L'offre de matériels que l'on appelle communément e-reader décolle et les prix baissent. Le Kindle d'Amazon en est déjà à sa troisième version (le dx), Sony en est dejà à sa xième version avec actuellement 2 modèles sur le marché. Et même des petits nouveaux qui viennent tenter leur chance sur un marché qui ne sera pas loin en nombre de celui des lecteurs mp3 ! C'est dire ! Connaissez vous Neil Jones par exemple, inventeur du the Cool-er e-reader ?
Et l'Ectaco Jetbook, cela vous dit quelque chose ?
N'oublions pas non plus Plastics Logics (dont on a beaucoup parlé dans ce blog) le seul 21*29,7 cm de la bande, qui a déjà de nombreux accords de diffusion non seulement de livres ( Barnes et Nobles 700.000 livres numérisés, contre seulement 300.000 pour Amazon - peut-être, Google on ne sait pas top - et des accords de distributions avec USA To-Day et autre grands journaux américains.
Depuis le lancement des lecteurs mp3 il y a 5 ans, 50 millions de ces matériels ont été vendus. Forester pour sa part estime qu'à la fin de l'an dernier 1 million de e-readers ont été vendus (60% pour Amazon, et 40% pour Sony). Ce même organisme d'étude estime que 13 millions de e-readers seront vendus en 2013 - hors institutions éducatives - car on ne sait pas encore très bien ce qu'elles ont dans la tête à ce propos (il y a 73 millions d'étudiants aux USA. Aujourd'hui chaque étudiant a un livre papier par matière. Demain, il n'aura qu'un reader qui contiendra toutes les matières. Belles économies. Etonnant que les verts n'en parlent pas.
Et il y en aura d'autres, beaucoup d'autres
La migration électronique de l'invention de Gutenberg, l'énorme marché qu'il suscite encore aujourd'hui sous forme papier, aïguise de nombreux appétits. Certes dans de nombreux pays notamment en Chine des fabricants de readers sont à l'oeuvre, mais d'autres formes de support pourraient aussi jouer le même rôle.
Tiens, parlons de la Tablet d'Apple qui fait les choux gras de blogs spécialisés. Pensez-vous que Steve Jobs va laisser échapper ce marché alors qu'il a non seulement le système de distribution (iTunes) et que son e-tablet, qui certes n'est pas du papier électronique, permettrait certainement de lire "les Misérables" ou un post de mon blog ? Sans compter Stanza qui permet de lire pas mal de chose sur le iPhone.
Et Google dans cette affaire ? Et bien on ne sait pas trop. Il numérise à tour de bras (il paraît qu'il va même numériser la Grande Bibliothèque de France - c'était bien la peine que Mr Jeanneney se démène comme il a fait.... permettez-moi une simple réflexion - peut-être légèrement déplacée - mais s'il avait été Enarque Japonais, il ne lui resterait plus qu'à se faire hara-kiri.
Pour l'instant, dans ce billet on n'a parlé que de fabricants, de distributeurs. Mais où sont ceux qui fabriquent la matière première, à savoir le contenu ? Cette année, on a fait en France les Etats Généraux de la Presse. L'année prochaine faudra faire les Etats Généraux du Livre..
Autre réflexion intéressante (enfin, moi je la trouve intéressante). Je suis un bouffeur de bouquins encore sous forme papier, de documents PDF de tout acabit, etc. A la maison Francine râle "je laisse traîner mes papiers partout. Mon infirmière préférée ici à l'hôpital de la Musse me fait aussi les réflexions sur les tas de "papiers" qui traînent dans ma chambre.. Des gens comme moi, il y en quand même beaucoup. Et je pense qu'avec une consommation de textes et/où une production personnelle de textes de plus de 50 pages par mois, le Plastic Logic ou autre s'imposera. Et les grandes entreprises s'équiperont de parc de e-readers si leurs salariés consomment 10.000 pages/salariés/an (dixit le patron de Plastic Logic). Ce qui veut dire, à contrario que le marché de la feuille de papier et celui des imprimantes va s'effondrer (encore que pour les feuilles de papier il va rester au moins une niche)...Dans combien de temps ? Regardonc déjà ce qui c'est passé pour la musique et son support physique (au fait avez vous testé spotify ? C'était bien la peine de faire tout ce foutoir avec Hadopi 1,2, etc.. : on a du temps à perdre en France et donc de l'argent en trop. Pour le papier et les imprimantes je pense qu'elles ont encore 10 ans devant elles. Nettement moins si nos édiles éducatives imposent le e-reader à nos chères têtes blondes.
Le passage de la "chose papier" au 'papier électronique" avait être dans nul doute le passage irréversible de l'Humanité de la 2ème à la 3ème Révolution.(voir ici)
Source: Jean Michel Billaut
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