En France, 36% des entreprises se déclarent innovantes[1]. Elles prennent en compte pour cela des améliorations de service, de processus ou de technologie qu’elles estiment significatives. Mais une analyse non pas déclarative, mais factuelle et limitée à aux apports technologiques, laisse apparaître que seulement 5% (11.500) du nombre total des créations d’entreprises nationales (230.000 en 2006) le sont[2]. Il s’agit d’entreprises mettant sur le marché des technologies nouvelles (technologies de l'information et de la communication, produits pharmaceutiques, biotechnologie, nouveaux matériaux). Ce taux, qui se situe dans la moyenne basse européenne[3] est environ 2,5 fois moins important que celui des Etats-Unis. Or ce sont généralement ces dernières, les entreprises à fort contenu en innovation technologique, qui génèrent des ruptures sur le marché, parviennent à capter des revenus significatifs sur les marchés mondiaux, du fait des barrières à l’entrée ainsi posées et s’imposent progressivement comme des grands groupes multinationaux. Cela s’applique particulièrement au secteur des technologies de l’information et de la communication, au cœur de l’économie globale et numérisée de la connaissance.
Pour comprendre et illustrer ce phénomène, au travers d'une série de billets dans Innhotep.blogspot.com nous montrerons d’abord, à partir de l’exemple américain, comment la capacité, pour une nation, à faciliter l’émergence de start-up innovantes est au cœur de sa performance économique. Ensuite, nous mettrons en relief les principales caractéristiques de la Silicon Valley, territoire de localisation de la majorité d’entre elles. Enfin, nous analyserons de manière approfondie, le processus d’innovation de l’une des plus emblématiques d’entre elles : Google.
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