mardi 12 octobre 2010

Afrique : le succès du m-paiement a besoin d'équipes sur le terrain

La banque sur mobile continue à se développer sur le continent. L'un des enjeux sera la capacité des acteurs à déployer des réseaux solides d'agents sur place chargés de sensibiliser et d'aider les populations.


En Afrique, ce ne sont pas tant les technologies de communication en champ proche (NFC) qui populariseront le paiement mobile, mais plutôt le déploiement d'équipes humaines sur le terrain, constate ABI Research. Dans l'étude "Mobile banking, P2P and bill payments", les analystes soulignent ainsi l'importance que va prendre dans les prochaines années les services dits P2P - de personne à personne. Pour les chiffres : en 2009, environ neuf millions de personnes souscrivaient à ce type d'option. En 2015, ce nombre devrait dépasser les 96 millions, affirment les consultants.


Déployer des agents sur le terrain

Les services P2P reposent sur la présence d'agents se rendant sur place pour permettre aux populations locales de bénéficier de diverses opérations bancaires personnalisées. En les assistant ou en leur fournissant un support matériel. Via leur mobile, les individus peuvent effectuer des virements ou consulter leurs comptes, par exemple. Selon les analystes, le Kenya est l'un des pays pionnier en la matière, sur le continent. Mais de nombreux autres pays commencent à mettre en place ce type de dispositif. "Le vrai défi aujourd'hui consiste à déployer les réseaux d'agents suffisants pour rendre ces services fonctionnels", expliquent les consultants.


Des différences structurelles

Ces derniers rappellent une différence majeure entre les pays industrialisés et les pays en développement. "Ici, les services bancaires sur mobile ne sont pas une simple extension des services en ligne", note Neil Strother, responsable de l'étude. "D'ailleurs, dans les pays en développement, les infrastructures bancaires conventionnelles sont très limitées. Et, très souvent, les services P2P sont offerts par des fournisseurs qui n'appartiennent pas au secteur bancaire", conclut-t-il.

SOURCE : L'Atelier

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