La stratégie UE 2020 sera débattue au Conseil européen de décembre.
Développer un marché unique de l’innovation et un espace européen de la recherche, nouer des partenariats d’innovation européens autour des grands défis communs, créer de nouveaux instruments de financement ou encore ouvrir les connaissances : telles sont les principales ambitions de l’« Union de l’innovation » présentée hier par la Commission européenne.
L’« Union pour l’innovation », une des 7 initiatives de la stratégie UE 2020 qui sera débattue au Conseil européen de décembre, était présentée hier, le 6 octobre par la Commission européenne. Destinée à mobiliser tous les acteurs pour faire de l’innovation le levier de la croissance européenne, cette Union veut s’attaquer aux faiblesses de l’UE : les problèmes de financement, l’insuffisance des investissements, les difficultés liées au dépôt de brevet, la fragmentation du marché public européen, les difficultés de croissance des PME… L’objectif affiché est d’atteindre 3 % du PNB (1) consacré à la recherche et l’innovation d’ici 2020, ce qui permettrait, selon une étude (2), la création de 3,7 millions d’emplois.
Un marché unique de l’innovation et un espace européen de la recherche
Trois grands axes d’actions sont proposés par la Commission dans le cadre de l’« Union de l’innovation ». Une approche structurelle, d’abord, en faveur d’un marché unique de l’innovation et d’un espace européen de la recherche. Côté marché unique de l’innovation, l’ambition est d’aboutir à un brevet européen fin 2010 et à un marché européen des connaissances pour les brevets et les licences en 2011 et d’orienter les marchés publics (17 % du PIB) vers les produits et services innovants. L’objectif est d’encourager et faciliter les appels d’offres communs à plusieurs collectivités par exemple. « Cette mesure devrait créer un marché d’au moins 10 milliards d’euros par an destiné aux innovations qui améliorent les services publics » estime la Commission.
Côté espace européen de la recherche, si la mise en réseau (par la coopération et la mobilité) des centres de recherche et des universités est déjà à l’œuvre, l’objectif est de parachever ce cadre en réduisant les obstacles transnationaux d’ici 2014. Parallèlement, la Commission souhaite ouvrir les connaissances par la mise à disposition des publications issues des programmes-cadres de l’UE et développer le potentiel créatif (design) européen, avec le lancement en 2011 d’un comité directeur européen du design (European Design Leadership Board) et d’un label « design d’excellence européenne » (European Design Excellence Label).
Des partenariats d’innovation européens
La Commission propose également la mise en place de partenariats d’innovation européens destinés à répondre aux grands défis communs : vieillissement de la population, eau, transition énergétique, villes durables, etc. L’objectif est de « favoriser la R&D, de coordonner les investissements, d’accélérer la définition des normes et de mobiliser la demande » explique la Commission. Dès 2010, des discussions seront engagées sur un premier partenariat pilote consacré au « vieillissement actif et en bonne santé » pour un lancement début 2011. « Il visera à prolonger de deux ans d’ici à 2020 la période de notre vie pendant laquelle nous sommes en bonne santé » précise la Commission. D’autres partenariats devraient suivre sur les villes durables, l’énergie, la mobilité, l’eau, les matières premières non énergétiques ou encore l’agriculture.
Dernier axe d’actions de la Commission porte sur l’action publique par la révision de l’ensemble des programmes pour les axer sur l’innovation et la recherche et par le développement d’instruments financiers, notamment pour répondre aux problèmes de financement des PME. Ainsi, la Commission propose de créer, d’ici 2014, une nouvelle génération d’instruments financiers avec la Banque européenne d’investissement (BEI). Concernant les instruments de financement, jugés trop nombreux et trop complexes, ils seront rationalisés et simplifiés. Des propositions concrètes dans ce sens seront présentées fin 2011.
Enfin, pour suivre les progrès réalisés, la Commission a élaboré une série de 25 indicateurs compilés dans un « tableau de bord de l’Union de l’innovation ».
SOURCE : InnovationLeJournal
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jeudi 7 octobre 2010
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