mardi 19 janvier 2010

Des entreprises françaises encore peu coutumières du 2.0 ?

Wikis, réseaux sociaux, messagerie instantanée : ces solutions collaboratives peinent encore à faire leur place en entreprise. En cause : un décalage entre les avantages qu'elles promettent et l'image qu'en ont les sociétés.

Le 2.0, intégré aux stratégies d'entreprise ? Pas tant que ça, si l'on en croit les conclusions d'une étude menée par Jemm Research. Tout du moins en France : selon le cabinet, les grandes et moyennes entreprises françaises n'utilisent encore que très peu les outils dits collaboratifs : wikis, réseaux sociaux et autres plates-formes communautaires sont encore rarement utilisés, bien qu’il existe une demande. Restent majoritaires : l'e-mail, le téléphone - sans option - et les outils de bureautique. La raison : une certaine frilosité de la part des entreprises, qui en ont une image négative et craignent que leur utilisation ne conduise à une baisse de l'activité. Résultat : l’accès à ce type de solutions est souvent bloqué par les sociétés. Ou quand elles sont autorisées, c'est de manière limitée.

L’étude montre que leur accès est souvent réservé aux salariés de trente-cinq à quarante-cinq ans à haute responsabilité au sein de l’entreprise. Ceux-ci les emploient essentiellement pour prendre des décisions et parce que cela permet de réduire les dépenses. Les jeunes salariés, eux, possèdent un accès à Internet limité : ils ne peuvent pas utiliser une messagerie instantanée par exemple. "Pourtant, pour implanter le web 2.0, il faut écouter les utilisateurs et les former à ces procédés plus efficaces", précise à L'Atelier Bertrand Garé, spécialiste des nouvelles tendances informatiques en entreprise pour Jemm Research.

L'autre chose, c'est que le rôle et les bénéfices que ces solutions peuvent produire sont parfois masqués par une image négative de la part des salariés, note le cabinet. Le premier outil "moderne" utilisé est la téléconférence et l’étude montre qu’elle est rarement appréciée des collaborateurs. Ces derniers ont indiqué préférer les réunions avec contacts directs. "Pourtant de telles solutions présentent de nombreux avantages en entreprise" explique Bertrand Garé : "Conserver les savoirs dans l’entreprise, l’échanger, le diffuser mais aussi favoriser l’intégration des salariés et garder un lien avec l’entreprise…". Reste que l'étude doit être prise avec des pincettes : elle a été réalisée sur un échantillon de trente entreprises, sélectionnées sur un panel de quatre cents.

SOURCE : L'Atelier

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