En Californie, les secteurs qui évoluent le plus sont ceux qui passent par de fortes synergies, une vraie collaboration, et favorisent les échanges de savoirs entre différents domaines d'activité.
Christian Simm est le PDG de Swissnex, une société qui facilite l'implantation de start-up suisses dans la Silicon Valley, dans les domaines de la science, de l'éducation, de l'art et de l'innovation.
L'Atelier : Quelles sont les grandes tendances actuelles en matière d'innovation technologique dans la Silicon Valley ?
Christian Simm : Il est possible d'en distinguer trois principales. En premier lieu, tout ce qui se rapporte aux cleantech, c'est-à-dire tout ce qui a trait aux technologies vertes. Ce qui est remarquable ici, c'est la convergence entre informatique, bases de données, et avancées des recherches en matière d'environnement. Les médias sociaux constituent la deuxième grande tendance : en Californie, les professionnels n'en sont plus au stade de se demander si cela fait sens. Ils savent pertinemment qu'il ne s'agit pas d'un feu de paille, et même les institutions publiques ou les universités ont pris la mesure du phénomène, et proposent des modules de formation qui utilisent les réseaux sociaux. Enfin, le domaine de la santé et de la médecine personnelle, en particulier, est en pleine ébullition. De nombreux centres de recherche en biotechnologie se développent ici.
Y a-t-il une cohérence entre tous ces domaines, au-delà du lien qu'ils tissent chacun avec les nouvelles technologies ?
L'écosystème qui se développe dans la région permet de construire de nombreuses passerelles entre les différents secteurs que je viens d'évoquer. Et d'ailleurs, en règle générale, les domaines qui se développent sont ceux qui permettent une synergie entre plusieurs secteurs. Prenez par exemple le secteur automobile. Certes la Californie n'est pas le lieu idéal pour produire des moteurs de façon industrielle. En revanche, une firme spécialisée dans la construction de véhicules électriques gagne à s'implanter dans la région, pour mettre au point des batteries intégrant par exemple des composants informatiques. Et il se trouve, justement, que toutes les grandes compagnies automobiles possèdent ici leur propre centre de recherche pour concevoir des technologies spécifiques, permettant par exemple d'informer le conducteur de l'évolution du trafic en temps réel, ou de communiquer avec l'extérieur via l'envoi de SMS ou la lecture automatique de mails (technologies TS-ST).
Constatez-vous une évolution dans l'organisation du travail ?
Tout à fait. La notion même de "bureau", par exemple, n'est plus la même. De nombreux professionnels adoptent le co-working, et organisent leurs projets en se servant d'outils virtuels. Le télétravail est également très développé ici. Enfin, le travail collaboratif se fait en fonction de besoins particuliers, à un moment déterminé, et pour une durée limitée. Pour comprendre les bouleversements qui sont à l'œuvre dans la Silicon Valley, le plus simple est peut-être de se figurer un bouillon d'électrons, qui s'attirent puis se séparent, en perpétuel mouvement.
SOURCE : L'Atelier
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lundi 16 août 2010
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