lundi 9 août 2010

CENTRE D’INNOVATION : UN PARC SCIENTIFIQUE PILOTE POUR LA CHINE

La Chine multiplie les projets de recherche et ne cache pas ses ambitions. Véritable pôle de compétitivité, le parc scientifique et technologique de Zhongguancun (Pékin) veut devenir un centre d’innovation de niveau international, capable d’ouvrir la voie à d’autres structures chinoises.
Premier parc scientifique et technologique de Chine, le parc de Zhongguancun, surnommé Z-Park, vient de franchir à Pékin une nouvelle étape dans son développement. L’ambition est d’acquérir une dimension internationale et de servir de modèle d’innovation pour les autres technopoles du pays. Cette "Silicon valley" chinoise est d’ailleurs actuellement le seul modèle de parc approuvé par le gouvernement.
Le parc scientifique et technologique vient de dévoiler un nouveau plan d’action pour faire du site un parc modèle national d’innovation d’ici à 2012 et renforcer son rayonnement international. Selon ce plan, Z-Park possèdera d’ici deux ans une infrastructure propice à l’innovation avec des investissements en recherche et développement en hausse de 15% par rapport à 2009. Objectif : produire des innovations mondialement reconnues avec un nombre de brevets d’invention déposés par les entreprises au sein du parc en augmentation de 60% par rapport à 2009. « Les capacités d’innovation des entreprises seront améliorées, tout comme la compétitivité internationale des industries stratégiques émergentes », précise un responsable du centre.

La « rue de l’électronique »

Avant de devenir Z-Park, la région de Zhongguancun était surnommée « rue de l’électronique » en raison du grand nombre d’entreprises d’informatique et d’électronique qui s’y étaient installés. En mai 1988, le Conseil des affaires d’Etat a reconnu officiellement la zone de Zhongguancun en la déclarant Zone d’expérimentation pour le développement industriel de nouvelles technologies de Pékin, avant de la renommer Z-Park. Zhongguancun est ainsi devenu le premier centre scientifique et technologique de Chine et une zone d’expérimentation pour les réformes économiques, scientifiques et de l’éducation. En 2006, le Conseil des affaires d’Etat a approuvé un nouveau plan qui prévoit une superficie totale de 232 km². Aujourd’hui, près de 20 000 entreprises high-tech, telles que Lenovo ou Founder, 39 universités, incluant l’Université de Pékin et l’Université Tsinghua, ainsi que 140 institutions de recherche, comme l’Académie chinoise des sciences (ACS), sont situées dans le périmètre de Z-Park.

Un réseau de laboratoires

A l’intérieur du site, on compte déjà 57 laboratoires, 26 centres nationaux de recherche en ingénierie, 29 centres nationaux de recherche technologique et en ingénierie, 17 parcs scientifiques universitaires et 29 pépinières pour des étudiants chinois de retour au pays au terme de leurs études à l’étranger. Selon un responsable local, le nombre d’entreprises créées et les sommes investies représenteraient environ un tiers du total du pays. Les résultats sont là : chaque année, plus de 10 sociétés du parc sont ainsi cotées en bourse. En 2009, les revenus totaux générés par les entreprises de Z-Park ont dépassé 1 200 milliards de yuans (176,99 milliards de dollars), soit une augmentation de 20 % par rapport à l’année précédente. En ligne de mire : le développement d’industries stratégiques émergentes travaillant sur les énergies nouvelles, l’économie d’énergie, la protection de l’environnement, les voitures électriques, les produits pharmaceutiques ou encore les technologies de l’information. Parmi les projets phare en cours : une puce électronique innovante de l’Institut d’informatique de l’ACS et une thérapie anti-cancer de la société Protgen.
Le parc soutient également 200 sociétés engagées dans les technologies de l’information, l’ingénierie biologique et les nouvelles pharmacies, la protection de l’énergie et de l’environnement, et les industries aéronautiques et spatiales.

SOURCE : Innovation Le Journal

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