Des chercheurs du Technion à Haifa ont franchi une étape importante vers la création d'énergie d'origine biologique : ils ont réussi à modifier le cycle de la photosynthèse. Le détail de leurs travaux a été publié dans les compte rendus de l'Académie des Sciences américaine et a été breveté par le Technion. Ces chercheurs ont effectué le premier pas vers la création d'une énergie réellement verte, qui selon eux serait: "l'énergie la plus verte parmi les énergies vertes".
L'équipe de chercheurs, composée des professeurs G. Schuster & N. Adir et des doctorants S. Larom & F. Salama, a réussi à modifier une étape de la photosynthèse (processus par lequel les plantes absorbent l'énergie lumineuse venant du Soleil afin de la convertir de manière efficace en énergie chimique) afin de pouvoir éventuellement produire de l'électricité directement à partir des plantes. Pour cela, ils ont étudié une protéine membranaire intervenant dans le transport d'électron lors du processus de la photosynthèse: dans son état naturel, celle-ci extrait les électrons des molécules d'eau et permet de les transporter à travers la membrane sur laquelle elle est fixée. Les chercheurs ont modifié cette protéine en remplaçant un de ses acides aminés (élément de base constitutif des protéines) afin de "court-circuiter" le transfert d'électron au sein de la membrane et autoriser la récupération de ces électrons par une protéine externe venant intéragir au niveau de cet acide aminé. Cette seconde protéine peut ensuite être exploitée afin de transporter les électrons vers un circuit électrique classique. Le meilleur candidat trouvé par les chercheurs est le cytochrome C, provenant du coeur des chevaux.
L'intérêt de cette méthode réside dans la fréquence élevée de "récolte" des électrons, autorisant une production d'énergie suffisamment conséquente pour pouvoir être exploitée. De plus, cette modification ne brise pas le cycle de la photosynthèse, ce qui autorise la croissance des végétaux ainsi modifiés de manière totalement naturelle (par définition peu coûteuse et non-polluante).
A l'avenir, l'équipe du Technion espère pouvoir mettre en place un mécanisme complet basé sur cette découverte permettant de convertir l'énergie lumineuse du Soleil en énergie électrique. Selon eux: "Cela ne va pas remplacer les centrales électriques", "mais cela pourrait fournir des quantités utiles d'électricité totalement propre, notamment dans les endroits isolés, trop éloignés du réseau électrique". Ils espèrent: "atteindre un stade de développement où quelques feuilles (par exemple de tabac) pourraient produire de l'électricité pendant quelques heures, à l'instar d'une cellule photovoltaïque d'environ un mètre carré".
ORIGINE : BE Israël numéro 70 (7/12/2010) - Ambassade de France en Israël / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/65282.htm
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mercredi 8 décembre 2010
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