Près de 341 milliards d’euros : c’est selon la banque HSBC qui vient de consacrer une étude au sujet, le montant alloué par une dizaine de pays dans le monde au volet « Cleantech » (éco-technologies) des plans de relance adoptés par les Etats contre la crise économique à l’œuvre.
Les trois quarts (76 %) de ce montant portent sur le développement des nouvelles technologies énergétiques et les actions d’efficacité énergétique. Le reliquat (24 %) est affecté au traitement des déchets, de l’eau et du traitement de la pollution.
En volume, la Chine et les Etats-Unis sont en tête avec respectivement 154 et 100 milliards d’euros. Par contre, en pourcentage du plan de relance, la Corée du Sud (69 %), la Chine et l’Allemagne (34 %) font la course en tête.
En renfort des investissements publics, le cadre législatif est également adapté. Ainsi, selon la Deutsche Bank, 250 nouvelles lois et règlementations ont été adoptées depuis juillet 2008 pour renforcer la maîtrise de la demande d’énergie et la lutte contre les gaz à effet de serre.
Le secteur privé n’est pas en reste. Qu’on en juge : plus de 50 milliards de dollars ont été investis ces 15 dernières années dans le secteur des « Cleantech » par les capitaux-risqueurs et le monde industriel dans son ensemble. Cela, essentiellement pour tirer profit des subventions publiques qui créent de nouveaux marchés et aussi pour répondre à une demande nouvelle de consommateurs de plus en plus sensibles aux contraintes environnementales.
Autant de tendances fortes qui annoncent des innovations de rupture dans la production, la distribution et l’usage de l’énergie. Ces changements s’accompagneront inévitablement de modifications profondes dans les comportements des entreprises et des individus au quotidien.
Mais quels sont les moteurs des profondes mutations amorcées visant à maîtriser la dépense énergétique globale? Et quelles innovations majeures augurent-elles ?
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