Smart Hip, intégré aux implants de la hanche, est composé d'un réseau de capteurs qui mesurent la réception de la prothèse par le corps. Les informations sont envoyées par Bluetooth à une base de données.
La faculté d’ingénierie de l’université de Porto a mis au point un système qui effectue un suivi en temps réel de la guérison de patients opérés de la hanche. Le dispositif, baptisé Smart Hip, s'embarque sur une prothèse. Relié à un appareil Bluetooth, il est composé d’un réseau de capteurs de mesure. Ces derniers collectent diverses informations, permettant de mesurer si l'implant est accepté par le corps : détection d'éventuels déplacements, pressions... Celles-ci sont alors transmises par Bluetooth à un appareil installé sur la ceinture de l'individu. Et qui est lui relié à un centre de données. "Les données peuvent alors être consultées par le personnel de santé qui suit la personne", explique à L'Atelier Raul Morais-Santos, co-auteur du projet.
Améliorer l'alimentation électrique
Le but est désormais de rendre ces informations accessibles sur une infrastructure consultable depuis n'importe quel appareil, comme un téléphone portable par exemple. Pour éviter les risques de rejet, l'électronique est encapsulée au sein de l'implant en titane, quand les capteurs sont situés à l'extérieur. La communication entre l'électronique et les capteurs se fait via des conducteurs destinés à connecter deux parties d'une pièce, comme sur les circuits imprimés (feedthroughs). Reste que certains aspects doivent encore être améliorés pour généraliser l'utilisation du dispositif. "L'un des grands défis est l'alimentation électrique. Un tel système doit fonctionner pendant toute la durée du suivi tout en étant le moins invasif possible", explique le chercheur.
Réduire les interventions
Et d'expliquer que les batteries et solutions d'induction électromagnétique ne sont pas encore totalement satisfaisantes. A noter : Smart Hip embarque aussi des actuateurs qui stimulent la croissance osseuse. Selon l'équipe, Smart hip servira à réduire le nombre d’interventions chirurgicales de la hanche et améliorera la vie quotidienne des patients. Environ un million d’interventions chirurgicales de cette partie du corps sont réalisées aujourd’hui en Europe et aux Etats-Unis. Et 5 à 10 % d'entre elles entraînent des problèmes de santé qui demandent une nouvelle intervention chirurgicale. Détectés plus tôt, ces dysfonctionnements pourraient être réglés sans opération.
* Faculté d’Ingénierie de l’Université de Porto
Sour:e L'Atelier
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