mardi 19 janvier 2010

Et si la solidarité revenait sur le devant de la scène…

Aujourd’hui un Français sur 4 donne "régulièrement" aux associations humanitaires et caritatives, c'est-à-dire au moins une fois par an. Le nombre de foyers français donateurs a progressé de 3% entre 2006 et 2007, et le montant total des dons a augmenté de 8% entre 2006 et 2007 pour atteindre 1,7 milliards d’euros de dons[1]. Les estimations parlent d’une progression du même ordre entre 2007 et 2008, pour atteindre 1,9 milliards d’euros[2].

Cette solidarité forte évolue, elle devient protéiforme. Certes les dons se font de plus en plus en ligne par le biais des prélèvements automatiques, mais pas uniquement…

La forme des dons change ; l’avènement des TIC permet la démultiplication des types d’aide et l’émergence de nouvelles formes de solidarité. En voici quelques exemples :

  • Vous cherchez un ordinateur portable ou un appareil photo ; vous êtes peut-être déjà parmi les utilisateurs du site Veosearch.fr. Veosearch est un portail qui vous permet de faire votre shopping (en comparant les produits comme sur un moteur de shopping classique), ou de faire des recherches (comme sur vos moteurs préférés), mais qui à chacun de vos clics vers un site marchand, collecte des fonds pour financer des associations humanitaires ou caritatives. Il reverse 50% des revenus publicitaires générés au clic aux associations. Vous pouvez bien sûr choisir les associations que vous souhaitez soutenir.
  • Vous avez envie de soutenir un projet dans un pays en voie de développement, mais vous ne voulez pas vous impliquer sur 1 an, vous ne voulez pas non plus investir une somme folle, et vous voulez « vraiment » voir ce à quoi sert votre contribution. Connaissez-vous Babyloan.fr ? Le 1er site de micro-crédit solidaire français à destination des entrepreneurs du Sud du globe. Via Babyloan.fr vous prêtez de l’argent (20€ par ex.) à un micro-entrepreneur du Sud, ce qui lui permettra de réparer un poulailler, d’acheter des poussins, de lancer une boutique de coiffure, etc. Vous devenez un micro-prêteur. Il s’agit en fait d’un site de « peer to peer lending » ou « prêt de pair à pair », sur lequel l’échange ne se fait pas autour de musique ou film, mais sur du micro-crédit.
  • La solidarité se tourne aussi vers l’assistance de personnes seules ou dépendantes. La robotique personnelle apporte désormais des solutions intéressantes. La société française Aldebaran vient d’annoncer le lancement d’un robot autonome, entièrement programmable, doté de capacités cognitives et de mouvements perfectionnés, le robot Nao. Pour l’instant compagnon interactif, proposant un ensemble de comportements ludiques, éducatifs et de service, Nao deviendra à terme une véritable aide personnelle à domicile (par le biais de surveillance, télé-assistance, informations, lien réel-virtuel…). Il est déjà capable de détecter les chutes et d’émettre des alertes en cas de départ de feu. Il répond à des commandes vocales. Par le biais d’une clé 3G (intégrée par SFR), il est connecté et capable d’envoyer des SMS, MMS ou prendre des photos.

Les exemples de solidarité ré-inventée sont nombreux… Et l’innovation (à toutes les échelles) constitue un facteur clé de réussite dans le développement des formes de solidarité de demain.

SOURCE : Innhotep


[1] Source : Etude Cerphi, Baromètre de France Générosités 2006-2009, Dec.2009, « Les dons déclarés par les foyers français à l’administration fiscale »

[2] Source : Planetoscope

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