mardi 9 mars 2010

Quand les salons professionnels misent sur le virtuel

Le Comdex renaît sur Internet. Une initiative qui devrait faire tâche d'huile : les salons virtuels sont moins coûteux en temps et en argent. Et offrent une reconstitution d'expérience satisfaisante.

Salon

Le modèle des salons est fatigué, il faut inventer de nouvelles formes de plates-formes d'échange", explique à L'Atelier Pierre Chapignac, consultant associé chez Rivière Consulting. C'est ce que souhaite faire UBM : il annonce relancer le Comdex en tant que salon virtuel. Avant sa fermeture en 2003, le "Computer Dealer Exhibition" rassemblait chaque année jusqu'à deux cents mille visiteurs et plus de deux mille exposants. "Beaucoup de salons disparaissent faute de rentabilité, surtout dans le B2B", explique à L'Atelier William Peres, directeur général de SoBuzzy. En ce sens, le virtuel bénéficie de nombreux avantages : gain de temps, d'argent... "Si je veux passer une heure dans un salon, ça me prend une heure. Mon temps est optimisé", insiste William Peres.

Les mêmes possibilités que les salons physiques

En termes de coût aussi le gain est important : pas de déplacement, de frais de bouche ou d'hôtel. Des économies qui concernent tant les exposants que les visiteurs. D'après lui, le prix des stands peut diminuer de manière drastique sur Internet. Pour que cela fonctionne, il faut pouvoir offrir les mêmes possibilités que les salons physiques. "L'intérêt d'un salon physique, c'est de pouvoir se balader dans les allées et de découvrir des entreprises", explique le directeur général. "Dans les salons virtuels aussi il faut aussi pouvoir se déplacer dans l'espace pour voir les stands". Le Comdex ne fera pas l'impasse sur cet aspect puisqu'il disposera d'un hall d'exhibition. Comme dans les salons physiques, on y trouvera également une salle des conférences, une pour les entretiens privés, une salle média...

Les limites des salons virtuels

Les salons virtuels ont cependant leur limite. "On perd une grande quantité de l'aspect non verbal de la communication", précise Pierre Chapignac. "La bande passante de la communication virtuelle est moins large que celle d'une conversation en face à face". Le consultant reste cependant optimiste. Pour lui, les progrès du virtuel compenseront rapidement ces biais. Comme William Peres, il considère que les salons B2B seront plus facilement transposables sur Internet que les évènements plus grand public. "Les salons comme le mondial de l'automobile ou celui du Bourget bénéficient d'un facteur émotionnel qu'on ne retrouvera pas avec le web", conclut ce dernier.

Source: L'Atelier

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire