http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62969.htm
Le déploiement des "smart-grids", ces réseaux intelligents capables de réguler automatiquement la distribution d'électricité, est considéré par le gouvernement japonais comme une des actions essentielles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays. En introduisant des outils issus des technologies de l'information à tous les niveaux du réseau, il devient possible de maîtriser la consommation électrique de chaque appareil. Cette volonté se traduit au niveau industriel par le développement de "smart meters" et d'autres dispositifs permettant de mesurer la consommation en temps réel. Dernièrement, Fujitsu a dévoilé une rampe multiprise capable de mesurer la consommation de chacun des appareils qui y sont branchés. Les "smart grids" devraient également permettre une meilleure intégration des petites unités de production d'électricité dont le nombre va grandissant avec le déploiement accéléré des systèmes photovoltaïques et des piles à combustible dans les maisons et les entreprises.
Ces réseaux intelligents ne peuvent être construits sans la coordination des différents acteurs au niveau national, et même international. Aussi le gouvernement japonais a-t-il annoncé récemment un certain nombre d'actions allant dans ce sens.
Le 8 avril 2010, le METI a annoncé le lancement prochain de quatre projets de tests grandeur nature des réseaux "smart grid". Il a sélectionné quatre sites parmi vingt candidats : la ville de Yokohama (Kanagawa), la ville de Toyota (Aichi), la ville de Kita-Kyushu (Fukuoka) et Kansai Science City, un pôle de recherche qui s'étend sur les départements de Kyoto, Osaka et Nara. Ces expérimentations concerneront environs 5000 foyers et de nombreuses entreprises et commerces. Elles auront pour objet, entre autres, de développer des fonctions d'économie d'énergie dans les maisons la nuit ou en cas d'absence des occupants, et d'optimiser l'intégration des systèmes photovoltaïques et des bornes de recharge des batteries de véhicules électriques. Environ 5000 de ces derniers pourront être utilisés. Ces projets, qui constituent une première au Japon, démarreront à l'été 2010 et dureront cinq ans. Ils devraient coûter dans les 100 milliards de yens (environ 786 millions d'euros). Ils nécessiteront la collaboration de nombreux acteurs, parmi lesquels des industriels et des collectivités locales.
Deux jours auparavant, le 6 avril, le METI a lancé la "Japan Smart Community Alliance" (JSCA), qui regroupe 286 entreprises, universités et instituts de recherche japonais impliqués dans le développement des "smart grids". Ces organismes de différents secteurs (électricité, électronique, gaz, automobile, logement et technologies informatiques) se sont rassemblés pour concevoir des villes et des infrastructures économes en énergie grâce au contrôle informatisé de leurs réseaux d'électricité. La présidence est assurée par M. SASAKI Norio, président de Toshiba. Il est assisté par des administrateurs, dont M. SHIMIZU Masataka, vice-président de TEPCO, et M. SASAKI Shinichi, vice-président de Toyota.
Par ailleurs, l'Organisation pour le Développement des Energies Nouvelles et des Technologies Industrielles (NEDO) mettra en place quatre groupes de travail chargés de recueillir et de diffuser des informations nationales et internationales sur les réseaux intelligents, de définir des normes internationales, d'établir une feuille de route pour le développement des technologies, et d'étudier les "smart houses", des maisons conçues pour optimiser la consommation d'énergie des foyers.
La JSCA conclura un accord de coopération avec Gridwise Alliance, une association privée américaine qui compte entre autres membres IBM et General Electric, dans le but de développer et de normaliser les technologies liées aux "smart-grids". Des représentants de 35 sociétés membres de la JSCA se rendront aux Etats-Unis à la mi-avril et y organiseront un séminaire nippo-américain au cours duquel les Japonais présenteront leurs technologies et leurs modes de coopération entre le gouvernement et le secteur privé. La JSCA organisera également un colloque dans le cadre de la "Grid Week 2010" qui aura lieu cet automne aux Etats-Unis.
Les gouvernements américain et japonais envisagent d'élargir vers la zone de l'APEC (Asia Pacific Economic Cooperation) leur coopération de recherche sur le "smart grid". Cette dernière regroupe 21 pays et régions situées autour de l'Océan Pacifique. Elle est actuellement présidée par le Japon, auquel succèderont les Etats-Unis en 2011. Pour inciter ses membres à collaborer, une base de données sur les résultats des recherches effectuées par les pays de l'organisation sera mise en place. Un réseau intelligent sera également construit à Hawaii avant la réunion annuelle de l'APEC prévue en 2011 dans cet Etat. Une première réunion a eu lieu le 29 mars 2010 sur l'archipel, rassemblant des représentants japonais du METI, de la NEDO et du département d'Okinawa, et des représentants américains du Departement of Energy (DOE) et de l'Etat de Hawaii.
ORIGINE : BE Japon numéro 535 (19/04/2010) - Ambassade de France au Japon / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62969.htm
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mardi 20 avril 2010
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