Lancer sa société dans les eaux internationales, tel est le pari
de la société Blueseed qui espère créer un incubateur de start-up sur
un bateau, au large de San Francisco. Si l'objectif avoué des postulants
est de travailler dans un écosystème stimulant, les arguments fiscaux
et administratifs ne sont pas loin.
Ce
serait l'histoire d'un paquebot géant, à 30 minutes des côtes
californiennes. Située dans les eaux internationales, cette île
flottante baptisée Blueseed
aurait pour vocation d'accueillir des start-up, bien loin donc de
toutes contraintes juridiques et fiscales. L'incubateur est censé voir
le jour d'ici le deuxième trimestre 2014 mais avant cela, il doit
réussir à lever la coquette somme de 27 millions de dollars.
D'après le Los Angeles Times,
les initiateurs du projet, Max Marty et Dario Mutabdzija, auraient déjà
reçu l'accord de principe de près de 370 start-up, soit 1 200
entrepreneurs provenant en tout de 66 pays. Un quart provient des
États-Unis, 10% d'Inde, 6% du Royaume-Uni et 2% de France, soit 8
projets. Parmi leurs motivations, « vivre et travailler dans un environnement pour start-up avec des espaces de travail pensés pour la technologie » arrive dans 55% des cas.
La deuxième motivation est la proximité avec les investisseurs de la
Silicon Valley, dans 36% des cas. Vient ensuite la facilité à trouver
des talents, qui motive 27% des aspirants. Enfin, un quart loue le côté
« cool » et médiatique du projet, autant que ceux qui y voient un
avantage réglementaire. Sur ce point, pour les start-up qui resteront
plus de six mois, elles devront s'enregistrer auprès de l'État où
Blueseed est déclaré : la société envisage les Bahamas ou les Îles
Marshall... de quoi apprendre les rudiments de la défiscalisation.
Pour résider sur Blueseed, il en coûtera entre 900 et 2 300 euros de
loyer par mois. Un prix que la jeune société met en balance avec le
tarif moyen d'un studio à San Francisco, qu'elle évalue à 2 000 dollars.
Un simple passeport sera nécessaire pour monter à bord, même si les
résidents non américains devront passer par les États-Unis et obtenir un
visa B1 (business) ou B2 (touriste), qui n'offrent pas le droit de
travailler dans le pays, mais sont plus simples à obtenir qu'un visa de
travail.
Source: Clubic.com
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mardi 19 mars 2013
Start-up : mieux que la Silicon Valley, les eaux internationales
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