Bristol travaille sur un système qui captera les oscillations produites par des machines comme des trains ou des appareils électroménagers, quelle que soit leur fréquence. Et les transformera en énergie électrique.
L'université de Duke développe actuellement un appareil capable de générer de l'électricité en captant l'énergie d'un individu en mouvement. Et ce, même si ce dernier ne se déplace pas à un rythme régulier. La faculté de Bristol, de son côté, pense que c'est tout notre environnement qui peut produire une électricité dite propre. Une de ses équipes travaille sur un dispositif destiné à améliorer les systèmes de captation d'énergie des appareils en mouvement et baptisés "récolteurs d'énergie". Celui-ci sera capable de capter les vibrations en provenance d'une large palette de fréquences. Cela permettra d'utiliser à des fins d'alimentation électrique les vibrations provoquées par des machines comme des trains, des hélicoptères ou des appareils électroménagers. Mais aussi par le corps humain. "Les 'récolteurs d'énergie' utilisent des ressorts qui disposent d'une masse à leur extrémité", explique Stephen Burrow, responsable du projet.
Des solutions plus souples et ouvertes à plus de fréquences
"La masse et le ressort ont recours à un phénomène appelé résonance qui amplifie les petites vibrations, permettant d'extraire l'énergie requise". Le problème, c'est que les systèmes existants n'identifient que peu de vibrations. Le dispositif sur lequel ils travaillent exploitera les propriétés de ce que les scientifiques appellent des ressorts de compression non-linéaires. Avec un ressort classique, la force nécessaire pour compresser est proportionnelle à la distance sur laquelle elle est compressée. Le système non-linéaire s'affranchit de ces lois, et le ressort enregistre une résistance plus ou moins appuyée selon les besoins. D'après les chercheurs, utilisés dans des "récolteurs d'énergie", ils rendent le ressort et la masse capables de résonner sur plusieurs fréquences.
Alimenter des bâtiments et des téléphones portables
Il suffira ensuite de récupérer cette énergie verte et de la redistribuer pour alimenter bâtiments, appareils de santé, produits électroniques… "Quelques milliwatts suffisent à alimenter des appareils électroniques comme un MP3 ou un téléphone", note Stephen Burrow. Pour le moment, l'équipe précise que ce type de solutions existe déjà. Mais elles sont dédiées à des applications restreintes. Ils évoquent ainsi des appareils qui utilisent les vibrations de pompes industrielles pour alimenter les capteurs qui gèrent ces mêmes pompes. La recherche est soutenue par l'EPSRC (Engineering and Physical Sciences Research Council), l'agence britannique de soutien à la recherche. Le projet arrivera à son terme en janvier 2011.
Source: L'Atelier
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