mercredi 13 janvier 2010

Innovation : plus de collaboration entre public et privé au Japon

Le ministère des Sciences et de la Technologie de l'archipel propose des mesures destinées à conserver l'avance technologique japonaise. Au programme collaboration entre entreprises et universités et ouverture au monde.

Pour que le pays conserve son avance technologique, le ministère japonais des Sciences et de la Technologie (MEXT)* mise sur une intensification de la collaboration entre les secteurs public et privé. Voilà ce dont il fait part dans un rapport qui liste une série de mesures allant dans ce sens. Les rapports entre gouvernement, entreprises et universités sont particulièrement visés. Notamment dans des secteurs comme celui de la recherche fondamentale. Dans le domaine des semi-conducteurs, par exemple, différents instituts de recherche publics ont été mis en place pour étudier le passage des nanotechnologies au stade atomique. Parallèlement, plusieurs programmes ont été lancés, certains destinés aux PME, d’autres visant à faciliter le brevetage de découvertes, la commercialisation... Par ailleurs, les subventions accordées à la recherche universitaire et à la recherche privée sont volontairement équilibrées.


Penser au modèle d’affaires des technologies développées

Cela pour inciter à une plus forte collaboration. Au-delà de la recherche fondamentale, le MEXT insiste aussi sur la nécessité d’établir un modèle d’affaires pour les technologies développées. L’objectif étant d’intégrer des technologies innovantes avec un concept commercial et d’exploiter une image de marque sans que celle-ci repose exclusivement sur une technologie. Le vieillissement de la population et le départ à la retraite de nombreux scientifiques pose un autre problème à l’archipel. Pour éviter que ce phénomène démographique ne se traduise en une perte sèche en savoir-faire et en connaissance, le gouvernement cherche à attirer du sang neuf et à s’ouvrir aux scientifiques du monde entier.


Les scientifiques japonais s’ouvrent au monde

Des centres de recherche internationaux ont ainsi été ouverts ces deux dernières années, bénéficiant d’une certaine autonomie et d’un environnement de recherche à la pointe. En parallèle, le ministère cherche à envoyer plus de scientifiques japonais à l’étranger pour les confronter à d’autres cultures et à d’autres méthodes de travail. Divers programmes ont ainsi été mis en place pour faciliter le départ de jeunes chercheurs japonais. Pour le ministère, ces mesures sont d’autant plus nécessaires que les pays d’Asie du Sud Est cherchent à casser leur dépendance technologique vis-à-vis de leur voisin japonais. La Corée du Sud a ainsi mis en place un programme de développement des pièces détachées et des composants, un secteur jusqu’ici dominé par le japon.


* Plus précisément le ministère de l’Education, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie (MEXT)

SOURCE : L'Atelier

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