jeudi 23 septembre 2010

Chine et Inde friandes de banque et commerce sur mobile

Les puissantes émergentes comptent désormais parmi les plus fervents adeptes d'échanges financiers et commerciaux sur téléphone portable. La percée est plus lente dans les autres pays.

Banque et commerce sur mobile attirent : le nombre de consommateurs déclarant utiliser le téléphone portable pour faire du shopping est passé de 10 à près de 30 % en 18 mois, indique KPMG dans un rapport. S'agissant des opérations bancaires réalisées, la progression est encore plus spectaculaire, puisque les consommateurs chinois sont désormais près de 50 % à réaliser ce type de transactions, contre un peu moins de 20 % en 2008. Et dans cette nouvelle catégorie ce sont les pays émergents à commencer par l'Inde et surtout la Chine qui se montrent les plus enthousiastes. Plus des trois quarts des consommateurs chinois interrogés - et qui possèdent un téléphone ou un smartphone - pratiquent le m-banking, et près de 45 % le shopping depuis leur mobile.

Les pays du G7 beaucoup plus frileux

Même phénomène en Inde, où plus de quatre utilisateurs sur dix utilisent des services de banque en ligne, et à peu près autant réalisent des achats. "Nous assistons à un développement des usages (…) grâce à l'ergonomie des téléphones et à l'accélération des débits qui favorisent la démultiplications d'offres de plus en plus attractives, particulièrement auprès des jeunes générations", commente Henri Baetz, Associé KPMG responsable du secteur des Télécoms. En comparaison des situations indiennes et chinoises, la percée du m-commerce dans les pays du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, France,Royaume-Uni, Italie, Canada) se fait encore attendre. Sur ces marchés, ils ne sont que 8 % des consommateurs interrogés à se déclarer prêts à faire des achats via leur téléphone mobile. Une exception de taille : la France.

Repousser la culture de la gratuité sur le Net

Même si l'engouement n'atteint pas celui constaté dans la zone Asie-Pacifique, ce sont quand même 16% des consommateurs qui affirment utiliser leur mobile pour des transactions bancaires (consultations de comptes...) et plus de 10 % pour effectuer des achats en ligne. Enfin, peut-être plus symbolique encore de l'évolution des comportements est le nombre croissant (et désormais extrêmement important) de consommateurs qui se disent prêts à payer pour des contenus exclusivement digitaux. Notamment parce que le consommateur se voit maintenant proposer "de réels éléments de consommations courantes à valeur marchande reconnues, repoussant la traditionnelle culture de la gratuité sur le Net", poursuit Henri Baetz. Ils sont plus de six sur dix en Chine et en Inde. Un seuil qui, cependant, ne dépasse que très rarement les 20 % dans les pays européens.

SOURCE : L'Atelier

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