lundi 15 mars 2010

RFID, NFC ... Un décollage imminent ?

Cette technologie de radio fréquence a fait la une de la presse spécialisée depuis les années 2000. Longtemps présentée comme le summum de la traçabilité, où en est-on aujourd'hui ?

Par Philippe Tran, spécialiste des technologies M2M
Dans la logistique, secteur par excellence de la traçabilité, les transpondeurs RFID sont utilisés pour tracer le contenant (conteneur, caisse, carton etc.) plutôt que le contenu (les articles). La raison : le coût d'un transpondeur ne permet pas encore aux fabricants de tagger tous les articles (contenant et contenu), de quelques dizaines de centimes pour les transpondeurs passifs à quelques dizaines d'euros pour ceux actifs. L'autre secteur phare est la grande distribution, où des milliards d'articles potentiels sont à tagger. Le jour ou un Wall Mart ou un Carrefour ordonnera à tous ses fournisseurs de passer du code-barre au transpondeur, le marché du RFID aura véritablement décollé. Mais alors quel est le frein ? Le prix ? Non.


Un manque d'intérêt pour le consommateur

La puissance d'achat et le potentiel de la grande distribution permettront d'avoir les prix des transpondeurs à quelques centimes. Non, un des freins est d'avoir étudié la RFID comme une technologie pour améliorer la traçabilité côté entreprise... Mais pas côté consommateur. Entre temps une technologie proche, la NFC (Near Field Communication) a fait son apparition. A l'origine, elle est intégrée dans un téléphone mobile pour effectuer des transactions bancaires en mode sans contact, utilisant une fréquence existante en RFID (la 13.56Mhz en courte portée). Imaginons dans un futur prochain que tous les consommateurs soient dotés d'un mobile NFC capable de lire les transpondeurs de la grande distribution.


Tagger sa liste de courses

Un boulevard d'applications viendrait épauler le consommateur dans sa quête de mieux consommer. Avec le mobile NFC on pourra tagger sa liste de course, lire le prix du produit grâce à son transpondeur et donc avoir le prix total de ses courses en temps réel, vérifier si les produits contiennent des substances incompatibles avec un régime alimentaire spécifique, envoyer la référence du produit lue sur son mobile au producteur pour obtenir un remboursement etc. Cette révolution permettra au consommateur de mieux connaître les produits qu'il achète. Quant à la grande distribution, elle pourra mieux cerner la consommation pour mieux fidéliser. Une bonne idée à creuser pour rentabiliser une même technologie pour la SCM (Supply Chain Management) et la CRM (Customer Relationship Manager).

SOURCE : L'Atelier

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