Spoken Web permet de consulter vocalement le contenu de sites depuis un téléphone GSM sans accès classique à la Toile. Un système accessible aux malvoyants et aux personnes ne disposant pas de compétences techniques.
Un simple téléphone GSM permet de profiter de contenus web. Nokia l'avait déjà montré en développant un protocole permettant d'accéder de manière simplifiée à un réseau social type Facebook en passant par le SMS. IBM travaille dans la même direction : il annonce étendre à seize pays africains son partenariat avec Bharti Airtel. Un accord avec l'opérateur indien qui comprend l’intégration de Spoken Web, une initiative aussi connue sous l’appellation World Wide Telecom Web, et qui donne accès à Internet par la voix. Le système est destiné aux malvoyants mais aussi et, dans le cas présent surtout, aux populations ne disposant pas de connaissances techniques particulières. Il permet d’accéder à des informations en général, ainsi qu’à des données personnalisées.
Vérifier le cours du blé depuis son téléphone GSM
Cela depuis un réseau de sites consultables vocalement, via le VoiNumber. Celui-ci étant un numéro de téléphone virtuel à composer sur le clavier de son combiné. "Le but est d'apporter une technologie simple, à la portée de tous, et qui puisse avoir un rôle sur l'économie", commente pour L’Atelier, Mark Harris, vice-président Business Development MEA chez IBM. Les sites, appelés VoiSite, sont hébergés sur l’infrastructure télécoms de l’opérateur. Ils sont créés et développés par les utilisateurs eux-mêmes. Ce, grâce à VoiGen, une application qui utilise le standard technologique VoiceXML. Comme sur le World Wide Web, les sites sont reliés entre eux par l’équivalent de liens hypertextes, les VoiLinks.
"Un véritable levier de croissance"
En pratique par exemple, Spoken Web permet aux agriculteurs, comme c’est déjà le cas en Inde, de consulter en direct le cours de leur production. "On peut également imaginer un artisan, comme un plombier qui indique à sa clientèle via son VoiSite ses disponibilités pour des interventions", explique à L’Atelier un porte-parole d’IBM. En Afrique, à peine 40 % des habitants disposent aujourd’hui d’un téléphone mobile, indique une récente étude du cabinet Deloitte. Mais il s’agit là d’un marché qui connaît actuellement une croissance de 25 % par an. Et dans les pays émergents une progression de 10 % du marché du téléphones mobiles peut entrainer une hausse de 1,2% du produit intérieur brut (PIB).
Source: L'Atelier
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