vendredi 21 janvier 2011

Les réseaux électriques encore plus intelligents

L’optimisation des réseaux d’énergie attire les investissements.

Le buzz de la semaine

La technologie Smart Grid encore peu évoquée par les medias européens, est en plein boom outre-Atlantique. « Smart Grid » recouvre un concept plutôt qu’une technologie à part entière, elle vise à l’amélioration des réseaux électriques en les équipant de capteurs et en les reliant à Internet.
A titre d’exemple,La tribune raconte l’aventure de la start-up américaine Viridity Energy qui vient de convaincre Intel Capital et Braemar Energy Ventures d’injecter 14 millions de dollars dans l’entreprise. Viridity a pour cœur de métier l’organisation de micro-réseaux. Lorsque le consommateur détient une source d’énergie (des panneaux solaires, par exemple) il peux revendre sa production sans passer par une compagnie de distribution. Selon le PDG de Viridity, « tout comme nous avons des ordinateurs personnels, nous allons passer à l'ère de l’énergie personnelle ».

En plus de l’enthousiasme du secteur privé pour cette technologie, le gouvernement américain est aussi entré dans la partie. Intelligentenergyportal précise que grâce au programme « American Recovery and Reinvestment Act » (ARRA), 27 projets Smart Grid ont été financés pour un total de 5 milliards de dollars.
Ces projets Smart Grid comportent plusieurs niveaux : d’un coté des logiciels de management, d’analyse et de traitement des données et de l’autre toutes les infrastructures techniques qui permettent la collecte des données (capteurs etc.). Le budget alloué à cette technologie en 2011 devrait s’élever à 144 millions de dollars et servirait en majorité à financer la modernisation des infrastructures électriques. Le secteur privé, quant à lui, financera les ressources nécessaires à l’analyse et l’innovation.


Les Bus : une solution toujours plus verte

Avem présente les premiers prototypes de navette électrique provenant de la société AEV et baptisés eShuttle. Les navettes sont destinées au marché américain, indien et chinois. D’une longueur de 6,3 m, elles peuvent accueillir 18 passagers et rouler à une vitesse maximale de 80 km/h. Propulsée par des batteries lithium-fer de 88,5 kWh, l’eShuttle affiche une autonomie de 90 à 130 km. Pour 2011, l'objectif d'AEV est de produire 50 navettes électriques destinées à des tests qui se dérouleront dans le sud de la Chine. Pour 2012, l'objectif de production est de 300 unités.

Preuve que ce marché a de l’avenir, Microsoft France utilise depuis le 10 janvier des navettes électriques pour transporter ses salariés entre le siège d’Issy-les-Moulineaux (en région parisienne), le tramway et le RER. Microsoft n’est d’ailleurs pas pionnier dans cette initiative puisque le ministère de la Santé et des Sports a aussi mis en place cette même navette en octobre pour les déplacements quotidiens de ses agents. Developpementdurablelejournal ajoute que les navettes BE Green disposent d’une autonomie de 120 km pour une vitesse de pointe de 45 km/h, grâce à leur batterie lithium-polymère. De plus, les véhicules ne comportent aucun élément à recycler (huiles, embrayage ou filtres).

La cité de Los Angeles quant à elle célèbre la mise en retraite de son dernier bus au Diesel. Ils ont tous été remplacé par des bus à carburant alternatif : 2 221 bus roulant au gaz naturel comprimé (CNG), un électrique et six hybrides électrique-essence. Treehugger explique que ces bus coûtent environ 10 à 15 % plus cher que les bus classiques mais le bénéfice retiré en terme de qualité de l’air compense largement cet investissement.


Quel avenir pour l’énergie électrique ?

Electron-economy présente un excellent dossier sur les enjeux de l’électrique pour le XXIe siècle. On y apprend qu’en 2010, l’humanité a consommé 11 milliards de TEP (Tonne d’Equivalent Pétrole), mais que la consommation réelle d’énergie n’est que de la moitié, à cause des énormes pertes d’énergie liées aux centrales et aux moteurs (d’où l’essor du concept de Smart Grid, qui améliore l’existant). On y apprend également les tendances d’évolution des différentes sources d’énergies qui aboutiront au final au développement de dispositifs de stockage de l’électricité.

Les batteries permettent bien sur le stockage d’énergie à petite échelle. La technologie la plus communément utilisée est la cellule de lithium. Mais est-il possible d’utiliser d’autres composants chimiques ? C’est ce que croit Toyota avec les batteries en magnésium. Caradisiac et Bloomberg annoncent donc que le constructeur japonais débute des recherches sur un nouveau système de batterie. Le principe serait de remplacer le lithium par une association magnésium / sulfure. Toyota ajoute que cette technologie pourrait être au point dès 2020.

Votreargent.lexpress démontre que l’industrie de la batterie a de beaux jours devant elle. En effet, Bolloré fait part de la pose de la première pierre de la nouvelle usine de fabrication de batteries Lithium Métal Polymère, à hautes performances, pour véhicules électriques, à Ergué-Gabéric en Bretagne. L’usine aura une capacité de production de 20 000 batteries par an et représente un investissement de 250 millions d’euros.

Une application luxueuse des batteries pourrait être représentée par la Rolls-Royce Phantom électrique. Selon Cartech, la marque britannique pourrait annoncer sa présentation très prochainement à l’occasion d’un des trois salons majeurs prévus cette année. Genève, Francfort ou New York ?

Source : Mobilité durable, 20/01/2011

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