lundi 18 octobre 2010

Le crowdsourcing soutient la mobilité durable

Aujourd’hui, les municipalités font confiance à la participation citoyenne pour décider de leurs futurs aménagements de transports. Basées sur le crowdsourcing, ces initiatives permettent d’adapter l'offre aux attentes des usagers.

Le crowdsourcing est un concept inventé en 2006 pour qualifier la participation de la foule (« crowd ») à un processus de co-création qui se base sur les TIC (technologies de l’information et de la communication). Les initiatives de crowdsourcing se multiplient depuis quelques mois pour responsabiliser les citoyens et évoluer vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement. La preuve avec quelques exemples concrets dans l’actualité de ces dernières semaines.

Outre-Atlantique, la communauté est appelée à signaler les incidents de voirie risquant d’affecter la sécurité routière. Un site en particulier connaît un succès exceptionnel après à peine trois ans d’existence : SeeClickFix.com. Le principe est aussi simple que le nom du site : See (identifier le problème), Click (le signaler sur la cartographie participative) et Fix (résoudre le problème mis au jour publiquement).

Développé partout en Amérique, le site compte plus de 50 000 contributions et est traduit en 11 langues. Les intersections ou les passages piétons dangereux, mais aussi les bonnes pratiques en matière de mobilité durable y sont renseignés.

Des applications mobiles participatives

Sur le même modèle de crowdsourcing, une initiative est à souligner dans l’Utah. Next Stop Design, un projet de collaboration implanté à Salt Lake City, vise à solliciter le public pour imaginer de meilleurs arrêts de bus, avec l’objectif affiché d’encourager l’utilisation des transports en commun.

Ce site fait d’ailleurs partie d’un projet de recherche global qui valorise la participation citoyenne dans l’action publique en général et l’aménagement urbain en particulier.

L’Europe a elle aussi compris les enjeux du crowdsourcing pour des infrastructures adaptées aux attentes des usagers.

Le système de vélo en libre service, lancé à Londres, en juillet dernier remporte un franc succès. A tel point que les bornes sont souvent vides aux heures de pointe ! C’est pour répondre à ce manque d’équipements qu’un site Internet, Cycle Parking 4 London, a été lancé afin de consulter le public pour le placement des futures stations de vélos dans la capitale.

Et pour finir, côté français, on saluera le rôle précurseur de Rennes qui s’est lancée, dès mars 2010, dans la libération des données publiques pour son réseau de transports en commun et de vélos en libre service. Ce processus a permis la création par les citoyens d’applications optimisant leurs déplacements (se repérer, savoir quels bus prendre, horaires et temps de trajet actualisés…). C’est bien la preuve que les citoyens sont plus que jamais les acteurs innovants de la mobilité durable.

Source : 15/10/10, http://www.mobilite-durable.org

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