lundi 7 septembre 2009

Data mining : du micropaiement au nanojob

De l'usage des données. Pour Nathan Eagle, chercheur au Santa Fe Institute, le mobile peut être bien plus qu'un simple moyen de communiquer. Entre ses mains, il se transforme en une formidable source d'information pour les décideurs, tout autant qu'un moyen original de rémunération pour les habitants des pays pauvres.

Depuis des années il scrute les données accumulées par les opérateurs du monde entier. Grâce à des algorithmes développés alors qu'il était étudiant au MIT, il fouille ces données pour voir où et comment les mobinautes utilisent leur téléphone. Il en déduit des tendances, « tout en préservant l'anonymat des personnes concernées », précise la Technology Review du MIT. Il utilise ces données pour, par exemple, étudier l'évolution de la Malaria ou des bidonvilles au Kenya et au Rwanda (catastrophes naturelles, conjoncture).

Le jeune homme est également à l'origine de Txteagle, un service permettant aux entreprises de proposer de petites « missions » aux utilisateurs de mobile. Par exemple, pour une traduction, ils peuvent recevoir des bonus ou même de l'argent liquide. Au Kenya, le service a eu un tel succès qu'il a dû fermer après que toutes les tâches ont été épuisées en quelques jours.

Nathan Eagle prévoit désormais de relancer son service au Kenya, Rwanda, en Indonésie ou encore en République dominicaine, avec quelques modifications. De nouvelles tâches feront leur apparition : identification d'objets, de photos ou déchiffrement de textes mal numérisés. Et les utilisateurs ne pourront plus, par exemple, dépasser un certain montant de rémunération quotidien. « Un passe-temps plutôt qu'un job ».

Source: NetEco, Matthieu Dailly, 04/09/09

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