jeudi 29 octobre 2009

Le gaz serait à l’aube d’une mini-révolution

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Enjeu écologique, économique mais aussi géopolitique, le gaz serait à l’aube d’une mini-révolution. En extrayant du gaz à partir de schiste certains chercheurs suscitent en effet l’espoir d’une expansion considérable des réserves mondiales. Explications.

La découverte remonte déjà à près d’une décennie. En développant une nouvelle technique de forage horizontal du schiste, des compagnies américaines décèlent les propriétés gazeuses de cette roche sédimentaire. Si la trouvaille reste relativement méconnue, elle est aujourd’hui considérée comme la « plus grande innovation de la décennie dans le secteur de l’énergie » par Daniel Yergin, président du IHS Cambridge Energy Research Associates. Selon une étude récente de son groupe de conseil, les ressources de gaz de schiste récupérables hors Amérique du Nord approcheraient l’équivalent de 211 ans de consommation de gaz naturel aux États-Unis. De quoi engendrer une véritable ruée vers le schiste chez les géologues du monde entier.

Un outil géopolitique et environnemental

Mais au-delà de l’aspect économique, ce gisement d’un nouveau type pourrait également permettre de limiter la dépendance européenne à l’égard du gaz russe. Pour mémoire, la Russie a interrompu l’hiver dernier ses livraisons de gaz naturel transitant par l’Ukraine en raison de différends entre les deux pays. Sur un plan environnemental, le schiste représente également un outil contre le réchauffement climatique. Moins émetteur de carbone que le pétrole ou le charbon, le gaz de schiste risque en effet d’intéresser des pays en croissance comme la Chine et l’Inde pour leurs besoins en électricité ou en véhicules à propulsion gaz.

De l’eau dans le gaz

Mais la nouveauté énergétique compte aussi ses opposants. L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) rappelle ainsi que le gaz de schiste transporte de nombreuses impuretés dangereuses comme le méthane. Et qu’il nécessite d’importantes quantités d’eau pour son extraction. Assez de griefs pour s’inquiéter des actuelles prospections menées dans la vallée du Saint-Laurent en vue d’une potentielle exploitation du gaz de schiste. Une polémique locale, un enjeu mondial.

SOURCE : CleanTech Republic

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