Découpler la croissance économique et la demande d’énergie
L’enjeu est simple : parvenir à réduire considérablement l’intensité énergétique (quantité d’énergie nécessaire pour produire un point de PIB). C’est à dire à découpler beaucoup plus fortement qu’aujourd’hui, le rapport entre hausse du PIB et hausse de la demande d’énergie. Depuis 1973, la plus grande efficacité énergétique (énergie restituée/énergie consommée) et le développement des services ont réduit de manière importante l’intensité énergétique dans les pays développés : de l’ordre de 1,6 % par an. A l’échelle mondiale, l’intensité énergétique s’est accrue de 25 % en 30 ans (1971-2000).
Cette amélioration n’a pas empêché les GES d’augmenter de 70 % entre 1970 et 2004, étant donné que le PIB mondial a été multiplié par plus de 3 sur la même période.
L’effort doit donc être plus substantiel. Les leviers d’action sont connus.
Selon l’AIE, l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les transports, l’éclairage, la consommation domestique et l’industrie représentent près de 60 % de réduction potentielle des émissions de CO2. En appliquant à l’ensemble du parc mondial les normes les plus sévères en vigueur dans les pays de l’OCDE par catégorie de matériel, on pourrait réduire d’un tiers la consommation d’énergie. Illustration concrète : la veille des appareils électriques en France représente 10 % de la facture énergétique des ménages. Autre exemple : une voiture rejette deux à trois fois sa masse de CO2 dans l’atmosphère tous les ans. Les nouvelles réglementations autour des appareils électroniques et les nouveaux systèmes de motorisation vont sensiblement réduire ces chiffres.
C’est un changement complet d’échelle qui est donc nécessaire et qui a été enclenché. En témoignent les objectifs européens : Réduction de 20 % des émissions de GES, accroissement de 20 % de l’efficacité énergétique, atteinte de 20 % d’énergies renouvelables dans la consommation totale.
A l’échelle nationale, la Loi du Grenelle de l’Environnement traduit ces ambitions. Un exemple qui en est issu : le décollage programmé des bâtiments à basse consommation dès 2012 et à énergie positive en 2020 entraînera la rénovation de 400.000 bâtiments par an.
Notre objectif est de mettre en partage sur nos trois spécialisations (stratégies et management de l'innovation business tous secteurs, stratégies de croissance ENERGIE et CLEANTECH, stratégies de croissance DIGITAL), les analyses d'Innhotep, celles de nos invités et des articles tiers issus de notre veille. Accélérateur d' "innovations business", Innhotep intervient comme conseil auprès de grands groupes et accompagne le développement de start-up high-tech.
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mercredi 1 juillet 2009
Analyse Innhotep-Comment faire de la croissance propre?
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