lundi 8 février 2010

Avec myshowmustgoon.com, investissez dans le spectacle 2.0...

Après la musique et les films, les internautes vont pouvoir participer au financement du spectacle vivant via le site MyShowMustGoOn. Ils seront associés aux éventuels bénéfices des spectacles.

Après la musique et les films, c'est au tour du spectacle vivant de miser sur les internautes pour se financer. Pierre Michelin, producteur, et Jean Rimbaud, qui dirige une agence Web, viennent de lancer le site myshowmustgoon.com, sur lequel ils proposent au public d'investir dans quatre spectacles, selon un principe déjà connu. En échange de l'achat de parts, l'internaute reçoit une place gratuite, peut participer aux avant-premières, découvrir les coulisses de la production, etc. Si les souscriptions ne représentent qu'un financement d'appoint, l'appel au public sert surtout à soutenir la promotion sur la Toile. « 35 % des internautes qui s'inscrivent sur notre site souscrivent, avec un panier moyen par personne de 65 euros qui correspond à plus de deux parts », indique Pierre Michelin. L'investisseur est assuré de récupérer une part de sa mise… avec la place gratuite qui lui est offerte. Et si le spectacle gagne de l'argent, il est intéressé aux profits. Le site myshowmustgoon.com se rémunère via une commission prélevée sur les souscriptions et sur les éventuels bénéfices.

Un modèle déjà installé

Le label musical en ligne MyMajorCompany, qui a lancé le chanteur Grégoire, devenu depuis une des plus belles ventes de disques en 2008, constitue évidemment le modèle. Dans le cinéma, trois plates-formes se sont déjà engouffrées dans ce créneau : Touscoprod, MotionSponsor et enfin Peopleforcinema. « Nous proposons aux internautes de co-financer la distribution des films, ce qui revient à être prioritaire sur la remontée des recettes et représente une meilleure garantie que si les droits des internautes étaient adossés aux droits des producteurs », souligne Serge Hayat, cofondateur de Peopleforcinema.

Pour « Le Siffleur » sorti le 6 janvier dans les salles, le site a levé 50.000 euros auprès de 372 personnes. S'il est trop tôt pour évaluer la rentabilité finale de cette opération, d'ores et déjà chaque internaute ayant investi 20 euros devrait recevoir 4,37 euros pour la première semaine d'exploitation.

Gare aux désillusions, toutefois. La pérennité de ces sites de financement participatif dépendra de leur capacité à assurer un retour sur investissement. Même si l'expérience ludique entre largement en considération dans la décision des internautes de jouer. Le secteur compte déjà une défaillance. avec la mise en redressement judiciaire de Spidart - qui se voulait un petit MyMajorCompany .

Source : Les Echos, 8/02/10

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