Trois questions à Elodie Perret du Syndicat des Energies Renouvelables
Chargée de mission éolien et autres énergies renouvelables électriques
« Les pouvoirs publics doivent envoyer un signal fort »
Cleantech Republic : Au-delà des problèmes de réglementation, l’éolien offshore en France ne souffre-t-il pas également d’une certaine frilosité des acteurs ?
Elodie Perret : Non, aujourd’hui nos industriels sont prêts. Ils attendent juste une simplification réglementaire de l’Etat pour pouvoir travailler sereinement. Les pouvoirs publics doivent envoyer un signal fort. Et ce n’est pas qu’une question de tarif d’achat. Il est dommageable qu’il n’y ait pas eu plus tôt un outil de planification décidé en concertation avec l’ensemble des usagers de la mer.
Où en sont les concertations lancées par le ministère de l’Ecologie en mars ?
Plusieurs réunions se sont tenues au sujet d’implantations en Manche et en Mer du Nord. Au niveau de l’Atlantique, les concertations se sont pour l’instant limitées aux services de l’Etat. Et en Méditerranée nous avons eu peu de retours. A priori, un outil de planification serait prêt au premier trimestre 2010. A l’origine, il était prévu un premier un premier bilan d’étape au 15 septembre, mais vu la complexité des dossiers, il vaut mieux prendre le temps de bien faire. Car l’objectif, c’est de proposer un programme qui conviendra à tout le monde. Avec ce plan, nous disposerons d’un bon outil pour développer la filière.
Le chiffre de 6 000 MW en 2020 vous semble-t-il tenable ?
C’est un chiffre que nous pourrons atteindre si nous disposons d’un cadre réglementaire et économique adapté. Pour l’instant, nous en sommes toujours à zéro watt, mais rien n’est perdu. Pour réussir, nous nous appuierons sur nos compétences dans l’éolien terrestre, ainsi que sur le savoir-faire national pour la construction navale. Il ne manque qu’un signal fort pour rassurer les investisseurs sur la stabilité du marché. Nous sommes prêts.
Une quinzaine d’acteurs spécialisés en France
Selon France Energie Eolienne, une quinzaine de sociétés projettent de réaliser des parcs éoliens aux larges des côtes françaises. Difficile d’en savoir plus sur le nombre de projets par opérateur et leur degré d’avancement, ces données restant confidentielles. Une seule certitude, l’éolien « flottant » (typeNenuphar) ne devrait pas participer à la première vague de réalisations. Si la technique permet d’élargir le périmètre de l’éolien l’offshore vers des zones plus profondes et plus lointaines, son lancement n’est en effet pas prévu avant 2015.
Les principaux acteurs de la filière éolienne offshore selon le SER : EDF EN France, Energie 21 (WPD), Enertrag France, EOLE-RES, Iberdrola E.R, La Compagnie du Vent (GDF SUEZ), Maïa Power, Erelia Groupe (GDF SUEZ), Nass&Wind Offshore, Neoen, Poweo, Valorem
SOURCE : Cleantech Republic
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