Voice Your View propose aux citoyens de signaler les lieux où ils ne se sentent pas en sécurité, en envoyant des messages qui sont analysés par le système, puis classés et rendus publics.
Comment prendre en compte les attentes des citoyens et améliorer collectivement la vie quotidienne au sein des collectivités urbaines ? En faisant appel au micro-blogging. Voilà la réponse qu'une équipe de chercheurs britanniques* propose en travaillant au projet baptisé "Voice Your View". L'idée est simple : mettre en place un système visant à faire remonter les avis des résidants d'un quartier, à propos de la sécurité des lieux, liée au manque d'éclairage d'un parc, par exemple. "Pour qu'un maximum de personnes accède à ce service, nous proposons d'implémenter ce système dans une application iPhone, mais aussi dans des bornes situées directement sur la voie publique", précise à L'Atelier Jon Whittle, responsable du projet. "Ces plates-formes conversationnelles sont un bon moyen pour les anonymes de se faire entendre et de s'impliquer dans la vie sociale locale", confirme Arnaud Rayrole, fondateur d’USEO.
Un enjeu stratégique et structurel
Pour qui il s'agit d'un enjeu stratégique et structurel. "Imaginez la pression que ces initiatives peuvent exercer sur la collectivité", avertit le spécialiste. Et d'estimer que les autorités ont tout intérêt à mettre en place ces outils, plutôt que d'attendre à ce que des citoyens mécontents le fassent. L'originalité du dispositif mis au point par les chercheurs repose sur sa capacité à comprendre n'importe quel commentaire émis par un utilisateur, via une technique d'intelligence artificielle dite de traitement automatique du langage naturel. Les chercheurs ont ainsi développé des algorithmes grâce auxquels le système parvient à distinguer et classer les sentiments positifs des sentiments négatifs. Avec des résultats proches de 70-80 % de réussite, selon le chercheur.
Rendre publiques les informations
Une fois analysés, les commentaires sont publiés sur un site Internet, et défilent éventuellement sur des panneaux d'affichage directement situés sur le lieu d'où ils émanent. "Les informations sont ainsi rendues publiques, et nous travaillons également avec des parties prenantes, susceptibles de prendre les mesures nécessaires pour résoudre les problèmes signalés par les citoyens", souligne le responsable. "Les collectivités doivent intégrer ces outils dans les projets qu'elles mettent en œuvre, des programmes de rénovation des transports aux initiatives quotidiennes très concrètes", conclut le fondateur d'USEO.
* De la Aston Business School, du Lancaster’s Computing Department, de la Brunel’s School of Engineering and Design (SED), et des universités de Coventry et de Manchester.
Source: L'Atelier
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