Ce n'est plus la question de déployer ou pas un système collaboratif qui prime, mais comment et dans quel but : un système dédié à l'innovation ou un de relation client ne demandent ni les mêmes outils ni la même stratégie.
"Le marché des réseaux sociaux d'entreprise mûrit : les interrogations des professionnels se déportent des questions d’opportunités vers celles des modes et moyens de réalisation". Tel est le constat dressé par le cabinet de conseil USEO dans la dernière étude qu’il publie sur le sujet. Et selon cette dernière, impossible pour une société de faire aujourd’hui l’économie de cette question. "Elle doit mener une réflexion de fond, sur le développement de ses usages autour d’un réseau social", confirme à L’Atelier Arnaud Rayrole, fondateur d’USEO. "Cette réflexion doit prendre en compte la diversité des solutions", ajoute-t-il. L’étude propose du coup plusieurs grilles de lecture, qui permettent de distinguer les différentes stratégies. Sachant qu'elle a repéré deux axes majeurs : un axe relationnel, et un axe conversationnel. "Le relationnel, c’est, par exemple, lorsque le réseau social se base sur une fonction déclarative".
Définir quels potentiels sociaux valoriser
"Lorsqu’il est possible de suivre un collaborateur et d’être informé de ses actions par une alerte mail",précise le consultant. "Le conversationnel, c’est lorsque l’outil donne la possibilité d’échanger plus facilement". Le système effectue une analyse factuelle et homogène au sein de la communauté, et propose des mises en relation pertinentes en fonction des différents domaines d’expertises de chacun. Ainsi, une compagnie qui veut mettre en place un système collaboratif en interne ne fera pas les mêmes choix qu’une entreprise qui privilégie les réseaux facilitant la gestion de la relation client. A chaque démarche correspond ensuite une famille d'outils. Les outils de networking par exemple valorisent "le capital social", quand les outils d’intelligence collective sont utiles pour "maximiser les opportunités de mise en relation".
Des niveaux de maturité variables entre les éditeurs de réseaux sociaux
Autre enseignement de l’étude : un réseau social ne se décrète pas. C’est avant tout des personnes qui se mettent en relation. "Contrairement à la mise en place d’un site Internet, par exemple, cela se cultive, cela se travaille", note Arnaud Rayrole. Précision importante : les niveaux de maturité sont très variables entre les différents éditeurs de réseaux sociaux. Il s’agit en effet d’un marché particulièrement foisonnant ces dernières années. "Il y a quatre ou cinq acteurs qui représentent 80% du marché, comme Bluekiwi ou Lotus, pour ne citer qu’eux", poursuit le responsable."Mais d’autres logiciels, comme SeeMy, émergent sur le marché et doivent rattraper leur retard en termes de référence",conclut le fondateur d’USEO
SOURCE : L'Atelier
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