La crise a entraîné une chute des consommations d'énergie des ménages et des entreprises françaises de 5,2 %. Les énergies renouvelables ont enregistré une hausse de 6,6 %. Grand gagnant : le climat, avec une baisse de 5,7 % des émissions de CO2. | ||
La consommation d'énergie française, corrigée des variations climatiques, a reculé de 5,2 % en 2009, un décrochage lié en grande partie au ralentissement de l'activité économique (2,2 %). En climat réel, la consommation primaire diminue d'un peu moins de 5 % alors que l'hiver 2009 a été particulièrement rigoureux. Cette baisse ''d'une ampleur jamais enregistrée depuis 1975 après le premier choc pétrolier'', selon le Commissariat général au développement durable (CGDD), touche tous les secteurs d'activité. L'industrie, qui a connu un ralentissement de sa production de 15 %, enregistre une baisse de ses consommations de 9,7 %. L'agriculture (-3,1 %) et les transports (-1,1%) ont également été moins gourmands en énergie. La consommation des secteurs résidentiel et tertiaire est elle aussi à la baisse de 0,9 %. ''Ce résultat est d'autant plus remarquable que le nombre de logements est en hausse constante, même si le rythme a fléchi du fait de la crise : + 1,2 % en 2009'', note le CGDD dans le Bilan énergétique de la France pour 2009. Ce recul a permis une diminution des émissions de CO2 de 5,7 % en 2009. Elles se situent à 9,1 % en dessous de leur niveau de 2005 et à moins 6,1 % par rapport à 1990. Cette diminution est liée aux baisses de consommation mais aussi au fort développement des énergies renouvelables. Si l'on exclut l'hydraulique, la croissance de la production des renouvelables est de 6,6 %. Cependant, l'intensité énergétique finale (consommation d'énergie nécessaire pour produire une unité de PIB) ne diminue que de 0,4 % en 2009 alors que l'objectif de maîtrise de l'énergie prévu par la loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de politique énergétique était une réduction de 2 % par an. Une production d'énergie redessinée en 2009 La production nationale d'énergie primaire est revenue à son niveau d'il y a dix ans en diminuant de 5,4 % en 2009. Une diminution liée à la baisse de production nucléaire (- 6,8 %) et d'énergies fossiles classiques (- 9 %). L'électricité renouvelable a chuté de 5,8 %, du fait principalement de la baisse de la production hydraulique (- 9,5 %), liée à la faible pluviosité, atteignant une part de 13,4 % de la consommation intérieure brute (-0,6 %). Hormis l'hydroélectricité, les énergies renouvelables ont connu une forte progression (6,6 % en 2009, soit 23 % en deux ans). La production éolienne est passée de 5,7 TWh en 2008 à 7,8 TWh en 2009. En cinq ans, elle a été multipliée par huit. ''Sa progression commence à être perceptible dans le total de la ressource et elle devrait continuer puisque le parc raccordé s'est agrandi comme les deux années précédentes de plus de 1.000 MW pour atteindre 4.540 MW fin 2009'', analyse le rapport qui se garde bien d'évaluer l'impact des nouvelles conditions d'encadrement réglementaire des parcs éoliens issus de la loi dite Grenelle 2. Si en volume, le photovoltaïque a une production beaucoup plus limitée que l'éolien (164 GWh en métropole), sa croissance a été forte en 2009 avec le raccordement de 140 MW, portant à 200 MW le parc existant fin 2009 (soit un triplement du parc existant fin 2008). La production primaire des énergies renouvelables thermiques (dont la valorisation des déchets urbains) est en progression de 5,3 %. Alors que les marchés du solaire (SSC, CESI) et des pompes à chaleur sont en repli, la géothermie profonde, la valorisation thermique des déchets, le biogaz et le bois énergie ont progressé. Une hausse historique des importations d'électricité Malgré la chute des consommations, le taux d'indépendance énergétique n'est qu'en léger repli : 50,5 % en 2009 contre 50,7 % en 2008. Les importations ont représenté 19,2 TWh, ''un maximum jamais atteint auparavant, le précédent point haut remontant à 1979 (16,4 TWh). À plusieurs reprises, il a fallu importer pour faire face aux pointes de consommation et le Réseau de transport d'électricité (RTE) a dû appeler à la modération de la demande, craignant une saturation de la capacité du réseau à importer''. Les importations de charbon ont chuté de 27 %, du fait d'une hausse des stocks en 2008 et donc d'un mouvement de déstockage en 2009. La crise française du raffinage, a entraîné une forte diminution des importations de pétrole brut (- 14 %). En revanche, la France a importé beaucoup plus de produits raffinés (+ 8 %). Quant aux importations de gaz naturel, elles sont relativement stables par rapport à 2008. Sophie Fabrégat. Source: Actu-environnement.com |
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jeudi 15 juillet 2010
Baisse historique de la consommation énergétique française et boom de l'éolien et du solaire en 2009
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