« Nous pensons que beaucoup de villes pourraient réduire de moitié leur consommation d’électricité liée à l’éclairage ». Maire Adjoint de Lyon et Président de l’association LUCI, Jean-Michel Daclin présentait hier à Paris la « Charte internationale des villes pour un éclairage public durable ». Un texte que s’apprêtent à parapher une trentaine des 63 membres de ce réseau regroupant des métropoles du monde entier. Au-delà des enjeux techniques - comme l’utilisation de luminaires LED – cet engagement vise surtout à édifier quelques grands principes « durables » pour la lumière dans la ville.
Un démarche qui passe d’abord par une meilleure intégration de l’éclairage dans les politiques de développement urbain. Il s’agit notamment de créer des ambiances lumineuses plus douces et donc plus agréables pour les habitants. « Lors de la création de l’association en 2002, nous avions constaté une tendance à l’éclairage très violent des bâtiments. Nous avons donc mené un travail de réflexion sur les niveaux de lumière » explique Jean-Michel Daclin. Une notion de « confort » qui ne doit pas faire oublier l’enjeu majeur de la charte : réduire l’impact environnemental de l’éclairage. Les membres de Luci s’engageant notamment à diversifier leurs sources d’énergie, à respecter la biodiversité et bien sûr à optimiser la consommation de leurs luminaires.
Toulouse et Rotterdam : des projets références
Pour tenir ces promesses, les villes signataires pourront s’appuyer sur les d’expériences pilotes menées par certaines de leurs congénères. Et notamment Rotterdam (Pays Bas) qui depuis septembre 2009 œuvre au remplacement de 8 000 lampadaires sur plus de 150 kilomètres d’axe routier. Un chantier de 5,75 millions d’euros qui réduira de moitié la puissance d’éclairage pendant la nuit. « Nous allons économiser près de 2,1 millions de kWh soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 600 familles » se réjouit Alexandra Van Huffelen, élue chargée du Développement Durable pour la municipalité de Rotterdam. Seul changement notable pour les habitants : l’ambiance lumineuse des avenues. Autrefois teintées de jaune, les artères de la ville portuaire baignent désormais dans une blancheur immaculée. (Voir photo de Une)
Quartier Saint-Etienne - Toulouse
En France, Toulouse se distingue avec une expérimentation d’éclairage dynamique lancée en mars 2009 dans le quartier de Saint-Etienne. Associant système de détection de présence et lampadaires LED, ce système permet de faire varier la luminosité de 40 W à 118 W lors du passage d’un piéton. Pour l’instant fabriqué de façon « artisanale » par les services techniques de la ville, le dispositif devrait être confié à un industriel d’ici la fin de l’année. « La technologie LED permet de réduire les consommations au maximum de 30%. Elle doit donc s’accompagner de stratégies d’éclairage » explique Alexandre Marciel, adjoint au Maire de Toulouse. La ville rose pense ainsi pouvoir diviser de moitié ses consommations électriques liées à l’éclairage d’ici 2020. Voilà qui fera plaisir aux cousins lyonnais.
SOURCE : Cleantech Republic
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vendredi 17 septembre 2010
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