Plusieurs dizaines de milliers d'emplois de la filière automobile française sont menacés en 2010-2011, selon un rapport de la commission mise sur pied en septembre par le ministre de l'Industrie Christian Estrosi afin d'anticiper et d'accompagner les évolutions du secteur.
Dans ce document daté du 24 novembre, les perspectives de pertes d'emplois chez les sous-traitants et équipementiers automobiles français sont évaluées entre 40.000 et 50.000, révèle lundi le quotidien Les Echos.
Quelque 25.000 emplois seraient en danger chez les sous-traitants et 14.000 chez les équipementiers qui fournissent directement les constructeurs.
Les filières de la plasturgie, du caoutchouc et du moulage-outillage seraient particulièrement promises à de grosses restructurations, qui s'inscrivent dans une baisse continue de la production automobile en France et qui ont été amplifiées par la crise.
Cette sombre perspective survient après une année 2009 déjà très difficile, avec environ 35.000 emplois perdus pour atteindre en décembre 265.000 (équipementiers et sous-traitants), toujours selon la Commission de soutien aux sous-traitants de l'automobile, dont le travail a débouché sur des mesures d'aides.
Christian Estrosi a ainsi rappelé lundi sur France Info qu'un "fonds d'aide de 50 millions d'euros" aux entreprises de la sous-traitance avait été mis sur pied fin 2009 pour favoriser les investissements.
Ce fonds est abondé par le gouvernement, les constructeurs et les grands équipementiers, tels Valeo, Faurecia, Plastic Omnium, etc.
Outre cette aide financière, des facilités de financement pour les PME de l'automobile sont aussi prévues grâce à la banque Oseo et au Fonds stratégique d'investissement, crée il y a un an par le gouvernement pour aider des entreprises à traverser la crise.
Dans les grandes régions automobiles, "un guichet unique", placé sous l'égide du préfet, doit être mis en place pour répondre aux interrogations des entreprises du secteur en matière de financement.
L'Etat, lui, va proposer des diagnostics stratégiques aux PME qui en feront la demande.
Enfin, une conseil scientifique doit au niveau national continuer à se pencher sur l'évolution de la filière en matière d'emploi.
Source : Les Echos, 8/02/10
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