

Le stockage stationnaire résidentiel et commercial

L'application la plus intuitive du stockage individuel concerne les maisons ou les commerces équipés de panneaux solaires ; Panasonic a d'ailleurs prévu de longue date la commercialisation en 2011 d'un batterie de maison prévue à cet effet [6]. D'après le Pike Research, les installations photovoltaïques (PV) résidentielles pourraient représenter 3 GW en 2020 et si le stockage pénétrait 10% seulement du marché avec des batteries Li-ion à $345/kW, cela représenterait donc une opportunité de $100 millions [7].

Les applications du couplage PV+stockage ont été listées par le Sandia National Laboratory et résumées dans le tableau ci-après [4].

On y voit les interactions fortes avec la mise en place des smart grids ou la tarification variable de l'électricité au cours de la journée. Notons que la tarification variable peut prendre de nombreuses formes, comme le remarque GreenTech Media [8], et qu'elle sera sans doute une condition nécessaire au développement du stockage résidentiel possédé par les usagers, afin que ces derniers y trouvent une incitation financière. C'est le discours de Kenneth Munson, président et co-fondateur de l'entreprise Sunverge: un système PV de 2 kW couplé à 8,8 kWh de batteries au lithium-ion coûte le même prix qu'un système PV de 4 kW, mais les factures d'électricité seraient de 20% à 30% inférieures dans les régions qui appliquent un système de tarification dynamique. D'après lui, les utilisateurs pourraient de surcroît se faire rémunérer par les compagnies d'électricité s'ils les laissaient programmer la batterie comme ils l'entendent [9]. Notons que Sunverge intègre des batteries au lithium-ion du constructeur français Saft dans son système qui sera en démonstration sur 34 maisons à Sacramento (Californie) [10].

Pour les fournisseurs d'électricité, la réduction des coupures d'électricité représente un intérêt non négligeable. Aux Etats-Unis, en tous cas, celles-ci sont en constante augmentation depuis 15 ans avec 92 minutes de coupure dans le Midwest et 214 minutes pour le nord-est du pays lors d'une année normale (hors événements extraordinaires), d'après Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE). Le coût annuel de ces black-outs serait de $49 milliards [11]. A titre de comparaison, le temps de coupure moyen pour les clients du réseau de distribution français ERDF est de 85 minutes [12] et de 4 minutes au Japon [11].

Ainsi, le stockage à l'échelle du particulier sera certainement développé conjointement aux systèmes de production individuels, et c'est d'ailleurs l'objectif en Californie avec le programme de subvention Self-Generation Incentive Program (SGIP) qui existe depuis le début des années 2000 [13]. Cependant, il semblerait qu'il y ait plus de sens à tirer profit de l'interconnection de ces systèmes individuels et à utiliser l'expertise des gestionnaires de réseau d'électricité. C'est pourquoi la société American Electric Power (AEP), qui s'intéresse depuis longtemps au stockage de plus grande taille connecté au réseau, promeut depuis quelques années la solution du "Community Energy Storage" (CES).

Le stockage d'énergie communautaire

Le concept du CES, illustré ci-dessous, est d'installer une batterie par transformateur secondaire (240V|120V) soit, aux Etats-Unis, une batterie pour un groupe d'environ cinq maisons. Autrement dit, il s'agit d'unité de stockage d'environ 25 kW, distribués "à chaque coin de rue" [14].

Le contrôle de plusieurs batteries est effectué à distance en fonction de nombreuses informations comme le niveau de charge des batteries, la consommation des résidents ou des demandes du centre de dispatching [15].


L'entreprise travaille actuellement sur un projet de démonstration de smart grids dans l'Ohio touchant 110.000 consommateurs. Le budget est de $150 millions financé à 50% par le Department of Energy (DoE) [16]. Une partie du projet comportera des systèmes de CES : occupant à peu près le même volume qu'un réfrigérateur, ils contiennent chacun une batterie au lithium-ion de 25 kW de la société International Battery. L'installation du premier système a eu lieu récemment chez un employé d'AEP; trois autres maisons devraient ensuite y être connectées d'ici à la fin du mois. Enfin, d'ici la fin de l'année, quatre-vingt systèmes seront en place puis testés jusqu'en 2013. Pour commencer, AEP prévoit de se concentrer sur le confort des particuliers en leur offrant un service continu même en cas de coupure de courant, avant d'étudier le report de charge, et pour finir, la participation au réglage en fréquence et en tension du réseau. Comme le souligne le journal GigaOm, il est peut-être prudent d'impliquer et d'intéresser les ménages dans le développement du stockage communautaire, pour éviter les revers que connaissent les compteurs intelligents [17].

Dans le cadre du même fonds de démonstration, Detroit Edison a obtenu $5 millions pour un autre projet [16] comportant deux niveaux de stockage: 500 kW/250kWh seront associés à une centrale photovoltaïque de 500 kW et des batteries de 25kW/50kWh seront insérées au niveau des transformateurs basse tension, assurant ainsi du CES. A123 fournira les batteries, d'une durée de vie estimée à 1000 décharges profondes, qui seront enterrées pour réduire l'empreinte au sol (elles seront surmontées d'un onduleur S&C). Point original, des batteries de véhicules électriques fournies par Chrysler seront intégrées au système global à partir de mi-2013. Celles-ci auront déjà vécu une "première vie" dans une voiture et seront réutilisées pour le stockage stationnaire. Les applications qui seront démontrées dans ce projet concerneront plutôt le soutien au réseau : réglage de fréquence et en tension, report du pic et lissage de la production d'énergie solaire, "demand response" et enfin ilôtage [18].

Et que se passe-t-il en Californie?

En Californie du nord, le Sacramento Municipal Utility District (SMUD) développe un projet comprenant [19] :
- du stockage résidentiel couplé à du PV pour 15 maisons (10 kW/9 kWh)
- du stockage communautaire avec trois systèmes pour une vingtaine de maisons (30 kW/30 kWh pour des groupes de 5 à 9 maisons)
- 25 maisons "témoins" qui n'auront pas de stockage.

L'intérêt de tester les deux configurations en même temps sera de pouvoir mieux comparer les avantages et inconvénients de chacune, notamment pour l'intégration des énergies renouvelables. Comme pour le projet de Sunverge à Sacramento, c'est Saft qui fournira les batteries li-ion; pour le volet résidentiel elles seront intégrées aux systèmes OnDemand de Silent Power. Le projet a obtenu $4,3 millions du DoE dans le cadre du Stimulus Package, ce qui couvrira l'essentiel du budget ($5,9 millions) [20]. Plus au sud, c'est avec LG Chem que South California Edison (SCE) s'est associé pour un autre programme de stockage résidentiel centré sur les aspects de demand response et de production d'énergie renouvelable en couplage avec une infrastructure de compteurs intelligents [21].

Outre ces projets à l'initiative directe de compagnies d'électricité, l'Electric Power Research Institute (EPRI) s'intéresse également au stockage par batteries li-ion à petite échelle dans ses programmes de recherche. Les bénéfices attendus sont le report de charge, le report des investissements dans les moyens de production, de transport et de distribution et l'amélioration de l'utilisation des système de comptage intelligents.

Des batteries de 6kW/20kWh sur socle avec un système de gestion de Greensmith Energy ont déjà été testées au laboratoire de Knoxville (Tenessee) et l'EPRI regarde les modèles de plusieurs constructeurs de batteries, comme International Battery ou BYD par exemple. Les éléments étudiés sont la performance, la fiabilité, la capacité de cyclage et l'évolution des grandeurs des systèmes [1] [22] [23] [24].

Enfin, notons l'existence en Californie d'une startup extrêmement discrète nommée Solar Storage [25].

Conclusion

Pour récapituler, les notions de stockage distribué, stockage communautaire, stockage résidentiel, stockage pour la maison s'entremêlent parfois, tant dans les configurations d'architecture que dans les applications attendues ou encore du modèle d'affaire associé (qui sera propriétaire de la batterie?). De plus, ce sont souvent les mêmes acteurs qui proposent des solutions de tailles différentes. Citons l'exemple d'Exergonix, qui vient d'obtenir un contrat avec Kansas City pour 1 MW (150 pâtés de maisons ou 330 maisons) [26] mais qui développe aussi des systèmes communautaires de plus petite taille (25 kWh) [27].

Le tableau ci-dessous résume les exemples évoqués dans cet article et l'on peut y retenir des dimensionnements variés que les mesures retenues sont d'une demi-heure à trois heures de stockage pour une puissance crète d'environ 5 kW par maison.


Une relation notable est celle qui lie stockage à l'échelle de la maison ou du quartier et les véhicules électriques. Non seulement les ordres de grandeur sont les mêmes, mais la technologie dominante est le li-ion dans les deux cas et dans le futur les interactions "vehicule to grid" dans lesquelles les batteries des automobiles au repos offriraient des services au réseau pourraient être monnaie courante. Ainsi, les acteurs de ces deux secteurs pourraient avoir envie de jouer sur tous les fronts. On l'a vu avec Chrysler dans le projet de seconde vie des batteries, mais c'est également le cas des producteurs de batteries comme par exemple Seeo à Berkeley (Californie). Cette start-up utilise sa technologie propre d'électrolytes polymères nanostructurés pour développer une batterie de 25 kWh dédiée aux applications réseau et plus particulièrement au stockage communautaire (le projet de $12 millions est sponsorisé à 50% par le DoE [16]).

Il pourrait également il y avoir compétition entre les véhicules électriques et le stockage communautaire, notamment sur l'approvisionnement en lithium dont les ressources sont limitées (cf http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/65953.htmhttp://www.bulletins-electroniques.com/actualites/66045.htm).



ORIGINE : BE Etats-Unis numéro 239 (11/03/2011) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/66104.htm


- [1] Electric Energy Storage Technology Options - A primer on Applications, Costs & Benefits, EPRI, déc. 2010 - http://my.epri.com/portal/server.pt?Abstract_id=000000000001020676
- [2] Innovations in Energy Storage, conférence des anciens du MIT dans le nord de la Californie, 8 mars 2011
- [3] Alstom et Bouygues créent une société commune pour le marché des éco-quartiers, CleanTech Republic, 11 jan. 2011 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/VS83P
- [4] Solar Energy Grid Integration Systems -Energy Storage (SEGIS-ES), Sandia National Laboratory, juil. 2008 - http://prod.sandia.gov/techlib/access-control.cgi/2008/084247.pdf
- [5] Residential Energy Storage and Propane Fuel Cell Demonstration, NYSERDA -http://www.storagemonitoring.com/nyserda-doe/fuelcell.shtml
- [6] Panasonic plans home-use storage cell, 23 déc. 2009, physorg.com -http://www.physorg.com/news180778009.html
- [7] Residential Energy Storage, Pike Energy Research, 23 juil. 2010 -http://www.pikeresearch.com/research/residential-energy-storage
- [8] It's Time to Give Dynamic Pricing a New Name, GreenTech Media, 18 jan. 2011 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/vCkLk
- [9] Can Batteries Reduce the Cost of Solar?, GreenTech Media, 16 fév. 2011 -http://redirectix.bulletins-electroniques.com/kgc1Q
- [10] Saft Lithium-Ion Battery Technology Selected for Solar Energy Storage Project in California, PR Newswire, 16 fév. 2011 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/zZLAB
- [11] U.S. Electrical Grid Gets Less Reliable, IEEE spectrum, jan. 2011 -http://redirectix.bulletins-electroniques.com/L6xzB
- [12] Durée moyenne d'interruption d'alimentation (hors événements exceptionnels et hors coupures dues au réseau de transport) pour les clients basse tension, Site internet ERDF, jan. 2011 -http://www.erdfdistribution.fr/Continuite_et_qualite_de_la_desserte
- [13] Self-Generation Incentive Program Handbook, CPUC, 5 mai 2010 -http://redirectix.bulletins-electroniques.com/iaizL
- [14] The Other CES: Why Community Energy Storage is Such a Good Idea?, blod de NDN, 3 mars 2011 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/rEutP
- [15] Functional Specification For Community Energy Storage (CES) Unit - Rev 2.2, AEP, 12 sept. 2009 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/BHp68
- [16] Smart Grid Demonstration Project, site http://www.smartgrid.gov, consulté le 9 mars 2011
- [17] Backyard Batteries Test Price Points, Biz Models, Gigaom, 8 mars 2011-http://redirectix.bulletins-electroniques.com/XTiP8
- [18] Detroit Edison's Advanced Implementation of A123's Community Energy Storage Systems for Gir Support (DE-OE0000229), DTE Energy, 3 nov. 2010 -http://www.sandia.gov/ess/docs/pr_conferences/2010/hawk_dte.pdf
- [19] How Can Energy Storage Enhance Value of PV and Wind in a Smart Grid Environment - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/yK3go
- [20] Could solar energy storage be key for residential solar ?, blog du DoE, 26 oct. 2010 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/UKHHw
- [21] LG Chem Awarded Home Battery Pilot Program by Southern California Edison, Communiqué de presse, 6 oct. 2010 -http://compactpower.com/Documents/10610-LGCPI_SCErelease-FINAL.pdf
- [22] Energy storage: enabling grid-ready solutions, Journal de l'EPRI, Eté 2010 -http://redirectix.bulletins-electroniques.com/CpP9T
- [23] Energy Storage projects, programme de recherche 2011, site de l'EPRI -http://mydocs.epri.com/docs/Portfolio/PDF/2011_P094.pdf
- [24] Pad-Mounted Energy Storage (PES) Field and Control Demonstration, nov. 2009 - http://my.epri.com/portal/server.pt?Product_id=000000000001020471
- [25] http://www.solarstoragecompany.com/
- [26] Fiche de spécification technique, site internet d'Exergonix, consulté le 8 mars 2011 - http://www.exergonix.com/documents/CES_brochure.pdf
- [27] Exergonix Inc. is charged up about its new battery, Kansas City Business Journal, 4 fév. 2011 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/eSbcx

Les Français veulent réduire leur facture d’énergie mais pas à n’importe quel prix

Selon la dernière étude Ifop réalisée pour Qualit’EnR, les Français sont très préoccupés par la hausse de leur facture énergétique. Dans ce contexte, quel moyen prévoient-ils d’utiliser pour la réduire ? Où se situe l’utilisation des énergies renouvelables ? Quels sont les freins ? Réponses.

Face à l’augmentation des prix du pétrole, du gaz et de l’électricité, les Français placent les dépenses énergétiques au cœur de leur préoccupation. Selon la dernière étude Ifop réalisée pour l’association pour la qualité d’installation des systèmes énergies renouvelables, Qualit’EnR, 88% des personnes interrogées estiment que leur facture est élevé et parmi elles, 32% l’évaluent même «très élevée».

Dans ce contexte, l’objectif principal est de diminuer ce poste de dépense et, pour y parvenir, ils sont environ 72% à s’être équipé ou pensé s’équiper en énergies renouvelables. Et preuve que ce secteur détient la confiance des Français, 84% des personnes dont la résidence principale est équipée en énergies renouvelables confirment que ces équipements permettent de faire de réelles économies financières.
Si la raison principale s’organise autour de questions de budget, l’installation d’équipements «verts» permet de disposer d’une énergie propre et écologique pour 43% des personnes interrogées. Parmi les solutions les plus sollicitées dans les résidences principales, la palme revient à «l’insert bois» avec 18%, suivies par le poêle à bois (11%), puis la pompe à chaleur (8%). Plus loin derrière, on trouve les panneaux photovoltaïques, le chauffe-eau solaire, le système solaire combiné chauffage/eau chaude et la chaudière à bois, tous à 3%.

Le prix, toujours un frein
Si les Français sont séduits par les énergies renouvelables et sont convaincus de leurs bienfaits, le prix de ces équipements est toujours cité comme un frein à 39%. Autres principales raisons empêchant l’installation d’équipements utilisant les énergies renouvelables : le statut d’occupation du logement – non propriétaire - (24%), le manque de rentabilité de l’investissement (21%), l’inadaptation du logement (18%) et le manque de place (17%). Malgré ces réticences, André Joffre, président de Qualit’EnR, se montre plutôt optimiste : «Cette étude révèle parfaitement la maturité de nos concitoyens quant à l’évolution de la facture de leur poste énergétique. Alors qu’il y a quelques années, le confort était l’argument de passage aux énergies renouvelables, les Français ont désormais compris qu’elles leur permettaient surtout de réduire leur facture énergétique, à condition d’être bien installées par des professionnels compétents, et ils sont près de 13.000 en France. Ainsi avec ou sans le soutien des pouvoirs publics, les énergies renouvelables s’inscriront dans le sens de l’histoire énergétique de notre pays ».

* Echantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’interviewé) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing) du 01 au 03 février 2011.

SOURCE : Biactu

Bâtiment vert : les 10 challenges de la rénovation BBC

Lien vers GreenUnivers

Effinergie veut pousser son label BBC pour les rénovations de logements




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Pour le BBC, après l’année de la construction en 2010, se profile l’année de la rénovation. C’est en tout cas le sentiment de Philippe Pelletier, président du plan Bâtiment Grenelle, qui présentait le 6 mars à la presse le nouveau guide de l’association Effinergie. Un lancement sur lequel revenait Eric Leysens dans un article du Moniteur daté du 8 mars. Ce guide « Réussir un projet Bâtiment Basse Consommation en rénovation », offre aux professionnels une méthode pratique pour les orienter dans leur démarche de rénovation de logements basse consommation. Une aide bienvenue selon Annick Delhaye, vice-présidente du Conseil régional de la région PACA et membre d’Effinergie, qui estime que le manque de formation des artisans est aujourd’hui le principal frein au déploiement de la rénovation basse consommation.
250 000 logements rénovés en 2010, seulement 10 labellisés
Le guide, visant à promouvoir le label BBC Effinergie-rénovation, effectif depuis le 29 septembre 2009, s’ouvre sur les premières réalisations déjà labellisées. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : jusqu’à aujourd’hui, seules deux maisons individuelles et huit logements collectifs ont été labellisés BBC Effinergie-rénovation dans l’Hexagone, alors que pour le neuf, ce sont déjà 883 maisons individuelles et 52 opérations de maisons individuelles groupées qui ont été auréolées du label BBC. Et si les demandes de rénovation dans le cadre du référentiel Effinergie sont encourageantes (160 logements collectifs et 214 330 m2 dans le tertiaire début février), elles sont encore dérisoires face aux 250 000 logements rénovés en France sur la seule année 2010.
Pourtant, l’enjeu de la rénovation est aujourd’hui titanesque dans l’Hexagone : le parc résidentiel français compte plus de 30 millions de logements dont 65 % construits avant la mise en œuvre de la première réglementation thermique de 1975. Le Plan Bâtiment du Grenelle exigera la rénovation de 400 000 logements à partir de 2013. Un coup de pouce réglementaire pour les chantiers de rénovation ? Pas certain dans l’immédiat, affirme le collectif Effinergie, qui déplore l’absence de cadre juridique contraignant pour inciter à la rénovation selon ses propres exigences (80 KWh/m2/an). L’obtention du label n’est en effet pas conditionnée par la consommation réelle du bâtiment, mais sur une estimation précédant la mise en œuvre du chantier.
SOURCE : Cleantech Republic
Commander le guide sur le site d’Effinergie (disponible à partir du 15 mars)