Les monnaies virtuelles sont souvent l'outil d'enjeux plus grands. C'est ce que viennent nous rappeler deux sénateurs américains, qui veulent faire interdire par les autorités des Etats-Unis la monnaie virtuelle Bitcoin. Raison invoquée : elle est utilisée par les vendeurs de drogues.
La monnaie virtuelle Bitcoin n'est pas un système de paiement centralisé type Paypal ou Facebook Credits. Cette monnaie a un statut un peu particulier, puisqu'elle fonctionne sur le modèle du peer-to-peer : les transactions sont gérées par le réseau, de façon collective, et n'est donc pas gérée par une organisation centralisée et identifiable. Cela apporte plusieurs avantages pour les utilisateurs : des commissions faibles, une utilisation internationale, aucune possibilité de bloquer les comptes, etc.
Le principe est simple. N'importe qui peut utiliser une application open-source pour générer des Bitcoins, une unité monétaire qui peut ensuite s'échanger entre pairs sur le réseau. Bitcoin est dédié à l'achat de contenus (musique, livres, jeux vidéos) ou de services (hébergement, etc). Il est également possible d'échanger cette monnaie contre de l'argent, que ce soit en dollars, en euros, ou autres. L'initiative semble donc particulièrement bonne, et selon ses créateurs, « change la finance de la même manière que le web a changé la publication » de contenus.
Sauf que pour les deux sénateurs, les démocrates Charles Schumer et Joe Manchin, cette monnaie décentralisée cacherait d'autres utilisations. Ils dénoncent notamment l'usage fait par des trafiquants de drogue, qui s'échangeraient des enveloppes de produits illicites contre un virement via Bitcoin. « La seule méthode de paiement pour ces achats illégaux est une monnaie peer-to-peer intraçable connue sous le nom de Bitcoins, » expliquent les deux sénateurs dans une lettre au procureur général Eric Holder et à la Drug Enforcement Administration (autorité policière de lutte contre les drogues). « Après avoir acheté des Bitcoins via une place d'échanges, un utilisateur peut créer un compte sur Silk Road (un site web qui servirait au trafic de drogues, NDLR) et commencer à acheter des drogues illégales à des individus du monde entier, et les recevoir directement chez eux dans les jours qui suivent. »
Si les sénateurs veulent lutter contre la monnaie d'échange plutôt que contre le site, c'est que les moyens d'actions sont plus importants. Alors que le site peut rouvrir, être hébergé en dehors du territoire américain, ou réapparaître sous d'autres noms, il faut nécessairement passer par une transaction d'échange entre de la monnaie réelle et des Bitcoins. Ces transactions passent par des comptes bancaires, comme le Mt. Gox Bitcoin Exchange, qui seraient plus faciles à viser qu'un site web.
La possibilité de geler les comptes auprès du réseau de banques Mt. Gox n'est pas prouvée pour autant, le compte étant a priori hébergé au Japon. Les utilisateurs de Bitcoin sont évidemment en colère contre la demande des deux sénateurs, qui pourrait mettre fin à une expérience en dehors des chemins balisés des banques et autres Paypal.
La monnaie virtuelle Bitcoin n'est pas un système de paiement centralisé type Paypal ou Facebook Credits. Cette monnaie a un statut un peu particulier, puisqu'elle fonctionne sur le modèle du peer-to-peer : les transactions sont gérées par le réseau, de façon collective, et n'est donc pas gérée par une organisation centralisée et identifiable. Cela apporte plusieurs avantages pour les utilisateurs : des commissions faibles, une utilisation internationale, aucune possibilité de bloquer les comptes, etc.
Le principe est simple. N'importe qui peut utiliser une application open-source pour générer des Bitcoins, une unité monétaire qui peut ensuite s'échanger entre pairs sur le réseau. Bitcoin est dédié à l'achat de contenus (musique, livres, jeux vidéos) ou de services (hébergement, etc). Il est également possible d'échanger cette monnaie contre de l'argent, que ce soit en dollars, en euros, ou autres. L'initiative semble donc particulièrement bonne, et selon ses créateurs, « change la finance de la même manière que le web a changé la publication » de contenus.
Sauf que pour les deux sénateurs, les démocrates Charles Schumer et Joe Manchin, cette monnaie décentralisée cacherait d'autres utilisations. Ils dénoncent notamment l'usage fait par des trafiquants de drogue, qui s'échangeraient des enveloppes de produits illicites contre un virement via Bitcoin. « La seule méthode de paiement pour ces achats illégaux est une monnaie peer-to-peer intraçable connue sous le nom de Bitcoins, » expliquent les deux sénateurs dans une lettre au procureur général Eric Holder et à la Drug Enforcement Administration (autorité policière de lutte contre les drogues). « Après avoir acheté des Bitcoins via une place d'échanges, un utilisateur peut créer un compte sur Silk Road (un site web qui servirait au trafic de drogues, NDLR) et commencer à acheter des drogues illégales à des individus du monde entier, et les recevoir directement chez eux dans les jours qui suivent. »
Si les sénateurs veulent lutter contre la monnaie d'échange plutôt que contre le site, c'est que les moyens d'actions sont plus importants. Alors que le site peut rouvrir, être hébergé en dehors du territoire américain, ou réapparaître sous d'autres noms, il faut nécessairement passer par une transaction d'échange entre de la monnaie réelle et des Bitcoins. Ces transactions passent par des comptes bancaires, comme le Mt. Gox Bitcoin Exchange, qui seraient plus faciles à viser qu'un site web.
La possibilité de geler les comptes auprès du réseau de banques Mt. Gox n'est pas prouvée pour autant, le compte étant a priori hébergé au Japon. Les utilisateurs de Bitcoin sont évidemment en colère contre la demande des deux sénateurs, qui pourrait mettre fin à une expérience en dehors des chemins balisés des banques et autres Paypal.
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