Les frontières entre les réseaux sociaux et le web classique se brouillent. Les services numériques de demain seront tribaux et rémunérateurs. En tout cas pour les sociétés qui sauront en intégrer les règles de fonctionnement.
Dans le futur, les réseaux sociaux cesseront d’être simplement un des visages de l’Internet et deviendront Internet lui-même. C’est la conclusion d’un rapport* de Yomego, une agence de médias sociaux. Jean-François Renaud, associé et fondateur d'Adviso, pousse l’analyse un peu plus loin. Contacté par L’Atelier, il convient que "les sites web traditionnels intègrent de plus en plus une part sociale". Et ce pourrait n’être qu’une étape vers un Internet entièrement basé sur les réseaux sociaux et leurs fonctions. Selon l’étude, trois facteurs déterminants vont dans ce sens : l’adoption massive des réseaux sociaux, la propagation des avancées technologiques qui les font fonctionner et la présence d’investissements importants et continus dans le web social. Pour preuve, plus de 6 milliards de dollars ont directement été investis dans les réseaux sociaux depuis 2004. Ce phénomène a comme conséquence de faire tomber les barrières qui séparent les différents réseaux sociaux et de stimuler leur compatibilité.
Les barrières s’effondrent
La popularisation de systèmes d'identification unifiés (Facebook Connect ou OpenID) est un des signes annonciateurs de ce phénomène. Pour Jean-François Renaud c’était inévitable : "Je ne serais pas surpris d’apprendre que 70 % des utilisateurs de Twitter ont le même mot de passe que pour Facebook". Pour les auteurs de l’étude, des plate-formes comme Google Wave ou Netvibes dans lesquels le contenu est personnalisé, filtré et socialisé pourraient bien préfigurer l’avenir du Web. Cette émergence de sites agrégateurs de contenu ne fait que commencer et préfigure une bataille rangée entre les différentes plate-formes pour devenir LE cite central. Cette mutation risque de prendre du temps : ce sont les moteurs de recherche qui amènent la majorité du trafic vers les sites. La deuxième conséquence concerne l'apparition de modèles d’affaires profitables à court terme.
Des réseaux plus tribaux et plus profitables
Pas étonnant quand on regarde les velléités des patrons de médias d'obtenir de faire payer les internautes pour du contenu. D’après le rapport publié par Yomego, les profits viendront avec une plus grande organisation des espaces sociaux en "tribus". L'agence écossaise prédit un repli des internautes au sein d’espaces sociaux plus identitaires. Communautés dans lesquelles les entreprises auront toute leur place si elles agissent intelligemment. "Souvent les marques investissent les réseaux sociaux sans aucune subtilité alors que, pour être efficace, leur contribution doit être indirecte", explique Jean-François Renaud. L’étude rappelle d’ailleurs qu’il faudra aux entreprises adapter – techniquement parlant - leurs publicités pour toucher le bon public
SOURCE : l'Atelier
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