jeudi 3 février 2011

Union de l’innovation : L’UE « dépassée par ses principaux concurrents »

Antonio Tajani, vice‑président et commissaire chargé de l’entrepreneuriat et de l’industrie, présentait, le 1er février, le tableau de bord de l’Union de l’innovation 2010. © UE

Toujours en retard sur les Etats-Unis et le Japon et rattrapée par le Brésil et surtout la Chine, l’UE 27 doit en matière de recherche et d’innovation encourager les investissements privés et la mise en œuvre d’un brevet européen. C’est la principale conclusion du dernier tableau de bord de l’Union de l’innovation, publié le 1er février par la Commission européenne.
«  Le tableau de bord montre que nous devons redoubler d’efforts pour rendre l’Europe plus innovante afin de rattraper nos principaux concurrents et de retrouver le chemin d’une croissance soutenue et durable  » a commenté Antonio Tajani, vice‑président et commissaire chargé de l’entrepreneuriat et de l’industrie, lors de la publication, le 1er février, du tableau de bord de l’Union de l’innovation 2010 (1).

Écart de performance avec les principaux concurrents


Amélioré dans le cadre de l’initiative « Une Union de l’innovation », adoptée en octobre 2010, ce tableau de bord se fonde sur 25 indicateurs liés à la recherche et à l’innovation pour établir les forces et faiblesses des 27 pays membres de l’UE (UE 27). Il en ressort que l’Europe ne parvient pas à combler son écart de performance avec ses principaux concurrents, les États-Unis et le Japon. Parvenant à maintenir son avance sur l’Inde et la Russie, elle en perd une partie face à la montée en puissance du Brésil et surtout de la Chine.


Encourager l’investissement privé


Dans le détail, si l’UE 27 dépasse les États-Unis pour les dépenses publiques de R&D et les exportations de services à forte intensité de connaissances, elle reste en décalage concernant les « activités des entreprises ». Le tableau de bord souligne un retard en termes de copublications public-privé, de dépenses de R&D des entreprises, de brevets et de revenus générés par ces brevets. Les priorités doivent donc être la création de « 
conditions réglementaires ou autres qui encourageront l’accroissement des investissements du secteur privé » et la mise en place d’un système de brevets plus efficace.

Des « champions » aux « innovateurs modestes »


Au sein de l’UE, les membres sont répartis en quatre catégories. Le groupe des « 
champions de l’innovation » d’abord, dont les performances dépassent de 20 % la moyenne européenne, rassemble le Danemark, la Finlande, l’Allemagne et la Suède. Les « suiveurs de l’innovation » ensuite sont proches de la moyenne européenne. On retrouve dans cet ensemble la France, l’Autriche, les Pays-Bas ou encore le Royaume-Uni. Enfin, les « innovateurs modérés » (dont la Croatie, la Grèce, l’Italie ou l’Espagne) et les « innovateurs modestes  » (Bulgarie, Lettonie, Lituanie et Roumanie) sont quant à eux au-dessous des performances moyennes européennes. 
 
Source: Le Journal de l'innovation

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