Une vidéoconférence avec les petits-enfants, une partie d'échec en ligne avec les anciens collègues ou un appel d'urgence : le robot ALIAS doit faciliter la communication entre les personnes âgées. Des scientifiques de l'Université technique (TUM) [1] de Munich (Bavière) veulent programmer les robots pour qu'ils rendent les médias, à priori complexes, faciles d'accès aux seniors. Le but est de permettre aux personnes âgées, qui restent constamment à domicile, de garder des contacts sociaux, de continuer à entraîner leurs capacités cognitives et ainsi d'éviter toutes formes d'isolation.
Le robot ALIAS, pour "Adaptable ambient LIving ASsistant", doit être capable d'aider dans toutes les situations. Par exemple, si le robot reçoit comme ordre "Appelle ma fille!", il doit automatiquement mettre en contact les personnes concernées. Aujourd'hui, le robot ALIAS, développé par les chercheurs de la TUM, possède une tête, un visage, des roues et un ordinateur central. Il sera équipé l'année prochaine de différents logiciels et d'éléments de service, pour convaincre que les "robots sociaux" aideront l'Europe face aux défis du changement démographique. Le coordinateur du projet, Frank Wallhoff de la chaire de communication homme-machine à la TUM, explique que "beaucoup de personnes âgées veulent rester vivre le plus longtemps possible chez elles, même lorsque leurs capacités physiques ou mentales se détériorent. Naturellement, ils veulent aussi garder contact avec les membres de leur famille, leurs amis ou les établissements de leur quartier. Nous voulons améliorer au quotidien leur capacité de communication et ainsi leur autonomie".
Le projet Alias doit également permettre l'accès aux réseaux sociaux ainsi qu'aux tchats. Envoyer une carte électronique ou se mesurer à un jeu en ligne doit devenir un jeu d'enfant. Sur ordre, le robot peut commencer la lecture d'un journal à haute voix ou le traduire dans une autre langue. Tout cela est rendu possible en partie grâce à un logiciel de reconnaissance vocale et un écran tactile avec des champs de grande taille, les souris et les téléphones ont été évités à cause de leur petite taille. Par la suite, pourra être développé un système de surveillance de santé sans fil et pilotable à distance.
Le projet ALIAS rassemble également l'Université technique d'Ilmenau (Thuringe), les sociétés Eurecom (Sophia-Antipolis), la Cognesys (Aix-la-Chapelle, Bade-Wurtemberg), Guger Technologies (Autriche), MetraLabs (Ilmenau), PME Familienservice (Berlin), Synergiums (Luxembourg) et Youse (Berlin). Le projet est associé avec le cluster d'excellence de la TUM : CoTeSys (Cognition for Technical Systems), au sein duquel les scientifiques munichois effectuent des recherches dans les domaines de la robotique humanoïde, de l'automobile autonome et des interfaces hommes-machines.
ORIGINE : BE Allemagne numéro 498 (30/09/2010) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/64632.htm
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