Les directions informatiques se focalisent sur l'empreinte environnementale des technologies sans saisir leur capacité à construire un monde plus durable. Une vision à court terme qui dessert la DSI comme l'entreprise.
Oubliez les beaux discours. Le développement durable n’a de succès en entreprise que s’il permet de débourser moins. Du coup, les entreprises réduisent le Green IT aux économies de consommation électrique du système d’information. Une approche essentielle mais insuffisante. Les technologies de l’information et de la communication sont responsables de 2 % des émissions de CO2 dans le monde. Le chiffre est certes significatif puisqu’il correspond aux émissions de l’aviation civile. Mais il reste 98 % du problème à régler. Or, comme le souligne le rapport Smart 2020, les TIC pourraient réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’humanité de 15 % d’ici 2020. Un sacré effet de levier ! Les DSI se focalisent uniquement sur la réduction de l’empreinte environnementale du système d’information car elles sont victimes du syndrome des 2 %. Cantonnées depuis des années à une simple fonction de support, elles ont fini par accepter l’idée qu’elles sont un centre de coûts qui ne crée pas de valeur. C’est totalement faux.
Faciliter les changements de comportement
En dehors de la réduction de leur propre empreinte, il me semble que les TIC sont incontournables pour premièrement diminuer l’empreinte de l’organisation sociale et économique existante : comment éviter les déplacements de ses collaborateurs sans outils de collaboration à distance ? Elles peuvent aussi réduire l'empreinte des matériels et des processus métier existants. Par exemple, comment éviter le démarrage de centrales à charbon lors des pics de consommation électrique sans compteur intelligent pouvant dialoguer avec les appareils de la maison ? Enfin, les technologies sont surtout un formidable outil pour faciliter les changements profonds des comportements et des usages. Comment développer le covoiturage sans un site web où se rencontrent l’offre et la demande de déplacements ? Tôt ou tard, les pressions réglementaires et fiscales obligeront les DSI à aborder sérieusement ces sujets.
Plus de télétravail et de covoiturage
La taxe carbone, prévue pour juillet, poussera les entreprises à mesurer leur empreinte et à revoir leur organisation en conséquence. Elles encourageront alors le télétravail et le covoiturage. Les consommateurs se chargeront des autres aspects : à mesure que l’économie glisse vers des modèles liés à l’usage plus qu’à la propriété, la valeur se déplace dans la capacité à mutualiser et à partager. Elle n’est plus dans l’automobile mais dans sa mutualisation. Idem pour l’énergie. Les bénéfices se déplacent dans le compteur intelligent qui permet de réaliser des économies et dans le site web qui permet de partager les trajets. Systématiquement, les conséquences économiques, sociales, et environnementales positives sont directement liées à la capacité du nouvel intermédiaire à collecter et traiter de gros volumes d’information en quasi-temps réel. En d’autres termes, je suis persuadé que les DSI n’ont jamais eu une aussi belle opportunité de contribuer à la création de valeur de l’entreprise.
SOURCE : GreenIT
Notre objectif est de mettre en partage sur nos trois spécialisations (stratégies et management de l'innovation business tous secteurs, stratégies de croissance ENERGIE et CLEANTECH, stratégies de croissance DIGITAL), les analyses d'Innhotep, celles de nos invités et des articles tiers issus de notre veille. Accélérateur d' "innovations business", Innhotep intervient comme conseil auprès de grands groupes et accompagne le développement de start-up high-tech.
- Innovations business (327)
- Innovations énergétiques (764)
- Innovations numériques (1334)
jeudi 11 février 2010
L'entreprise éco responsable ne se réduit pas au système d'information
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire