Quand les géants de l’informatique et des réseaux se disent que, finalement, l’électricité et l’eau peuvent être gérés à la manière du Net.
La gestion de l’eau au XXIe siècle, ce « pétrole bleu », est un enjeu majeur qui revêt un intérêt commercial et également économique : un dollar investi dans les technologies liées à l’eau garantissait un retour sur investissement de 3 à 34 dollars.
Si certains cas sont du domaine de l’urgence, comme l’ont montré les cas de New York et Israël (des risques liées à la montée des eaux), d’autres innovations sont en revanche du domaine du temps long puisqu’il s’agit pas moins que du réseau physique de l’eau : extraction, traitement, distribution, assainissement.
IBM a en annoncé a Istanbul vouloir appliquer son savoir des technologies de l’informatique en créant une suite de services conçus pour gérer et contrôler la consommation de l’eau (un programme appelé SWIM)… ce qui rappelle l’aventure actuelle de Google qui fait de même sur la « smart grid » américaine. La ressemblance est à ce point frappante qu’IBM appelle son service « smart water », cet aspect « transversal » de l’innovation est tout à fait passionnant, et permet de penser que d’autres géants des réseaux (Microsoft ? Apple ?) pourraient avoir envie d’effectuer ce transfert de compétences sur des infrastructures énergétiques.
Le programme d’IBM passe d’abord par une modernisation des réseaux informatiques liés à l’eau, puis, installer sur l’ensemble du réseau des détecteurs et des capteurs, à l’instar de ce qui se passe avec la smart grid (les start-ups qui implémentent ces détecteurs sont d’ailleurs parmis les pluis suivies de la Silicon Valley). « Il y a beaucoup de tension sur les systèmes d’eau autour du monde. Quand on a une provision limitée, on doit la gérer », explique Sharon Nunes, vice-président de « Big Green Innovations » du groupe de technologie d’IBM. Quand on sait qu’Obama avait fait des technologies propres le fer de lance de sa relance économique, et qu’il a embauché pour ce faire une « Green Team » impressionnante, on ne doute pas du succès d’une telle entreprise. Les technologies de l’information pour la gestion de l’eau pourrait peser déjà 20 milliards de dollars d’ici 5 ans.
SOURCE : Agoravox
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jeudi 24 septembre 2009
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